Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Quand un petit collier bouleverse la vie de tant de monde...
Maddie est une jeune femme qui vit seule à Paris pour ses études loin de sa famille. Un soir, elle promet à sa meilleure amie de venir avec elle à une soirée Halloween organisée dans les catacombes.
Mais son excursion dans un coin reculé de celles-ci va bouleverser sa vie.
Elle y trouve un collier banal mais à la sortie de la soirée quelle n'est pas sa surprise de bousculer un homme juché sur des sabots de chèvre.
Non elle ne rêve pas, et quand elle est kidnapper elle est loin de s'imaginer que tout un monde fantastique vit autour d'elle cache par un voile mystérieux que le collier lève.
Sa vie est en danger, ce collier est recherché et quoi de mieux que ces kidnappeurs pour la protéger.
Un roman YA fantastique qui m'a beaucoup plus grâce à la légende du Graal, de la Seconde GM mais aussi grâce aux créatures présentes ici .
Sorciers, Nymphes et Satyres se côtoient depuis la nuit des temps, couplé à cela qu'ils ont chacun des dons spécifique ce roman est une réussite.
J'ai passé un agréable moment malgré une PP un peu casse pied dans ses réactions un peu gamines mais sinon j'ai adoré les personnages surtout les fantastiques. Mais c'est le personnage de Jonas qui m'a le plus plu car il garde son côté protecteur tout en repoussant malgré lui ses sentiments.
L'amitié dans ce roman est une trope qui est assez importante et j'ai aimé ce sentiment si bien décrit autour de la nymphe.
On sens que l'autrice cherche à faire évoluer son monde autour de ce collier et de ce fameux voile mystérieux, malheureusement on en sais pas assez dessus et malgré les quelques révélations de fin et bien je suis restée sur ma faim.
La plume m'a embarquée de suite, j'ai été happée par les aventures de Maddie et la romance enemies-to-lovers m'a beaucoup plu même si elle reste assez soft.
Je vais attendre bien sagement la suite des événements avec impatience.
J'ai adoré voir l'univers construit autour de créatures fantastiques que l'on ne voit pas assez souvent dans le monde de l'imaginaire, mais j'aimerai tout de même voir des vampires et autres créatures fantastiques connues.
En bref, un 1er tome à découvrir ne serai ce que pour l'univers enchanteur avec ses créatures fantastiques qu'on ne voit que trop rarement.
Lorsque ce second tome est enfin arrivé dans la boite aux lettres, j’ai dû prendre sur moi pour ne pas me jeter aussitôt dessus : j’avais d’autres engagements à tenir dans un délai bien plus court. Mais ce fut vraiment difficile : la fin du premier tome laisse le lecteur dans une telle incertitude, un tel désarroi, que l’attente était presque insoutenable ! Le côté positif des choses, c’est que cela m’a permis de garder un rythme de lecture remarquablement soutenu en dépit de ma forme plus que moyenne ! J’ai donc profité de ce fantastique élan de motivation qu’engendrait le désir irrésistible de connaitre la suite de l’histoire et je me suis interdit de commencer ce second tome avant d’avoir terminé pour de bon mon devoir de latin … Bon, honnêtement, hier, pour me donner du courage, j’ai lu quelques chapitres … mais aujourd’hui, je me suis tenue à cette bonne résolution et j’ai enfin réussi à mettre le point final à cet interminable devoir … et j’ai enfin pu lire !
Après la terrible attaque qui a failli couter la vie à Héloïne, la Rébellion est plus faible que jamais, tandis que l’armée de Valdaraus ne cesse de grossir. Arthus et Emmeran en sont persuadés : pour contrer la puissance du tyran et l’empêcher de parvenir à ses funestes fins, les Rebelles doivent gagner le soutien des autres Royaumes. Accompagnés d’un guérisseur et d’un membre du Conseil des Moundis, les trois jeunes gens vont ainsi quitter Phitanie afin d’aller s’entretenir avec les dirigeants des trois pays frontaliers. Et malgré les embuches qui parsèment leur chemin, malgré les démons intérieurs qu’ils ont tous à affronter, il est hors de question pour eux d’échouer dans cette mission …
Il y a deux types de sagas : celles dont le premier tome est tout simplement captivant mais qui s’épuisent au fur et à mesure, et celles qui au contraire sont de plus en plus fantastiques au fil des tomes. Et indéniablement, Phitanie fait partie de cette seconde catégorie : si j’avais beaucoup aimé le premier volume, j’ai tout simplement eu un coup de cœur pour cette suite ! Si le premier tome avait pour vocation d’introduire contexte et personnages, le présent ouvrage remplit à merveille son nécessaire devoir d’approfondissement ! Dès les premières pages, cette impression s’impose à moi : quelle évolution par rapport au premier ! L’auteur a pris confiance en elle, cela se ressent dans tous les domaines : la gestion du rythme, des dialogues, l’affirmation des personnalités complexes des personnages, l’introduction de toujours plus de coups de théâtre, la mise en place de sous-intrigues bien plus subtiles et fines … et surtout, une plume encore plus magnifique qu’auparavant, un régal à lire, un style vraiment unique qui m’a transportée du début à la fin !
