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Définie par son rôle d'orpheline, Héloïne, 18 ans, rêve d'évasion. Lorsqu'elle se retrouve propulsée en Phitanie, elle découvre un nouveau monde où magie et animaux extraordinaires cohabitent. Elle fait la rencontre d'êtres exceptionnels qui deviendront le centre de son nouvel univers. En Phitanie, Héloïne trouve enfin l'opportunité d'être elle-même. Mais la liberté a un prix et elle devra affronter des épreuves que jamais elle n'aurait cru devoir surmonter.
Bien souvent, lorsque j’évoque mon amour de la fantasy avec mon entourage - qui ne comporte pas de grands lecteurs, à ma plus grande tristesse -, on me répond avec une petite grimace dégoutée « Les gros pavés, c’est pas trop mon truc » … et cela m’interloque toujours. Il est vrai que la plupart des « classiques » de la fantasy sont des énormes bouquins de minimum 500 pages, mais on trouve également pléthore d’excellents représentants de ce genre littéraire de taille plus « raisonnable » ! Et indéniablement, Phitanie fait partie de ces romans de fantasy « courts » : avec ses 260 pages, soit la moitié d’un « gros pavé », il n’a rien à envier à ces derniers ... bien au contraire !
Héloïne est orpheline. Et aux yeux des habitants de ce petit village, ce titre seul suffit à la cataloguer : elle restera à jamais « la petite fille de cinq ans dont les parents sont morts dans un terrible accident de voiture ». Recueillie par une famille altruiste mais peu démonstrative, la jeune fille se sent bien seule. Aussi, lorsqu’elle se retrouver propulsée en Phitanie, royaume idyllique et magique dirigé par un roi tyrannique, sans aucun espoir de retourner chez elle, Héloïne décide de tourner le dos à son passé terrestre pour se consacrer pleinement à ce nouveau monde dans lequel elle se sent à sa place. Aux côtés d’Arthus, jeune rebelle mystérieux qui devient rapidement son meilleur ami et son grand frère de cœur, et d’Emmeran, son si séduisant instructeur en combat rapproché au sein du centre d’entrainement de la Rébellion, Héloïne va peu à peu apprendre à comprendre et aimer ce nouveau monde … et à désirer ardemment se battre pour sa liberté.
Certains reprocheront sans doute à ce premier tome un schéma trop classique - une jeune fille qui débarque dans un monde merveilleux en proie à la guerre contre un despote - et une intrigue un tantinet trop rapide. Personnellement, cela ne m’a ni choquée ni dérangée : il est parfaitement normal, lorsqu’on lit beaucoup d’ouvrages d’un même genre, que certains éléments deviennent récurrents … c’est justement ces éléments qui permettent la classification ! En ce qui concerne le rythme, il est vrai que cela va parfois un peu vite, mais une fois encore, rien de perturbant à mes yeux : non seulement nous sommes en présence d’un ouvrage destiné à un jeune lectorat, mais nous avons surtout affaire à un tome introductif. Il s’agit ici de poser le contexte et de lancer efficacement l’intrigue : pour cela, rien de mieux qu’un rythme soutenu allant droit au but ! Et puis, il faut bien laisser planer un peu de mystère, sinon on s’ennuierait dans les tomes suivants. Bref, un petit paragraphe pour encourager ceux que ces deux points, soulevés dans certaines chroniques, avaient découragés de ne pas se laisser arrêter par eux !
