"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Aucun résumé n'est disponible pour cet ouvrage actuellement...
Ayant habité de nombreuses années à Pau, ville qui abrite le château du bon Roy Henri IV, j’ai eu envie de lire « Royaume de vent et de colères », roman qui combine fait historique, fantasy et aventure.
Puisque « Paris vaut bien une messe », Henri IV va se convertir au catholicisme en 1593 pour accéder au trône de France, et de Navarre. En 1596, la France est enfin en paix, seule Marseille la catholique s’oppose encore au roi. Dans l’auberge de la roue de la fortune, le lecteur fait connaissance tour à tour avec tous les protagonistes principaux de l’intrigue. Si l’idée de départ est ancrée dans la réalité, la rébellion Marseillaise face au roi de France, la magie est également présente, à limite de la sorcellerie. L’Artbon, sorte de pierre philosophale émettant des ondes maléfiques pour le corps humain, porte à la fois bien et mal son nom, puisqu’il est source de miracle dans les combats les plus intenses, mais également artisan de la mort de celui qui le maîtrise.
Dans ce roman choral, les différents personnages présentent tour à tour leur histoire. Constitué de trois parties qui rythment bien le roman, nous les découvrons d’abord un par un dans l’auberge de la roue de la fortune, juste au moment où tout semble prêt à exploser dans la ville de Marseille, juste avant l’apogée de l’intrigue principale. Puis les flash-back de chacun, à des périodes différentes, nous font comprendre pourquoi et comment leurs chemins les ont fait converger vers cette auberge, enfin retour au présent, au moment de la bataille, de la confrontation et, qui sait, pour certains peut être, de la mort. Axelle, Victoire, Gabriel, Armand et Roland, Silas, ont tous un vécu et un passé important et différent, qui a fait d’eux ce qu’ils sont aujourd’hui, prêts à combattre ou à vivre dans un affrontement final. Avec eux, nous partons en incursion dans le monde fermé des guildes, dans celui des bandits reconvertis, dans le monde des religieux aux bien étranges pratiques qui préfèrent l’amour à la règle (et comme on les comprend), dans celui du chevalier converti qui n’a jamais oublié la fin tragique de sa famille la nuit de la saint Barthélémy, tous ces univers très divers se rejoignent à Marseille.
Il faut se laisser porter par la magie et ne pas trop chercher une vérité historique (même si celle-ci existe bel et bien, mais là j’aurai souhaité un peu plus d’épaisseur et de densité au roman) puisque l’auteur a voulu mêler adroitement histoire et magie, sentiments et tragédie, malgré quelques ficelles parfois trop évidentes, on s’y laisse prendre avec beaucoup de plaisir. L’intrigue historique est vite supplantée par les sentiments divers et confus des différents personnages, pour le plaisir du lecteur qui passe un agréable moment de lecture.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'auteur se glisse en reporter discret au sein de sa propre famille pour en dresser un portrait d'une humanité forte et fragile
Au Rwanda, l'itinéraire d'une femme entre rêve d'idéal et souvenirs destructeurs
Participez et tentez votre chance pour gagner des livres !