Cet abécédaire réunit un grand nombre de contributions en hommage collectif à Michel Offerlé. Les auteur·es sont doctorants terminant leur thèse, docteurs en quête de postes, titulaires débordés et retraités très sollicités.
Toutes et tous ont accepté de se prêter à l'exercice et, pour ce faire, de se replonger dans leurs souvenirs, de rouvrir des archives, de relire des travaux et de reprendre des discussions, sans oublier d'énoncer des pistes à suivre ou des terrains à explorer. Car - et c'est un avantage de la forme abécédaire - chacun s'est choisi son « entrée », se donnant ainsi un cadre et un cap pour évoquer non seulement les productions intellectuelles de Michel Offerlé mais aussi la relation qu'il entretient avec elles et avec lui. Ce faisant, ni les auteurs, ni leurs articles ne sont enfermés dans un objet (partis politiques, vote, syndicalisme, patronat...), dans une perspec- tive (socio-histoire, sociologie politique, anthropologie, interdisciplinarité...) ou dans une méthode (ethnographie, archives, onomastique...). Au contraire, à la croisée de plusieurs disciplines, faisant références à différents questionnements, et se nourrissant de la pluralité des enquêtes, ils peuvent à la fois embrasser largement, en décloisonnant et en tirant des fils, et se concentrer sur ce qui constitue et caractérise cette pratique des sciences sociales du politique. Sans que le dialogue entre les auteurs n'ait été organisé, l'ensemble « se tient », dans tous les sens du terme : les différentes contributions sont finalement bien reliées entre elles et cette composition apparemment hétéroclite a de la tenue. Les styles d'écriture sont variés, tour à tour académiques et personnels, avec quelques clins d'oeil qui satisferont les plus impertinents mais ne décourageront pas les lecteurs plus sages, curieux d'en savoir plus sur certains objets, méthodes et écrits de Michel Offerlé. Ces notices variées, à l'image des auteurs réunis ici, font ainsi la preuve en acte que sous les mots résident non pas tant des substances que des relations, et que l'oeuvre de Michel Offerlé, loin de se réduire à des productions objectivées (ouvrages, articles, docteurs...), est surtout le résultat de ces collaborations et échanges avec d'autres, apprentis cher- cheurs et chercheurs confirmés, politistes et historiens, en France et ailleurs.
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