J’ai personnellement énormément aimé ce livre. Avec ce premier tome, l’auteur nous ouvre la porte d’un univers d’une richesse rare : Tiphaine Croville ne s’est pas contentée de donner un nom à ce monde souterrain sans en approfondir le fonctionnement. Phitanie a une organisation sociale bien spécifique, d’un côté les Moundi capables de contrôler l’un des quatre éléments, de l’autre les Petra dépourvus de tout pouvoir magique. J’aime l’idée d’une magie divisée en plusieurs branches, ça ajoute un petit quelque chose comparé aux autres romans de low fantasy ! Il a également des coutumes, des fêtes, des croyances qui lui sont propres, une histoire très intéressante (qui permet d’ailleurs de faire le lien entre ce monde souterrain et notre bonne vieille Terre) … et bien sûr un dirigeant. Un roi tyrannique assoiffé de pouvoir - magique, pour le coup - qui n’hésite pas à enlever des enfants pour parvenir à ses fins. Tout comme Héloïne, j’ai immédiatement détesté Valdaraus et embrassé la cause des Rebelles …
Et rejoindre les Rebelles, c’est avant tout suivre Arthus et Emmeran. Entre ces deux jeunes hommes mystérieux, à la fois si sûrs d’eux et si maladroits, mon cœur balance ! Il faut dire qu’une fois encore, l’auteur n’a rien laissé au hasard : bien qu’ils semblent au premier abord « trop parfaits pour être vrais » (certains classent même Héloïne chez les Mary-Sue !), les personnages sont au contraire intensément humains. Ils ont leurs fragilités, leurs peurs, leurs doutes … ils sont peut-être très doués dans un domaine mais complétement malhabiles dans d’autres. Ils sont tellement attachants, c’est un vrai bonheur que de marcher à leurs côtés ! Ce que j’apprécie également, c’est qu’à côté de ses trois personnages principaux évoluent tout un tas de personnages plus secondaires mais qui donnent un véritable relief à l’histoire : chacun son rôle, chacun sa personnalité et donc … à chaque lecteur son personnage préféré qui lui ressemble ! C’est sympathique !
Quant à l’histoire, je n’ai absolument rien à redire. J’ai personnellement beaucoup apprécié que l’on ne s’attarde pas trop longtemps dans notre monde : ce qui m’intéresse, moi, c’est m’évader en Phitanie ! Ici, dès le second chapitre, Héloïne se retrouve dans cet univers méconnu et insoupçonné en compagnie de deux personnages très importants pour elle comme pour l’intrigue : Nyal la guérisseuse et Arthus, qui va donc très rapidement devenir son meilleur ami. Je dois avouer être très intriguée par la symbiose presque immédiate entre Héloïne et Arthus, en particulier après la confession de ce dernier quant à un épisode de son passé … je pense qu’il y a anguille sous roche, et j’ai déjà quelques hypothèses qui ne demandent plus qu’à être confirmées ou infirmées par la suite ! Très rapidement également, Héloïne est mise au courant du contexte politique de ce monde et de l’existence de la Rébellion … Personnellement, j’aime quand il n’y a aucun temps mort, quand le lecteur n’a pas le risque de s’ennuyer, quand on n’a qu’une envie : celle d’enchainer chapitre sur chapitre sans pouvoir s’arrêter.
En bref, une lecture vraiment très agréable, portée par une plume toute aussi sympathique. Un univers merveilleux en proie à une guerre sans merci, des personnages attachants unis par des liens forts, une histoire riche en rebondissements et en émotions … Sans oublier cette magnifique couverture qui vaut à elle seule le détour (ces couleurs, cette douceur ! je suis sous le charme !). Ce premier tome est vraiment prometteur : je n’ai qu’une envie, lire la suite ! Il faut dire que la fin est légèrement frustrante lorsque l’on n’a pas le second tome sous la main … J’ai tellement hâte de retrouver Héloïne et ses compagnons, tellement hâte de voir comment ils vont se sortir de cette situation quelque peu inquiétante, tellement hâte de savoir ce qu’il va advenir de Phitanie ! En attendant, je conseille ce premier tome à tous les lecteurs : les jeunes passionnés de fantasy, et les moins jeunes effrayés par les gros pavés qui pourront avec Phitanie vivre une aventure digne des plus grands classiques du genre sans devoir se coltiner 800 pages !
Je remercie Tiphaine d’avoir pensé à April, the seven pour chroniquer son premier roman. J’avais déjà repéré le titre grâce aux avis de deux amies qui l’avaient beaucoup aimé. C’est pourquoi je partais assez confiante. D’autant plus que la couverture est splendide. Je suis fan des effets aquarelles et aux explosions de couleurs. Avec Phitanie, j’ai pu voyager dans un monde souterrain déchiré par une guerre implacable.
