Le code du travail a sculpté dans le marbre le statut de salarié pour l'employé.
Il mutile ainsi la force créatrice de l'entreprise, en juxtaposant patron et salarié. Il se donne bonne conscience en les appelant " partenaires sociaux " mais institue un système de patron-capitaine et d'employé-soldat. La co-opération existe déjà dans de nombreuses entreprises où l'équipe est constituée autour d'un entraîneur. Les capitaux engagés y sont reconnus comme des moyens d'investir. Mais, dans des secteurs entiers, une redoutable financiarisation de l'activité se développe.
Elle continue à traiter le salarié comme une marchandise... La révolution du XXIe siècle doit être l'abolition volontaire, réciproque du statut de salarié. Supprimer un type d'entreprise, réserve d'Indiens, bateau qui transporte de gentils esclaves. Ne faisons plus de l'économie future une version naïvement grossie d'un présent dépersonnalisé par l'extrapolation des exploitations du passé. Qu 'un patron-architecte et des compagnons-maçons bâtissent leur chef-d'oeuvre ensemble! L'auteur, Philippe Wolfrom, entré en entreprise en 1954, s'appuie sur quarante années d'expériences dans le privé puis treize lors de sa retraite dans des associations de l'économie sociale.
De nombreux élus et agents de la fonction publique méconnaissent la culture d'entreprise. Cela ne met pas en cause leur honorabilité et leur dévouement, mais cela paralyse en grande partie les secteurs d'activités créateurs de richesses.
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