Les civilisations meurent et les empires disparaissent : c'est un fait acquis. Mais comment et à quel rythme ? Prenons le cas de l'Empire romain, dont les historiens débattent depuis des lustres. Pendant longtemps, il était admis que Rome s'était effondré brusquement au 5e siècle : on situait sa chute en 476 avec l'abdication du dernier empereur ou bien dès 410 avec le sac de Rome par les Barbares. Quoi qu'il en soit, cet événement traumatique scellait une longue période de déclin d'un empire qui avait régné pendant mille ans. Expliquer la « chute de l'Empire romain » constitue un problème historique par excellence. Il existe des thèses multiples. On a d'abord invoqué les invasions barbares (Goths, Wisigoths, Ostrogoths, Vandales, Lombards, Francs, etc). Puis un corps déjà malade : les finances étaient en ruine à cause des coûts exorbitants de l'armée, les élites décadentes ne voulaient plus combattre, le christianisme avait désarmé les esprits.
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