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Le potentiel de chaque enfant est régulièrement déterminé par une mesure standardisée : son quotient Q. Vous obtenez un score suffisamment élevé et vous pourrez fréquenter une école d'élite avec à la clé un avenir en or. Votre score est trop bas, vous serez envoyé dans un internat fédéral avec des débouchés très limités. Le but ? Une meilleure société où les coûts de l'éducation baissent, les enseignants se concentrent sur les élèves les plus prometteurs et les parents sont heureux.
Elena Fairchild, enseignante dans l'une des écoles d'élite de l'État a toujours soutenu ce système. Mais lorsque sa fille de neuf ans rate un test et doit partir pour une institution fédérale à des centaines de kilomètres de là, elle n'est plus sûre de rien. À part une chose : elle doit retrouver sa fille à tout prix.
Le système éducatif des États-Unis a bien changé en 2050, face à la pénurie d’enseignants, des mesures radicales ont été prises. Les élèves, dès leur plus jeune âge, et aussi leurs professeurs, sont classés en trois catégories basée sur leur QI et leurs résultats, et ils sont très régulièrement testés.États-Unis La catégorie « argent » a droit aux meilleures écoles et aux meilleurs équipements, la catégorie « verte » à un enseignement dégradé. Quant à la catégorie « jaune », c’est la voie de garage. On peut descendre d’une catégorie, ce qui met une pression énorme sur tout le monde, mais rarement monter. Jusque là, Elena Fairchild s’accommodait plutôt bien de ce fonctionnement, avec ses deux filles en catégorie argent et son poste de professeur « argent » aussi. Mais quand la cadette rate son examen et passe directement en catégorie « jaune », c’est le choc. Son mari Malcolm ne s’en émeut pas, il n’en a que pour son aînée. Mais pour Elena, voir partir sa petite dans un internat à 6000 km, et la condamner à la médiocrité pour le reste de sa vie, c’est insupportable. Elle décide rater volontairement son test pour être mutée dans le Kansas auprès de sa fille, elle n’imagine pas ce qu’elle va découvrir.
Le précédent roman de Christina Dalcher était également une dystopie, « Vox ». Ce premier roman, qui surfait clairement sur la vague «de la « Servante Écarlate » était intéressant mais je le trouvais un peu trop excessif, pas super crédible, donc pas réellement angoissant. Avec « QI », cette fois-ci c’est différent car ce qu’elle décrit dans son roman n’est qu’une exagération de choses déjà envisagées, déjà mises en œuvre dans l’Histoire du XXᵉ siècle. Cette fois-ci, on est dans quelque chose de « possible », dans une Amérique qui aurait basculé dans une sorte de fascisme soft (sous l’impulsion d’un Président ultra conservateur et décomplexé, par exemple). La société qu’elle décrit dans « QI » est une société qui a renoncé à l’universalisme : « Vos enfants sont tirés vers le bas par les élèves en difficultés, et bien nous allons les envoyer ailleurs » , et au début du roman Elena Fairchild s’en accommode assez bien. Ses filles sont dans la bonne catégorie, dans un « entre-soi » très confortable. Exit les pauvres, les latinos, les noirs, les « fragiles », les « en diffcultés », les enfants de familles monoparentales, les écoles « argent » sont essentiellement blanches et aisées. Mais les critères sont objectifs : des tests d’intelligence et de connaissances, les mêmes pour tout ; l’argument fonctionne pleinement. Au travers de flash back, on se rendra compte qu’Elena n’est pas pour rien dans l’instauration de cette tyrannie, ni elle, ni l’homme qu’elle a épousé. Au début du roman, elle n’est pas follement sympathique. Plus les chapitres avancent et plus elle se mue en héroïne mais ces fameux flash back viennent tempérer cette mutation, comme des piqûres de rappel à intervalle réguliers. Le roman brasse pas mal de thème, évoque le programme Aktion T4 (Elena est d’origine allemande), les programme de stérilisations, la sélection intra-utérine, le dévoiement de la médecine. Nous suivons Elena jusqu’au Kansas, dans cette fameuse école jaune où elle découvrira le vrai objectif que le Gouvernement Américain poursuit, et qui n’a pas grand-chose à voir avec l’Éducation. Quand la fin arrive, on ne tombe pas de notre chaise, on est même un peu étonné d’avoir tout compris bien avant la pauvre Elena. La fin est très ambivalente, le roman se termine à la fois bien et mal. Facile et addictif à lire, avec des chapitres courts qui se terminent souvent par un petit cliffhanger, on dévore cette dystopie rapidement. On peut trouver que le personnage de Malcolm est un peu caricatural, on peut toujours trouver ça et à quelques petits défauts mais force est de constater que « QI » remplit à 200 % son objectif de départ : nous alerter. Bien plus angoissant que « Vox », parce que carrément plus crédible, « QI » est une vraie réussite. Ce roman, dans l’Amérique de 2023, résonne avec une acuité particulière. Ce n’est pas juste une dystopie de plus, c’est un avertissement : personne n’est à l’abri dans un État fasciste, absolument personne...
