"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À Paris, l'ouverture d'un hôtel de passe 2.0, dont les pensionnaires sont des poupées de silicone, ne fait pas l'unanimité. Son jeune propriétaire, précurseur sur le marché du sexe, n'avait pas imaginé les réactions violentes que sa start-up provoquerait...Dans le même temps, l'Office, dirigé par la commissaire Marion, est confronté à une série de meurtres atroces. Trois femmes sont retrouvées mutilées, des parties de leur corps trafiquées afin d'en faire des créatures parfaites.La psycho-criminologue Alix de Clavery, dont l'expertise est indispensable sur ce dossier, a mystérieusement disparu. Si Marion devine que ces affaires sont liées, elle n'imagine pas à quel point.De Paris au Japon, elle traque ce Docteur X qui l'obsède depuis quinze ans.
Sex Doll de Danielle Thiéry
C’est le troisième thriller que je lis de cette auteure, après Tabou, Féroce, voici maintenant Sex Doll.
A Paris, vient d’ouvrir un hôtel de passe 2.0 dans un lieu très particulier ou n’entre que ceux qui ont le code afin d’assouvir leurs fantasmes sexuels et autres avec des poupées de silicones. Bien que j’aie lu la quatrième page de couverture de ce livre, je me suis laissé embarquer lors du premier chapitre dans un univers ou cette violence au XDoll, rue de Nemours à Paris m’est apparu comme quelque chose de réelle ne serait ce que par ces quelques lignes que je vous laisse lire, écrite par Danielle Thiéry. « Elle est assise, dos au mur, jambes écartées. Ses seins lourds font pencher son buste en avant…sa chair tremble à peine lorsqu’il la bouscule en passant à coté d’elle. Qu’est-ce-que t’es moche ! Tu ne dis rien. Même pas un petit sanglot. Elle ne répond pas. La gifle part, fulgurante. L’homme observe avec intensité le corps avachi sur le flanc. Dans cette pièce plongée dans le noir un appareil filme… l’homme a la suite de son forfait quitte cet établissement, dans le couloir Martin Brand le propriétaire de ce lieu tend l’oreille, le client qui s’était annoncé sous le pseudo de Docteur X ne lui avait pas semblé net. » Dans ce premier chapitre, la violence sur cette femme avait toute l’horreur d’une scène réaliste. Or ce fameux Docteur X ne s’était défoulé que sur une poupée en silicone. Mais je vous assure c’était absolument bluffant de réalisme. Cet aparté étant fait, revenons à ce thriller. Dans le même temps à Edwige Marion, directrice de l'Office de Répressions des Violences aux Personnes est confrontée a une série de meurtres atroces. Trois femmes sont retrouvées mutilées et une partie de leur corps est reconstruite afin d’en faire des créatures parfaites nous dit-on. De plus les découvertes de ces cadavres ont lieu tous les 4 du mois et dans le même temps un membre de l’entourage de Marion reçoit un SMS, pour indiquer à ce service de police où le corps de la victime se trouve. A la troisième personne retrouvée, ce n’est plus un membre de l’équipe qui reçoit le message sibyllin, c’est Nina la fille de Marion qui est de retour de Londres ou elle étudiait. Edwige, Marion n’a plus aucun doute, ces messages lui sont bien destinés et c’est bien elle qui est visée directement par ce fameux Docteur X. La dernière confirmation de ce fait lui est donnée lorsqu’elle retrouve dans la bouche de la dernière victime, un petit papier avec son nom. L’enquête se déroule au gré des différentes investigations et de l’implication des différents enquêteurs et notamment celle de son adjoint Philémon de Saint-Léger, qui ne montre pas une forte motivation, ce qui amène Edwige Marion à se poser beaucoup de question sur son attitude. Mais tout va s’accélérer subitement après la disparition d’Alix Clavery, psychologue-criminologue de l’équipe que l’on va suivre par épisode dans sa séquestration, sa détermination à prendre le dessus de son kidnappeur et de sa pugnacité à alerter sa cheffe Edwige Marion que bien que séquestrée elle est toujours en vie. Pour cela elle tentera usant de spiritisme et de télépathie d’adresser des messages subliminaux à Edwige Marion. Laquelle aura du mal à les interpréter souffrant toujours de son traumatisme crânien. Au fil des pages, ou la procédure est strictement respectée ; Merci Mme la commissaire, nous allons prendre connaissance d’une technique d’investigation criminelle particulière il celle de l’orodologie permettant sur les scènes de crime grâce à l’utilisation de bandelettes spéciales de rechercher la signature olfactive des criminels. Or le Docteur X, souffre d’une maladie qui fait que celui dégage une forte odeur de poisson pourri. Ces bandelettes sont alors placées dans des bocaux stériles et rejoignent une orodothèque qui peut être consultée par d’autres enquêteurs ayant effectué ce type de prélèvement. Ce qui dans ce livre sera présenté lorsque des policiers au Japon vont également retrouver et identifier comme meurtrier sur leur territoire le Docteur X. Au fur et à mesure que l’on ’avance dans la lecture de ce thriller, l’on comprend que ce Docteur X a bien un lien avec Marion et que celle-ci aurait espéré le voir disparaître de sa vie professionnelle. Or 15 ans après il est revenu. Comment Marion son équipe de différentes personnalités qui la compose va découvrir que toutes ces affaires de Sex Doll, de meurtres, d’enlèvement de séquestration et autres sont liées et comment va-t-elle résoudre ces affaires. Je vous laisse le découvrir dans ce thriller haletant, sans temps mort Sex Doll de Danielle Thièry. Bien à vous.
