Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Le mythe d Arthur est revisité dans cet étonnant opus. Tous les ingrédients du mythe sont présents sauf que c'est morgane qui sort l'épée excalibur et devient reine. Je ne vous en dit pas plus. Si vous désirez savoir comment recombiner les ingrédients d'un mythe archi connu, à votre lecture
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Ai-je bien fait de me lancer dans Morgane Pendragon, cette réécriture féministe des légendes arthuriennes écrite par Jean-Laurent Del Socorro ? Je n'en suis pas sûre, car mon avis va à contre-courant de la majorité.
Certes, le roman se lit vite et bien grâce à la plume entraînante de l'auteur, cependant... Eh bien, j'ai eu l'impression de lire un compte-rendu de quelques événements passés. Le résultat manque de profondeur.
Alternant entre Morgane et Arthur, la narration à la première personne aurait pourtant dû insuffler des émotions, mais à mes yeux le livre en est dépourvu. Malgré cela, j'ai apprécié la manière dont Jean-Laurent Del Socorro s'est réapproprié le mythe arthurien.
Classé en science fiction, je m'attendait à tout autre chose que ce roman historique sur la guerre de Sécession.
Bon, c'est vrai la mort rôde autour du Président Lincoln, inscrivant à la craie sur les murs de son bureau le décompte des morts, de l'hécatombe engendrée par sa décision d'abolir l'esclavage.
Mais ce que je retiens surtout de ce roman c'est l'immersion dans chacun des camps, rendue lisible par le drapeau en tête de chaque (court) chapitre. On sait ainsi d'un coup d'œil si on suit l'Union ou les confédérés.
Au travers d'encarts de journaux, de dépêches ou de lettres échangées par les généraux, on est plongés au cœur de l'action tout au long de ces 4 longues années qu'a duré la guerre.
Quelque personnages fictionnels apparaissent de temps en temps, des femmes étonnamment dans un roman guerrier. A noter en particulier Caroline la sudiste en rupture de ban familial qui s'est engagée dans l'armée du Nord et redoute de tirer sur son frère engagé chez les Confédérés ; Kate, l'ancienne esclave, parque avec d'autres esclaves libérés sur l'île de Roanoke et qui, au fil des années se demande si elle n'y a pas retrouvé une autre forme de servitude.
J'ai eu la chance, en 2008 puis en 2014, de visiter un certain nombre de ces champs de bataille, Manassas, la toute première, Appomatox, la dernière, mais aussi Vicksburg, la plus meurtrière, Shiloh et Chattanooga.
Ce roman m'a permis d'y retourner. J'ai apprécié de trouver en début du roman cette scène irréelle où des pique-niqueurs de la banlieue de Washington, judicieusement nommés Rhett et Scarlett, vont observer la première bataille, comme on va au spectacle. J'avais vu, à Manassas, des gravures d'époque décrivant ces scènes improbables mais véritables !
Bref, ce livre lu pour un challenge m'a fait découvrir un auteur à la plume singulière et attachante dont je vais essayer de trouver d'autres opus.
A suivre, donc !
Il y a quelques années, une de mes « bienveillantes thérapeutes » m’a reproché de ne jamais sortir de ma zone de confort littéraire … Encore une qui parlait sans savoir. Car la vérité, c’est que même si je reste effectivement très attachée aux littératures de l’imagine et à la littérature de jeunesse, il m’arrive très fréquemment de prendre des risques, de m’aventurer au-delà de cette soit-disant « zone de confort », de tester de nouvelles choses. C’est ainsi que lors de la dernière Masse Critique Graphique, au lieu de rester cantonnée aux beaux-livres de photographie animalière, j’ai préféré donner sa chance à cette novella généreusement illustrée, appartenant à un sous-genre de la fantasy que je connais fort mal : la fantasy historique. Et sans avoir jamais lu le roman auquel il est rattaché, pour encore plus de folie !
Mai 1588. Le Royaume de France est en proie aux guerres de religion, et le trône est disputé par pas moins de trois Henri : le roi Henri III (soutenu par les royalistes et les politiques), son cousin Henri de Navarre (chef des huguenots) et le duc Henri de Guise (à la tête de la Ligue catholique). Acculé, Henri III fait appel, à des mercenaires pour prêter main forte à ses troupes. Parmi eux, la Compagnie du Chariot, composée d’Axelle la capitaine, de N’a-qu’un-œil le prêvot, Tourne-en-rond le sergent, Gueule-en-biais, Crache-Misère et Mange-la-boue les trois chefs d’unité, Tremble-voix le porte-drapeau bégayant, artiste à ses heures perdues, et enfin Une-chance-sur-deux le médecin et son assistante Quitte-ou-double … Mais il semblerait que leur rôle ne se limite pas à la seule protection du royal Henri, et qu’ils aient une tâche bien plus importante à jouer dans cette guerre …
Le premier point que je veux aborder, car c’est assurément la plus grande force de ce petit ouvrage … c’est la beauté de l’objet-livre en lui-même. Déjà, j’adore les livres reliés en dur, avec le petit marque-page ruban : ça change des brochés encollés qui menacent à tout instant de tomber en déliquescence entre vos mains, et surtout, c’est drôlement plus joli à exposer dans la bibliothèque ! Et clairement, l’intérieur est à la hauteur de l’extérieur : mais quelle beauté ! On a vraiment le sentiment d’ouvrir le journal de bord de la Compagnie : le papier est comme « usé », il y a des « tâches d’encre », des « brulures » … et surtout, il y a les nombreux croquis de Tremble-Voix (enfin, de Marc Simonetti, tout dépend de quel point de vue on se place), ainsi que quelques illustrations colorées pour parfaire le tout. C’est vraiment sublime, il fallait que je le précise !
Il faut dire que pour le reste, même si le récit est vraiment intéressant et captivant, il est surtout atrocement court. Si court que c’est difficile de trouver quoi en dire sans tout dévoiler … C’est un peu mon regret, finalement : j’étais tellement happée par l’histoire, tellement intriguée par cette Compagnie et encore plus par cette guilde d’Artbonniers, que j’ai vraiment été frustrée de voir la fin arriver si vite. On a le sentiment que ce petit récit est plus une sorte d’introduction à l’univers, destiné à nous donner atrocement envie de se ruer sur Royaume de vent et de colères, qui se déroule quelques temps après les événements de La guerre des trois rois si j’ai bien compris. Alors il faut le dire : ça marche parfaitement, je suis en train de tourner en rond car je ne possède pas le roman et ne peut donc pas retrouver dès à présent les membres de la Compagnie !
En bref, je pense qu’il n’est pas utile d’en dire plus, vous l’aurez bien compris : j’ai vraiment beaucoup apprécié ce petit ouvrage mais je regrette justement qu’il soit aussi court. On a à peine le temps de saisir qui est qui (car c’est difficile de s’y retrouver avec tous ces surnoms) qu’il faut déjà les laisser partir. Et l’intrigue en elle-même est quelque peu précipitée, on a donc un peu de mal à s’y immerger complétement … Mais il n’empêche, c’est très bien écrit, et très bien illustré, on s’y croit vraiment et on a vraiment envie d’en savoir plus sur cette guilde, sur cette compagnie, et cela d’autant plus que l’épilogue attise notre curiosité comme le soufflet attise le charbon à la forge … C’est donc une très belle découverte, à réserver toutefois à ceux qui connaissent déjà le roman associé, ou à ceux qui ont la possibilité de le lire dans la foulée, pour éviter toute frustration !
http://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2021/02/la-guerre-des-trois-rois-jean-laurent.html
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