Serge Morand, directeur d'école et lieutenant-colonel, passe pour un modèle de dévouement et d'intégrité. En réalité, une haine impitoyable l'anime contre Antoine, le « petit dernier ». Il la dissimule sous des airs de bienveillance. Seule son épouse connaît la face ténébreuse de son mari qui, tel un trou noir, aspire la vie d'Antoine. Elle n'ose en parler, car ses lèvres sont scellées par la peur. Quelques heures avant sa mort, elle réussira, comme elle l'avait espéré, à dévoiler son lourd secret à ses enfants, stupéfaits d'entendre cette confession inattendue. Elle leur demande le pardon pour elle et pour Serge. Ils le lui accordent aussitôt. Leur mère peut s'en aller en paix. Par cette révélation inopinée et le pardon qui s'en est suivi, la vie des enfants Morand subit un tel séisme, qu'elle suscite le dialogue et ses arguments, pour se refonder à partir de cette expérience à la fois bouleversante et lumineuse.
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