80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Un petit état d'Amérique latine sur la mer caraïbe. La tentative de prise de pouvoir par un général paranoïaque. Des personnages exotiques, mercenaires pervers, Chicago boys et ministres félons, aristocrates déphasés, révoltés du bidonville dont une émouvante pasionaria, et des enfants du peuple que le jeu de la guerre amuse comme un feu d'artifice, virevoltent dans un kaléidoscope d'images brillantes autour d'une femme hors normes : Maman Cocagne. Métisse initiée au chamanisme, puis aux rites de sorcellerie du vaudou, pauvre mais charitable jusqu'au fond de l'âme, elle aide les vivants comme les morts, elle secourt deux jeunes amoureux que les événements et leur condition séparent, un amour qui est le rayon lumineux de ce livre plein d'un charivari de passions et d'un érotisme désordonné. Et surtout, elle veut éviter le désastre qui menace. Le chef de l'État, qui porte sur la fatalité de la guerre un regard analytique mais désabusé, est dépassé par cette femme sortie de l'ombre qui participe au bien élémentaire en usant paradoxalement des puissances du mal.
Le décor exubérant avec ses cris de jungle, ses parfums suaves et ses odeurs vénéneuses et mille détails dans tous les domaines de la vie caraïbe donnent à ce roman une convaincante authenticité.
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