De nos jours dans Paris, bienvenue au XDoll, une maison qui abrite des amours d’un nouveau genre. Là, ni prostitution, ni violence, ni contrainte, seulement de belles poupées gonflables prêtes à accepter toutes vos exigences. Le propriétaire est un jeune chef d’entreprise qui met à disposition de ses clients des poupées gonflables en silicone. Et de fait, il ne se considère absolument pas proxénète ! Un jour, un mystérieux client s’acharne avec violence sur une de ses protégées. il s’est présenté sous le nom de Docteur X et a laissé un papier avec le numéro de téléphone de Marion, la directrice de l’Office de répression des violences aux personnes de la police judiciaire. Concomitamment, des meurtres de femmes étrangement mutilées amènent l’équipe de la commissaire à faire le lien avec cet hôtel de passe singulier. Et bizarrement, tour à tour les femmes de l’entourage de Marion sont prévenues de façon anonyme de chacun des crimes.
Au fil des pages, le Docteur X s’avère être un fil rouge dans la vie et la carrière de Marion. On le retrouve régulièrement, Marion espérait l’avoir oublié et le voilà qui ressurgit plus violent qu’avant. C’est ce que l’on appelle chez les policiers avoir des clous dans le cœur (Danielle Thiéry en avait d’ailleurs fait l’objet de son roman éponyme Prix du quai des Orfèvres). Comme les cold case, ces affaires que les policiers n’ont jamais réussi à solutionner et qui reviennent régulièrement les titiller.
Il faut avouer aussi que Philémon de Saint-Léger, le nouvel adjoint de Marion, ne fait pas l’unanimité dans ses équipes. Le doute plane, mais Marion l’a choisi il faut donc faire avec. Pourtant, les soupçons pèsent sur lui, qui est-il, que fait-il ? Lorsqu’il s’avère qu’Alix de Clavery disparait à son tour, l’enquête prend une tournure plus dramatique. En parallèle, Nina, vingt ans, la fille que Marion a adoptée lorsqu’elle avait six ans, est concernée par l’affaire des meurtres de femmes. La relation entre les deux femmes est chaotique depuis que sa fille s’est éloignée à Londres. Mais Nina est revenue et Marion tente de la protéger.
Tout est bon pour tenter de résoudre l’affaire, profilage, psycho-criminologie, et cette nouvelle technique, l’odorologie, qui permet de piéger dans des bandelettes de textile spécial une signature olfactive laissée sur une scène de crime. Car ici l’un des protagonistes souffre d’une maladie qui perturbe l’odorat de tous ceux qui le croisent. Le tout nous entraine dans le décor très particulier de l’hôpital des pendus, un espace hors du temps qui crée une ambiance glauque à souhait.
Danielle Thiéry est l’une des premières femmes commissaire divisionnaire en France. Après une carrière bien remplie dans de nombreux et très différents services de police, enquêtrice de la première heure, cette curieuse née régale aujourd’hui ses lecteurs à chacun de ses polars.
Le tout est mené tambour battant, le rythme soutenu tient le lecteur en haleine, et l’on tourne les pages avec fébrilité. Mais ne croyez pas que tout sera limpide !
