"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Alexis Leger ne fut pas tendre envers Bordeaux : sa correspondance témoigne de jugements fort critiques sur le quartier qu'il y habitait, jeune homme ; le poète Saint-John Perse ne le fut pas davantage : maintes allusions transcrivent, au fil de l'oeuvre, l'image peu reluisante qu'il en gardait. Si les Pyrénées, Pau, la côte basque finirent par trouver quelque grâce aux yeux de l'adolescent, Bordeaux resta la ville-repoussoir, celle qui servait essentiellement de faire-valoir au rêve guadeloupéen. Elle symbolisa en effet, pour le jeune Créole, l'exil et la chute, la rupture avec le royaume de l'enfance. Loin de faire silence sur ce séjour aquitain d'Alexis Leger, il convenait d'en souligner l'importance majeure. N'en déplaise à un poète qui a toujours prétendu se dissimuler sous le Masque d'Or de la poésie, qui a toujours rêvé d'une création pure qui n'entacherait aucun vécu, Saint-John Perse doit forcément beaucoup à Alexis Leger. Ne serait-ce que par les difficultés qu'il rencontra à Bordeaux, par les dégoûts qu'il y éprouva, le poète est forcément quelque part redevable à la vil
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