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Sébastien Stoskopff (1597 – 1657) est un peintre alsacien, longtemps oublié, bien que beaucoup apprécié de son vivant. Un regain d’intérêt pour la nature morte du Grand Siècle va le remettre, vers 1930, au centre des recherches d’historiens d’art français. Surtout Hans Haug, conservateur des deux musées d’art strasbourgeois (le musée des beaux-arts et le Hohenlohemuseum), qui étudie la biographie et le corpus de cet artiste mésestimé. Il commence à rassembler des œuvres afin de dresser un catalogue de l’œuvre peint. Ainsi, en 1960, dix tableaux furent acquis et joints aux collections strasbourgeoises. Evidemment, l’article de Haug, « Sébastien Stoskopff, peintre de natures mortes (1597-1657) », (dans Archives alsaciennes d’histoire de l’art, XVI, p. 23-72, Strasbourg, 1948) n’est plus consultable qu’en bibliothèque (ou par chance), si bien que ce catalogue d’exposition (1997) comble pleinement un vide. Sous la direction de Michèle-Caroline Heck, professeur d’histoire de l’art moderne à l’Université Paul-Valéry Montpellier III, plusieurs spécialistes nous exposent dans des chapitres thématiques – la verrerie, l’orfèvrerie, les livres, les gravures … - pour ensuite nous livrer un certain nombre de pistes pour interpréter ces compositions silencieuses, véritables reflets d’un art de la table. Comme le prouvent les superbes reproductions qui illustrent l’ensemble. Sans oublier que la bibliographie, pour l’époque, est exhaustive. Un excellent outil pour le chercheur, un ravissement pour l’amateur.
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