Lire ma chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2019/06/16/sex-doll-danielle-thiery/
Un thriller qui sort du lot par son originalité, nous allons tout connaître du sexe 2.0. Un hôtel de passe aux pensionnaires étonnantes, 100% siliconées, ses poupées ne se plaignent jamais même lorsque l’une d’entre elle subit les outrages d’un tueur sadique. Edwige Marion, directrice de l’Office de Répressions des Violences aux Personnes, va enquêter sur une série de meurtres, trois jeunes femmes sont retrouvées mutilées et la psycho-criminologue Alix de Clavery disparaît. Nous allons suivre toutes les pistes et voir quelle intelligence elles se rejoignent. Dans un style incisif et direct l’auteur nous entraîne dans l’action tambour battant avec des personnages attachants et bien construits. Mon préféré reste celui d’Alix de Clavery dont les talents de profileuse et la confiance en sa cheffe Marion ne fait jamais défaut même dans des moments sombres. Et puis il y a un autre personnage par forcément sympathique mais qui a su me séduire, Albert Fréguin dit « L' Élégant » un autre inspecteur qui va se trouver impliquer dans cette intrigue et j’ai apprécié le côté rétro de ce flic à l’ancienne. Un scénario bien imaginé, qui m’a tout de suite plu avec des éléments de la culture japonaise qui viennent souligner le thème « Sex Doll ». Pas de soucis de crédibilité ou de véracité avec cette auteure qui a fait partie de la maison en tant que commissaire divisionnaire. C’était mon premier thriller de cette auteure du coup comme Edwige Marion est un personnage récurent, je pense que j’y ai un peu perdu en connaissance de ce personnage à la fois mère courage un peu dépassée par sa fille Nina et de patronne qui a l’air de traîner pas mal de valises derrière elle. La rencontre avec un vrai méchant le Docteur X, ne sera pas de tout repos et c’est tant mieux, c’est exactement ce que je recherche dans mes lectures de thrillers avec un côté psychologique non négligeable. Bonne lecture.
C’est ma première rencontre avec la commissaire Edwige Marion– j’ai quelques opus en retard. Il va me falloir corriger cela.
Danielle Thiery est crue, enfin, réaliste. Elle sait faire œuvre de minutie du détail même quand il s’agit de perversion et elle ne ménage pas son lecteur pour ce qui est du sordide.
Dans un univers de prostitution 2.0 où les poupées siliconées libèrent les déviances, surgissent des meurtres de femmes. Elles sont atrocement mutilées. Aucun lien en apparence. Pourtant après chaque homicide, un membre de l’entourage de la directrice de l’Office de Répressions des Violences aux Personnes, Edwige Marion, reçoit un SMS indiquant le lieu où se trouve le corps.
Les enquêteurs se voient poussés dans leurs retranchements, quitte à ouvrir d’anciennes blessures.
Danielle signe un thriller à l’ambiance trouble et dérangeante. Les chapitres sont courts. Le rythme est diablement soutenu, pourtant le tout est d’une grande fluidité. Ses personnages sont humains. Ils sont pétris de doutes et de faiblesses, mais aussi de grandes aspirations et de courage. Les relations mère-fille avec une enfant adoptée, entre Edwige et Nina en sont un parfait exemple.
Le mal et la corruption, l’avilissement courent le long de ces pages. Le tout est parfaitement documenté, orchestré. Aucune faute. Pire, les techniques de recherche et la part de psycho-criminologie sont exceptionnellement mis en œuvre. On n’a pas été la première femme commissaire divisionnaire de l’histoire de la police Française pour rien. Le lecteur que je suis a été séduit par cette précision. D’autant plus que si complexe soit l’intrigue, Danielle n’oublie pas de faire la part belle à l’action. Elle a su équilibrer son roman.
Un seul moment pour décrire Sex Doll, cette enquête abjecte est Captivante !
Un roman à cent à l’heure, sans aucun temps mort, des chapitres courts qui s’enchaînent les uns derrière les autres. Des personnages humains et attachant avec leurs défauts, faiblesses mais aussi beaucoup de force et courage.
La fin est époustouflante, géniale, on ne voit rien venir. Danielle Thiéry écrit ses livres comme personne d’autre, avec justesse allant droit au but, ne nous épargnant aucun détail, la trame se tisse tout au long du livre pour finir en apothéose. Un coup de coeur englouti en un rien de temps !
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