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Physiologie de Georges Palante ; pour un nietzchéisme de gauche

Couverture du livre « Physiologie de Georges Palante ; pour un nietzchéisme de gauche » de Michel Onfray aux éditions Le Livre De Poche
Résumé:

Loin des poncifs sur le nietzschéen de droite blond et brutal aux yeux bleus, Georges Palante (1862-1925) incarna la possibilité d'un nietzschéisme de gauche. Souffrant d'une malformation congénitale qui le transformait en monstre aux allures simiesques, ce philosophe méconnu consacra en effet... Voir plus

Loin des poncifs sur le nietzschéen de droite blond et brutal aux yeux bleus, Georges Palante (1862-1925) incarna la possibilité d'un nietzschéisme de gauche. Souffrant d'une malformation congénitale qui le transformait en monstre aux allures simiesques, ce philosophe méconnu consacra en effet tout son talent à échouer : avec ses élèves au lycée ; dans la ville de province bretonne (Saint-Brieuc) où il enseigna la philosophie ; avec les femmes, avec les institutions - dont l'université -, avec ses proches, il se transforma avec brio en bourreau de lui-même, puis se suicida en se tirant une balle dans la tête face à un miroir...
Alcoolique, handicapé, joueur de poker, corrigeant ses copies de bac dans un bordel, vivant avec une illettrée, ancienne fille à matelots, chasseur myope ratant son gibier, modèle du roman de Louis Guilloux, Le Sang noir, choisissant pour directeurs de thèse ceux qu'il pourfendait dans son travail universitaire, il proposa la première formule du nietzschéisme de gauche en France, inaugurant ainsi un courant vivace, de Caillois à Bataille pour la deuxième génération, de Foucault à Deleuze pour la troisième - en attendant la quatrième.

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