Héloïne est une adolescente qui vit dans un petit village. Qui dit petit village, dit commérages et catégorisations. Pour tous, la jeune fille est une orpheline et tout le monde la traite en paria. Entre l'école et le babysitting, sa vie est ce que l'on pourrait qualifier de parfaitement banale. Un soir, alors qu'elle rentre de son travail, elle croise une voiture de police, gyrophares hurlants, qui l'oblige à faire un pas sur le côté. Ni une ni deux, Héloïne se retrouve alors propulsée dans un monde inconnu, que tous ses habitants appellent Phitanie. Passée la surprise de découvrir qu’un univers gorgé de magie subsiste sous Terre, Heloïne apprend que ce monde est en guerre. Afin de le protéger, elle va s’engager dans un groupe de rebelles, épaulées par ses amis et alliés.
Le monde de Phitanie dégage quelque chose de merveilleux. Tout à l'attrait de la découverte : Des paysages à couper le souffle, une culture inconnue, des croyances singulières... mais aussi une guerre sans merci dans laquelle Héloïne va se retrouver mêlée. On ne peut qu’apprécier le soin avec lequel Tiphaine Croville élabore son univers, propulsant son héroïne dans une nouvelle vie aux antipodes de ce qu’elle avait pu connaître auparavant.
Phitanie, c’est de la low fantasy très classique en définitive. On n’échappe pas à certains clichés du genre, contrebalancés par des paysages à couper le souffle et un généreux bestiaire. Il est vrai que l’héroïne est un peu Mary-Sue sur les bords, que les enjeux ont déjà été largement exploités dans d’autres romans du même genre, mais Tiphaine Croville ne lésine pas dans un désir de renouveau et ajoute sa petite touche personnelle de temps à autre. J’ai bien aimé que l’on s’attarde autant sur les Pégases, ces créatures de légende, ainsi que sur les entraînements d’Heloïne dans la deuxième partie. Tout n’est pas rose pour elle, mais ce qui l’attend ne l’est pas non plus, et elle doit s’y préparer.
Heloïne… Voilà une héroïne pleine de candeur qui touchera certainement le jeune public. Curieuse de tout et sensible, elle se révèle pleine de ressource, sous des dehors un peu passe-partout au début. J’ai eu quelques difficultés pour me retrouver en elle. J’ai cherché tout au long de ma lecture ce qui pouvait coincer comme ça, puis j’ai finalement réussi à mettre le doigt dessus.
À la rigueur, le côté Mary-Sue ne me dérangeait pas outre mesure, mais sa manière de tirer un trait sur sa vie passée sur Terre m’a déstabilisée. J’ai bien compris que la seule chose qui était susceptible de lui manquer était la famille qui l’employait. Mais au-delà de ça, c’est le néant. Un peu comme si avant d’arriver à Phitanie, elle était une page blanche. N’a-t-elle jamais eu un seul ami en 18 ans ? N’a-t-elle jamais eu ne serait-ce qu’un embryon de relation affectueuse avec qui que ce soit ? Et si ce n’est pas le cas, comment cela doit se traduire sur son comportement ou sa manière de penser ?
C'est un choix de la part de l'auteur que d'avoir fait en sorte qu'Heloïne n'est rien à perdre en allant à Phitanie, mais je trouve ça un peu tiré par les cheveux dans le sens on ne sait absolument rien de son passé (si ce n'est que ses parents sont décédés). Difficile de la cerner et de comprendre comment elle a réussi à se construire en l’état actuel des choses.
Du reste, j’ai tout de même été séduite et emportée par les mots de Tiphaine Croville. La plume est jolie, bien rythmée et surtout entraînante. J’ai repéré quelques répétitions et problèmes de rythme, mais rien de trop handicapant. Certaines pistes sont également très bien exploitées (l'entraînement d'Heloïne, le travail avec son Pégase que j’ai adoré...), d'autres à peine effleurées (le carnet, dont on ne reparle plus par la suite). Un peu dommage, mais j’ai bon espoir que ces maladresses disparaissent dans le prochain opus.