Une fois encore, je vais me baser sur les propos de mes collègues blogueurs pour structurer mon argumentation. Beaucoup mettent l’accent sur la « discordance » entre le titre et le récit et regrettent amèrement que ce tome se nomme « les quatre royaumes » alors qu’un seul d’entre eux est véritablement exploré. Déjà, n’oublions pas que Phitanie fait partie de ces quatre royaumes : puisque l’objectif premier de nos protagonistes est de le sauver, il est présent tout au long du récit dans leurs cœurs et leurs esprits même s’ils le quittent assez rapidement au début de l’intrigue. Ensuite, effectivement, l’accent est mis sur un d’entre eux, et nos compagnons ne rentrent dans le troisième que dans les tous derniers chapitres, sans avoir posé le pied dans le dernier. Mais contrairement à d’autres lecteurs, cela ne m’a nullement choquée : j’aurai justement été bien déçue si Héloïne et ses amis parvenaient à rallier à leur cause les trois souverains en l’espace de quelques centaines de pages uniquement ! Cela aurait été à la fois trop rapide et trop facile. Il faut ici considérer le titre comme l’idéal poursuivi par les héros : les quatre royaumes unis afin de destituer un gouvernant qui représente un danger pour tous les peuples de ce monde souterrain. Il s’agit de l’objectif, et dans ce sens je trouve le titre parfaitement approprié !
En effet, vous l’aurez compris à travers le résumé et le paragraphe précédent, tout ne va pas marcher comme sur des roulettes pour Héloïne, Arthus et Emmeran. L’auteur a pris la merveilleuse décision de ne rien épargner à ses personnages : entre la nature hostile (leur pérégrination n’est pas une promenade de santé, ils devront déjà se battre contre les éléments et leurs propres limites physiques pour atteindre leur objectif purement géographique), leurs faiblesses psychologiques (ils ont tous leur démon intérieur à vaincre, ou tout du moins à faire taire temporairement, afin de pouvoir avancer), et bien évidemment la confrontation avec autrui et ses propres convictions qui ne servent pas toujours leurs objectifs, ils auront bien du mal à s’en sortir ! Et c’est tant mieux : rien de tel que de l’incertitude, des erreurs et des défaites pour pimenter une intrigue et faire monter remarquablement la tension dramatique ! Il y aura du sang et des larmes, mais également énormément de remises en question et de peur à surmonter, des épreuves autant physiques que mentales qui équilibrent admirablement ces deux facettes du récit : la quête de soutien pour la Rébellion et la quête d’identité pour Héloïne.
