"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Dans la campagne sarthoise domestiquée et verdoyante, Frédéric Boudet a toujours pêché la truite du Montana, un pistolet en plastique à la main droite et un livre à la main gauche. Des flèches tirées, les mots lus de Carver, Faulkner, Miller, en un combat de «bruit et de fureur», et soudain le surgissement de la poésie en recueils, de nouvelles (Invisibles, éditions de l'Olivier), de romans hantés par le Grand Esprit du continent de la littérature, celui où l'on «bouffe le monde» à corps perdu.
Adam est de retour à Brest pour les vacances. La ville de son enfance n’a en rien changée. Toujours ces mêmes grues au port et cet océan au loin. Même paysage et même sentiment d’abandon. Son père les a laissés, lui et sa mère, il y a maintenant 10 ans. Sans un mot. Sans expliquer pourquoi. Il est parti, laissant Adam privé de joie paternelle. Et voilà qu’aujourd’hui des mots lui parviennent par-delà l’océan. Son père est mort. Lui qui pensait un jour le revoir se dit que c’est terminé, pas de retour possible. Le voilà noyé sous la vague, pourra-t-il sortir la tête de l’eau ?
Vous la voyez cette vague lors des fortes marées ? Et bien c’est Surf que l’on se prend de plein fouet. Elle vous plaque puis vous roule, secoue, brutalise et glisse plus loin pour finalement diminuer, se calmer mais attention une autre se prépare, encore plus forte, prête à tout saccager sur son passage. Ah oui ! Vous aurez le temps de respirer, juste quelques secondes. L’apprivoiser est votre seule chance de survie. Cela peut vous effrayez à lire mais croyez-moi, vous en redemanderez.
Surf est tout à la fois. La jeunesse et ses tracas, l’abandon et la perte irrévocable, le silence de mort et la détermination. J’ai surfé avec tout ça, le passé, le présent, la mort, le destin dans un rythme de lecture lent. L’écriture est sensible, magnifique. J’ai très rarement lu un texte aussi travaillé en littérature ado, mis à part Milly Vodović de Nastasia Rugani dans cette même collection. Il est vrai qu’un tel texte n’est pas à portée de chacun. Je le conseille vraiment à partir de 15 ans et pour un bon lecteur. Surf ne va dans aucune case, il est unique. Il interroge sur notre destin, celui préconçu ou celui que l’on se forge. À nous de le subir ou de lui foutre un coup d’pied au derrière !
http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2020/03/11/38090993.html
Lu dans le cadre de mes 68 premières, J'ai d'abord été intriguée comme les gosses par la couverture et les bords de pages bleues.
J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire très décousue et n'ai pas forcément accroché à l'écriture qui m'a beaucoup perdue.
La quête d'un père déjà mort, avec comme aide un meilleur ami géant bi polaire assisté une amie japonaise chasseuse de sons et probablement anthropophage....j'avoue que ça me laisse sceptique. Seule Katel offre des.moments de grâce qui devront parler aux ados.
Je me suis demandée jusqu'à la fin si ce n'était pas une mise en abîme et j'avoue ne pas avoir la réponse! Je laisse infuser et vous dirai plus tard.
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