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Chroniqueur mondain et souvent cruel, Jean Lorrain (1855-1906) fréquente le Tout-Paris des arts et des lettres et mène une vie désordonnée au parfum de scandale. Souffrant du coeur, son médecin lui prescrit de l'éther comme antispasmodique. À l'époque, l'éther est une drogue à la mode, et Lorrain succombe rapidement à sa puissance hallucinatoire.
Publiés en 1895, ses Contes d'un buveur d'éther constituent neuf variations autour de ces fantasmagories générées par l'éthéromanie, lorsque le délire des hallucinations vient croiser la sauvagerie des hommes : un appartement qui rend fou, des oiseaux ignobles et terrifiants, l'apparition d'une silhouette sans tête dans un cabinet de travail, un souvenir d'enfance traumatisant, la répulsion d'un homme contre la laideur des passagers du tramway parisien, l'ombre suspecte d'un admirateur trop empressé...
On trouvera aussi dans cette édition l'ensemble intitulé Une femme par jour. Jean Lorrain est décidé à y faire tomber les masques de l'Éternel féminin... Satirique, ironique, mordant, il dresse avec chaque chronique le portrait d'une femme, de la prostituée à la cocotte, de la demi-mondaine à l'ambitieuse, de la marchande des Halles à la femme du monde. Portraits mais aussi histoires de femmes...
Enfin, moins connus et peu repris, on trouvera ici ses Sensations et Souvenirs qui relatent cette vie de décadence revisitée par une écriture trouble, raffinée et vénéneuse. Excentrique, langue de vipère, lutteur de foire, provocateur, infréquentable : Lorrain a toujours été à la hauteur de sa réputation sulfureuse. Il encourait la réprobation avec entrain, et même quelque orgueil.
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