"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Aníbal n'a jamais été à la hauteur des attentes de son père, illustre historien. Chassé de l'université, il a sombré dans l'alcoolisme. Deux ans après sa mort, il reçoit sa part du testament : trois boîtes à l'étrange contenu. Ce père qu'il n'a fait que décevoir lui jouerait-il des tours depuis sa tombe ? Indigné et un brin maniaque, Aníbal part en guerre pour récupérer l'héritage familial.
Anibal, fils mal aimé ? rejeté ? C'est ce qu'il voudrait nous faire croire en tournant au tour de son nombril quasiment tout le roman. Il nous présente son père comme un égoïste qui n'a su que lui mettre des bâtons dans les roues pour faire capoter toutes ces tentatives d'avancer. Tout cela est mis en parallèle de l'histoire avec un grand H, dont l'homme, le père était un expert.
Et comme ça m'a agacé, comme j'avais envie de le secouer cet Anibal, lui dire d'ouvrir les yeux, de se bouger au lieu d'attendre ... ça a duré 188 pages, 188 pages pendant lesquelles je me suis demandé si je continuais ou si j'arrêtais...Quand tout à coup on sort de sa tête et on commence à agir. Alors c'est du grand n'importe quoi mais ça devient drôle, à la fois léger et dramatique et ces quelques pages restantes ont sauvé ma lecture
Le livre qui a fait exploser mon citationmètre dans cette sélection de romans pour le Prix Points 2016 ! Toutes ces phrases qui surgissent dans la tête d’Aníbal et dans lesquelles je me suis retrouvée : en pleine analyse d’une situation, un personnage historique ou une anecdote surgit et l’amène à ne même plus suivre les conversations.... Ce qui arrive à beaucoup d’étudiants en histoire comme je l’ai été et qui reste à beaucoup de passionnés d’histoire comme je le suis toujours.... !
Ici aussi, c’est l’écriture qui m’a attrapée ! Quel formidable travail de traduction ! Un vrai bonheur de lecture, de lecteur ! J’ai vraiment aimé la plume ! Les longues pensées tortueuses en auront sûrement désarmées plusieurs, mais j’avoue que les phrases d’un paragraphe, l’humour des pensées ont su résonner en moi ! L’héritage contenu dans les boîtes est surtout le moyen de nous livrer les pensées du héros, ses considérations sur les relations père-fils, tout plein de réflexion sur le métier d’historien que j’ai adoré, ah bon ?, sur le m’a-tu-vu de certains en matière de culture.... Le rythme change à la fin du roman : les chemins de traverse de la pensée du héros deviennent plus courtes, plus directes. Je n’ai pas trop compris cette fin. On sent qu’elle est une réponse à un des fils d’Ariane du roman mais si elle a su émouvoir certains lecteurs, pour ma part, j’ai plutôt été perplexe, même si elle est très belle dans la douceur de la dernière scène ! Une interrogation aussi pour moi sur ces 40 longues pages d’inondation, où j’avoue ne pas avoir réussi à en trouver le but dans la narration... Mais malgré ces interrogations, quel style et je l’affirme : un coup de coeur !
Scipion est un joli roman sur la relation père-fils, sur les non-dits au sein de la famille et sur leurs conséquences. Baptisé Anibal par un père historien célèbre qui lui a dispensé peu d'affection et beaucoup de critiques, le narrateur est un raté... Alcoolique, apathique, convaincu de sa médiocrité, il a même manqué de se rendre à l'enterrement de ce père qui ne l'estimait pas; or, celui-ci lui a accordé un bien étrange legs, soumis à condition. Beaucoup d'humour dans ce roman qui réhabilite d'une drôle de manière la figure du père d'Anibal. Le texte est fluide et les ressorts comiques évoquent parfois ceux des films de Woody Allen. J'ai de loin préféré la première partie du texte, le roman se soldant par une apothéose un peu absurde qui m'a semblé en décalage, ou qui relève d'un ton et d'un humour différents, par rapport aux premiers élans plus intimistes du début du récit.
Une bonne histoire mais au résultat un livre bavard, caricatural, au style amphigourique, avec des digressions lassantes, répétitives et souvent redondantes.
Sur ce thème, j'aurais aimé lire du Céline ou du Mauriac, tiens même du Houellebecq. Mais rien de tout cela.
Je ne le recommande pas
Ratiocination, voila le mot (par ailleurs utilisé par le narrateur) qui décrit parfaitement ce roman assez étrange. Etrange mais foisonnant, disert, volubile, extravagant souvent !
L'histoire narrée par Anibal est parfois compliqué à suivre tant il se perd en raisonnements, en extrapolations, en tentatives d'explications plus ou moins fantaisistes. Un narrateur tellement perché dans ses élucubrations, englué dans sa haine du père et ses fantasmes, dans sa vie ratée, qu'on l'imagine volontiers interné en psychiatrie !
J'ai d'abord eu du mal à m'attacher à ce anti-héros, pauvre type que tout accable : sa solitude, ses échecs sentimentaux, sa misère, cet héritage empoisonné reçu de ce père décédé et détesté. Et puis, il y a des étincelles de vrai plaisir, des situations drôles (ah ! le colocataire de la pension !), des tentatives d'héroïsme qu'on ne peut s'empêcher de trouver touchantes et cette situation finale, presque cocasse, qui laisse une drôle d'impression.
Pas loin d'être un petit trésor, ce livre qui menaçait de me tomber des mains m'a finalement bien plu !
Un super thriller psychologique qui tient toutes ses promesses , l’histoire d’un fils qui ne se sentira jamais à la hauteur des espérances de son père. Il n’aura de cesse de chercher à lui convenir. Un jour il apprend sa mort à la télévision et hérite de trois boites bien mystérieuses. A partir de là sa vie va basculer et il va se retrouver dans une histoire incroyable qui va le faire revivre et s’avérer être une délivrance.
J’ai aimé les personnages très forts, très puissants et l’histoire alambiquée qui nous tient en haleine jusqu’au bout. j’ai apprécié aussi le coté psychologique de ce thriller qui est profond et qui pose des questions sur les liens familiaux, le poids d’un parent respecté et célèbre, les non-dits, la vie de couple qui vacille, l’alcoolisme. La vie d’Hannibal est une succession d’échecs et de ratages et finalement les trois boites laissées par son père vont en quelques sortes le sauver.
Les références littéraires apportent une touche supplémentaire agréable à ce roman très construit et bien écrit. J’ai été conquise par le style de l’auteur, par son aptitude à nous faire passer du comique au tragique. C’est tour à tour émouvant et inquiétant.
Un auteur que je vais suivre de près
VERDICT
Un thriller qu’il faut absolument avoir lu , un thriller de qualité tout y est parfait.
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