Si la différence est ce par quoi se constitue l'identité, la haine de l'autre-différent comme moyen de la consolider, ne renverrait-elle pas à la faiblesse de ladite identité ? Du « Barbare » des Grecs du Ve siècle av. J.-C. aux non-aryens du XXIe siècle, l'autre-différent a fait l'objet de divers discours destinés à le situer par rapport à soi, le plus souvent comme sous-humain, à l'exploiter ou à l'éliminer. Des savants ont consacré du temps à établir des critères de différenciation les plus fins et les plus objectifs. Pourquoi tant d'énergie ? Cela est-il le propre de tous les peuples ? L'identité blanche serait-elle réellement en danger depuis plus de deux mille ans face aux identités dites de couleur ? C'est à ces questions que l'ouvrage tente de répondre en détournant le projecteur de l'objet de haine et de rejet vers le sujet haïssant et rejetant.
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