En résumé, Phitanie a été une lecture agréable, proposant une histoire fournie dans laquelle j’ai pris plaisir à pérégriner. Malgré une héroïne trop lisse et un rythme inégal par moment, je suis d’avis que cette série a beaucoup de potentiel. Sa trame est classique, mais Tiphaine Croville n’hésite pas à l’agrémenter d’éléments qui n’appartiennent qu’à elle. Si vous aimez plonger dans l’inconnu pour y découvrir de nouvelles cultures et un mode de vie jusque là inconnu, alors foncez.
Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/phitanie-tiphaine-croville
Dans un premier temps, je tiens à remercier l'auteure pour m'avoir permis de plonger dans son univers, ainsi que les éditions Rebelle pour l'envoi de ce manuscrit.
Lorsque l'auteure est venue me proposer de découvrir son roman, je n'ai pas hésité très longtemps. Tout d'abord, parce que la couverture de ce premier tome est tout simplement magnifique, ensuite parce que le résumé me semblait très prometteur et, comme pour me prouver que je me devais de le lire, une amie m'a assuré que j'allais adorer. Et elle a bien eu raison !
Nous suivons une jeune fille de 18 ans, Héloïne, qui, après un accident qui aurait dû lui coûter la vie, se retrouve propulsée dans un monde nommé Phitanie où les maîtres mots sont magie et animaux fantastiques. Cataloguée comme l'orpheline par les habitants de son ancien village, elle voit en cet événement surnaturel le moyen d'un nouveau départ. Prête à tout pour trouver sa place dans ces lieux inconnus, elle n'hésitera pas une seule seconde à prendre part à la guerre qui se prépare aux côtés de ses nouveaux alliés.
L'auteur ne s'éternise pas sur la vie de l'héroïne dans le monde actuel et même si cela peut sembler rapide, c'est aussi un excellent moyen de nous faire rentrer immédiatement dans le vif du sujet. Effectivement, dès le deuxième chapitre, nous sommes plongé dans ce mystérieux monde qui n'est d'autre que Phitanie.
Nous découvrons au fil des pages les merveilleux paysages que nous offre ce royaume souterrain. Malgré un petit manque de descriptions, qui aurait pu accentuer toute la beauté des terres, j'ai été fasciné par l'univers que l'auteure nous présentait et surtout par sa complexité. Rien n'est laissé au hasard, et j'ai vraiment apprécié aborder cette nouvelle culture et découvrir l'histoire de ce monde.
Phitanie est un royaume gouverné par le roi Valdaraus qui, assoiffé de pouvoir souhaite avoir en sa possession les quatre éléments, autrement dit, les quatre Donum. Et pour arriver à ses fins, il n'hésite pas à enlever et tuer les Moundi, qui sont les détenteurs de ces pouvoirs. C'est ainsi qu'est né la Rébellion. Rébellion dont Héloïne prendra part.
La deuxième partie du roman est sans doute ma préférée. Peut-être parce qu'il s'agit de celle qui apporte un peu plus son lot d'actions, puisque la jeune fille se retrouve dans un camp d’entraînement afin de se perfectionner en matière de combat. Suivre cet apprentissage et son adaptation dans un milieu où elle ne se sent pas particulièrement à l'aise était vraiment très intéressant.
C'est durant cette moitié que l'on apprend à découvrir plus en profondeur Héloïne. Honnêtement, au début du récit, je craignais de ne pas m'attacher à elle et de retrouver cette héroïne pleine de clichés, un peu Mary-Su. Mais pas du tout. Même si aux premiers abords elle semble forte, courageuse, déterminée et même un brin têtue, elle n'en reste pas moins sensible et vulnérable. Je me suis attachée à elle et à son petit côté franc et droit.
La plume de l'auteure est très fluide et rend la lecture très agréable et additif. Prônant l'humour dans les romans, je peux vous assurer que j'ai été conquise. Il y a tout juste ce qu'il faut et j'ai plus d'une fois sourit d'amusement lors de la lecture de certains dialogues.
Pour conclure, ce premier tome n'est pas passé bien loin du coup de cœur. J'ai adoré suivre les aventures d'Héloïne. Avec la fin beaucoup plus sombre que nous propose Tiphaine Croville, je pense que ce second tome ne pourra qu'être magistral. J'ai hâte !
Lien vers le blog : http://aliybooks.weebly.com/fantastique---fantasy/phitanie
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