L'activité sexuelle est intimement liée à la sécrétion hormonale de la testostérone. Cette asepsie ou vulgarisation de l'univers incommensurable du désir n'explique en rien cette ferveur qui nous pousse vers l'autre, et son flot de sentiments inhérents. L'homme qui a aimé ne peut se satisfaire d'une telle explication. Armé de raison et de poésie, Stéphane explore la question et traque l'inavoué. Libéré du joug du « prêt à penser », il heurte sans ménagement l'homme conditionné et le guide, avec un plaisir jubilatoire, à travers les méandres obscurs de la nature humaine. Ainsi dérangé dans le confort de ses certitudes, le lecteur est contraint d'engager une réflexion pour se reconstruire sur sa propre pensée. Et puis, la poésie l'emporte et invite à l'abandon. Le lyrisme éclipse les concepts afin d'effleurer au plus près la nature humaine. De poésie en poésie, les rythmes courts et longs se succèdent comme le souffle de l'homme qui marche, trébuche et se relève. Porté par les amours de sa vie, le poète nous parle de ces femmes qui ont compté et, derrière le nom de chacune, apparaît en filigrane le souvenir de nos aventures. Preuve que l'amour n'est pas si aveugle... et qu'on peut aimer en pleine conscience. Frédéric Leguay
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