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C'est sous le signe de la fraternité que Sans nom le ciel est né et s'est construit. Même les exergues tirés de Frères migrants de Patrick Chamoiseau témoignent de ce désir de fraternité et bien sûr et surtout le tissage entre les mots et les tableaux, entre la soeur, poète et le frère, peintre, réunis en un même projet sans que pour autant l'un se contente d'illustrer l'autre. Pas de droit d'aînesse dans cette élaboration concomitante, juste de l'attention à l'autre, une libre expression animée par la même inquiétude, la même indignation mais traduite par des moyens différents suscitant des émotions distinctes et des récits infinis et en suspens. Les mots et les tableaux se répondent et deviennent des engagements, porteurs d'espoir et d'interrogations. Pierre Zinenberg avait déjà traité avec force la thématique des migrants en 2008 lors d'une exposition intitulée « Les Naufragés » ; c'est pourquoi quand sa soeur s'est mise à écrire Sans Nom le ciel, elle l'a tout naturellement sollicité pour un accompagnement pictural. Ce qui est sûr c'est l'urgence de chanter/peindre « nos frères humains » et de crier « mon semblable, - mon frère » en un vibrant continuum de mots, de formes et de couleurs sororales.
Les ombres deviennent silhouettes (...) Et passant, / Elles charrient valises de vie, / Blessures, et tombereaux / De morts au /
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