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Et cependant voici cent ans et plus que l'on défend, que l'on pourfend Péguy, tiré, tiraillé, annexé, à gauche, à droite, depuis sa vie, depuis sa mort le 5 Septembre 1914 ; cent ans et plus qu'il s'enfonce bon nombre de portes ouvertes.
La chose est entendue. Les portes ouvertes sont celles qui ont les plus solides chambranles. Défendons Péguy. Et attaquons Péguy ; pour a bonne mesure. Indéfendable. Trop de partisans prônent le seul Péguy saint, le Péguy de sacristie tout enfumé d'encens. Trop d'opposants font de lui le chaînon manquant de Maurras à Hitler. Carrément. Ni l'un ni l'autre ni entre les deux. Je m'enthousiasme, ou j'enrage : c'est de moi qu'il s'agit, puis ce n'est plus de moi.
Péguy me parle. Puis il s'éloigne. Je ne le comprends plus. Il me revient en pleine face. Je ne détiens pas de clef, je ne déroule aucun arcane, je confronte, j'invite à lire, j'aère peut-être. Au sein d'une immense clarté je lève ma torche, hasardeuse, fumeuse - superflue. J'ignore où mèneront les détours du labyrinthe...
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