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Ce deuxième tome du théâtre de Robert Merle contient trois grandes pièces : Nouveau Sisyphe, Justice à Miramar et L'Assemblée des femmes. Ce n'est pas la première fois que Robert Merle est sollicité par le problème de Sisyphe. En 1950, il avait écrit un lever de rideau, Sisyphe et la Mort. De cette esquisse il a fait une pièce en trois actes, très différente de ton et de tour. Pour Albert Camus, Sisyphe symbolisait le désespoir au sein d'un monde absurde. Pour Robert Merle, Sisyphe, bien vivant parmi les vivants, réduit la Mort à l'impuissance, et bien que cette impuissance soit diversement appréciée, la révolte de Sisyphe contre les Dieux et les Archontes incarne l'espoir des humains. L'auteur a tracé de son héros un portrait chaleureux, et exploité une situation ironique avec une verve qui n'admet pas de compromis. La même verve et la même ironie se retrouvent dans Justice à Miramar, mais le ton est ici plus burlesque. Robert Merle a situé l'action de sa comédie dans une contrée utopique et sous une royauté de fantaisie pour indiquer que la satire était générale, et l'iniquité judiciaire, un phénomène universel. L'auteur de Week-end à Zuydcoote paraissait particulièrement bien qualifié pour adapter Aristophane. Robert Merle, en fondant en un seul spectacle trois comédies distinctes, a pris de grandes libertés dans la construction de L'Assemblée des femmes. Mais il a respecté les thèmes et l'inspiration du grand comique grec, retrouvé, dans la transposition moderne, sa gaieté médidionale, et voilé son énorme humour sans jamais l'émasculer.
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