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L''imagination permet-elle de figurer la mort? Nous faut-il utiliser deux langages, plutôt qu''un, pour la représenter? Et comment s''influencent la peinture et l''écriture dans une démarche créatrice visant à saisir l''insaisissable? L''oeuvre de Sergio Kokis nous invite à ces réflexions. Dans la genèse de l''oeuvre kokisienne, La danse macabre du Québec (1999) précède l''écriture des romans. Cette oeuvre allie la peinture et la poésie selon une tradition occidentale qui remonte au Moyen Âge. Elle représente la mort en la faisant intervenir dans des scènes de la vie quotidienne. Cette figure macabre constitue aussi un motif essentiel du premier roman de Kokis, Le pavillon des miroirs (1994), qui a reçu, entre autres, le prix de l''Académie des lettres du Québec et le prix Québec-Paris. L''enjeu de notre étude sera de découvrir comment s''effectue le passage de la peinture vers l''écriture et de comprendre en quoi l''irruption des images de mort constitue l''inspiration d''oeuvres qui deviennent le seul recours possible pour retrouver la vie.
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