80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Freiberg 1856 - Londres, 1939 : entre ces deux dates, entre ces deux lieux, s'accomplit une vie qui n'offrit rien de spectaculaire et qui a pourtant marqué de façon irréversible l'aventure humaine. Les effets de la révolution psychanalytique dont nous n'avons pas encore mesuré la portée sur notre pensée, nos savoirs et nos vies sont partout manifestes. Or cette mutation de l'esprit fut l'oeuvre d'un homme voué à la recherche de ce qui n'est pas visible et resté solitaire jusque dans le triomphe de sa «cause». Il est donc paradoxal de chercher un accès à Freud par la voie des images. Pourtant ce livre qui regroupe dans l'ordre chronologique tout le matériel iconographique disponible est bien plus qu'un beau livre d'images ou qu'un nostalgique album de famille. D'abord, parce que la «famille» freudienne est devenue un peu la nôtre et que nous retrouvons dans les proches de Sigmund Freud - parents, amis, disciples et patients - autant de figures prototypiques, comme dans le théâtre grec. Ensuite, parce que les intérêts scientifiques et culturels de Freud - de Moïse à Oedipe, de Léonard à Goethe - renvoient à son imaginaire le plus secret, à ses identifications les plus actives. Enfin, parce que les documents recueillis ne sont ici commentés que par Freud lui-même : lignes extraites de sa correspondance, allusions autobiographiques, plus nombreuses qu'on ne croit, disséminées dans ses écrits. Nous sommes aussi invités à une nouvelle lecture de Freud où s'articulent le plus spéculatif et le plus intime. En passant de la Vienne trop réelle à la Rome imaginaire, de l'anatomie nerveuse à l'égyptologie, en observant côte à côte un fac-similé de manuscrit et une antique de prédilection, nous avons l'impression saisissante de voir travailler devant nos yeux l'infatigable «métier à tisser» freudien dans le temps même où le tissu de l'Histoire - discrètement présent dans ce livre - ne cesse de se déchirer.
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