Si nous voulons que les incessantes négociations sur le réchauffement climatique débouchent enfin et tout à la fois sur une vraie et courageuse action politique, sur un changement de mode de vie sociale et entrepreneuriale conséquent, sur une protection de la nature et sur un développement durable inclusif pour toutes les nations - les riches aussi bien que les pauvres - il nous faudra établir une nouvelle Doctrine de l'Etre. C'est là où le bât blesse ; là où s'amoncellent nos challenges. Cette nouvelle ontologie emprunte l'étoffe de l'heuristique sapientielle de la peur pour aboutir à la responsabilité envers la nature et tout l'exister. Cette nouvelle ontologie établit le bien en tout être et sa valeur devient un devoir et une responsabilité pour l'être de volonté : L'homme. C'est à cette nouvelle éthique que nous invite depuis 1979 Hans Jonas dans Le Principe responsabilité, une éthique pour la civilisation technologique et dont cet ouvrage est un écho actualisé. Répondre à son invitation, c'est renoncer à se contenter de la traditionnelle morale du 'je' et du 'tu' pour se référer à une nouvelle éthique de la responsabilité asymétrique. Le temps nous y presse.
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