80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
'Le vieil homme au corps imposant se leva. D'un air furieux, et regardant toute l'assistance de haut, il prit la parole et dit d'une voix indignée dans un portugais approximatif: 'Est-ce que quelqu'un ici peut dire que le honi est la cultura (culture)? Moi je dis que non! Le honi n'est pas la cultura!'' L'énervement du vieux chef Yawanawa à propos de cette boisson hallucinogène qu'est le boni eut lieu en 2005, Tors d'un colloque réunissant plusieurs groupes ethniques amazoniens et dont l'objectif était de fixer le cadre juridique entourant les revendications des droits intellectuels sur les savoirs traditionnels, et sur la manière d'envisager les éventuels avantages dérivés de ces savoirs. Depuis la Convention sur la diversité biologique de 1992, qui s'interrogeait sur la régulation et l'accès aux ressources génétiques, les travaux se sont multipliés sur la nature des savoirs ('traditionnels' comme 'scientifiques'), leur statut, leur production et leur circulation - avec en toile de fond, pour les anthropologues, ces questions: le honi, par exemple, fait-il partie (le la culture, ou bien de la nature? La définition occidentale de la notion de 'culture' ne serait-elle pas en contradiction avec la manière dont certains peuples considèrent leurs propres régimes de savoir? Jusqu'à quel point le savoir traditionnel peut-il être brevetable, et par qui ? A l'aide de nombreux cas concrets, et en analysant les décisions prises par l'ONU, l'UNESCO ou l'UNCED, Manuela Carneiro da Cunha retrace quinze ans de débats sur ces épineuses questions dont l'actualité - écologique comme politique - montre qu'elles n'ont pas toutes - loin s'en faut - trouvé de réponses satisfaisantes.
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