Dans une société proche de notre société actuelle, tout le monde est affecté d’un quotient Q, un chiffre qui prend en compte différents facteurs, en particulier l’intelligence et le fameux QI. La valeur de chacun est donc chiffrée. A l’école, les élèves passent des tests réguliers pour s’assurer que leur Q est conforme. Ceux dont la valeur est trop faible sont envoyés dans des écoles « jaunes », loin de leur famille. L’objectif, réduire les coûts d’une éducation devenue trop chère avec l’augmentation de la population. Mais pas seulement…
Elena est plutôt favorable à ce système, en tous cas elle ne s’en offusque pas vraiment. Elle est mariée à Malcolm, homme politique à l’origine de la mise en place du système de classement des écoles, qui ne jure que par la perfection. Sa fille ainée est brillante et réussit haut la main tous ses tests. Tout va pour le mieux, ou presque, jusqu’à ce que sa plus jeune fille rate son examen. Elena est alors prête à tout pour sortir son enfant de l’institution où elle est envoyée et dénoncer le système, quitte à perdre tout ce qu’elle a.
C’est un roman coup de poing qui fait froid dans le dos. La société inventée par l’auteur est extrêmement angoissante. En effet, l’auteur pointe du doigt les risques de la manipulation et de la désinformation. Elle dénonce les abus de pouvoir de ceux qui se croient plus puissants et plus intelligents que les autres. De quel droit peut-on catégoriser les êtres humains, de quel droit peut-on les mettre dans les cases ? De vraies questions qui font écho à certaines dérives passées.
C’est un roman percutant et bien construit avec une montée du suspens réussie. Le roman est écrit à la première personne, ce qui permet de s’imprégner encore mieux de l’atmosphère et de partager les sentiments et l’évolution d’Elena.
Un roman qui ne laisse pas indifférent !
#grandprixdeslecteurspocket
Après Vox, dystopie ou les femmes étaient punies au-delà d’un quota journalier de 100 mots prononcés, L’autrice nous embarque dans une société où les individus sont régulièrement évalués en fonction de leur QI et affectés à des apprentissages ou à de tâches correspondant à leurs possibilités intellectuelles. Elena Fairchild est l’épouse de Malcom, tête pensante du règlement de cette ségrégation, qui l’a séduite par sa rigueur et sa volonté de distinguer les individus et et lui a fait deux filles. S’apercevant, à son corps défendant de l’inanité du système, lorsqu’il vient frapper sa fille cadette, elle se rebelle et n’aura de cesse de combattre ce mari qu’elle déteste d’autant plus qu’elle lui découvre une capacité de nuire beaucoup plus grande et grave que ce qu’elle pensait. L’eugénisme et les pratiques nazies reprennent des couleurs en Amérique. Un roman saisissant, glaçant qui nous projette dans un avenir possible bien pessimiste !
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