Héloïne reste par ailleurs une héroïne que j’apprécie de plus en plus : bien différente d’une Katniss Everdeen qui semble être indestructible, Héloïne affirme au contraire cette fragilité qui fait tout son charme. Elle ne parvient pas à surmonter le choc d’avoir tué un homme, cette mort la hante tout autant que celle des rebelles tombés au combat … j’aime cet état d’esprit. Trop souvent, dans les récits pour adolescents et jeunes adultes actuels, je trouve que les personnages principaux s’habituent bien trop facilement à ôter la vie. Alors merci Tiphaine pour ce trait de caractère d’Héloïne : il est tellement plus facile de s’attacher et de s’identifier à une jeune fille sensible qui ne supporte par la souffrance infligée volontairement à autrui. De la même façon, Héloïne ne se sent pas encore prête à « aller plus loin » avec Emmeran, et cela la rend particulièrement vulnérable : elle a toujours en elle cette crainte de décevoir son petit amour, cette peur de le voir partir avec une autre à cause de son blocage. Déjà, je trouve ça top de présenter une jeune fille qui a du mal avec la sexualité - car c’est finalement le cas de bien des adolescentes, contrairement à ce que la société actuelle tend à faire croire dans son imaginaire collectif -, mais surtout, je trouve cela fantastique qu’Emmeran comprenne ceci et la rassure : il ne la forcera pas … et surtout, même si elle ne parvient jamais à franchir le cap, il ne la quittera pas pour cela. Merci beaucoup Tiphaine pour cette romance atypique mais tellement, tellement plus saine lorsque l’on s’adresse à de jeunes lecteurs ! L’amour, le vrai, n’a à mes yeux pas besoin de se « prouver » au lit : il se vit dans les petites attentions de tous les jours et dans les sentiments uniquement. Merci Tiphaine, finalement, pour avoir osé sortir des sentiers battus !
En bref, et je vais m’arrêter là pour aujourd’hui, entre ce second tome et moi, le coup de foudre a été immédiat. Ce fut un réel plaisir de retrouver Héloïne, mais également Arthus et Emmeran que j’apprécie énormément (je suis toujours sous le charme de la belle amitié fraternelle qui unie Arthus et Héloïne, et je persiste à croire que leur symbiose cache quelque chose), et aussi de rencontrer de nouveaux personnages, d’explorer de nouveaux horizons … Ce tome est celui du voyage, autant géographique qu’intérieur, et pourtant on ne s’ennuie pas une seconde, grâce aux nombreux rebondissements et à l’importance des enjeux. Je ne regrette qu’une seule chose, finalement : que le prochain tome ne soit pas déjà sorti et en ma possession ! Car si la fin du premier tome était déjà frustrante, là, elle est tout simplement atroce. C’est cruel que de laisser tes lecteurs face à une fin pareille, Tiphaine !
Bien souvent, lorsque j’évoque mon amour de la fantasy avec mon entourage - qui ne comporte pas de grands lecteurs, à ma plus grande tristesse -, on me répond avec une petite grimace dégoutée « Les gros pavés, c’est pas trop mon truc » … et cela m’interloque toujours. Il est vrai que la plupart des « classiques » de la fantasy sont des énormes bouquins de minimum 500 pages, mais on trouve également pléthore d’excellents représentants de ce genre littéraire de taille plus « raisonnable » ! Et indéniablement, Phitanie fait partie de ces romans de fantasy « courts » : avec ses 260 pages, soit la moitié d’un « gros pavé », il n’a rien à envier à ces derniers ... bien au contraire !
Héloïne est orpheline. Et aux yeux des habitants de ce petit village, ce titre seul suffit à la cataloguer : elle restera à jamais « la petite fille de cinq ans dont les parents sont morts dans un terrible accident de voiture ». Recueillie par une famille altruiste mais peu démonstrative, la jeune fille se sent bien seule. Aussi, lorsqu’elle se retrouver propulsée en Phitanie, royaume idyllique et magique dirigé par un roi tyrannique, sans aucun espoir de retourner chez elle, Héloïne décide de tourner le dos à son passé terrestre pour se consacrer pleinement à ce nouveau monde dans lequel elle se sent à sa place. Aux côtés d’Arthus, jeune rebelle mystérieux qui devient rapidement son meilleur ami et son grand frère de cœur, et d’Emmeran, son si séduisant instructeur en combat rapproché au sein du centre d’entrainement de la Rébellion, Héloïne va peu à peu apprendre à comprendre et aimer ce nouveau monde … et à désirer ardemment se battre pour sa liberté.
Certains reprocheront sans doute à ce premier tome un schéma trop classique - une jeune fille qui débarque dans un monde merveilleux en proie à la guerre contre un despote - et une intrigue un tantinet trop rapide. Personnellement, cela ne m’a ni choquée ni dérangée : il est parfaitement normal, lorsqu’on lit beaucoup d’ouvrages d’un même genre, que certains éléments deviennent récurrents … c’est justement ces éléments qui permettent la classification ! En ce qui concerne le rythme, il est vrai que cela va parfois un peu vite, mais une fois encore, rien de perturbant à mes yeux : non seulement nous sommes en présence d’un ouvrage destiné à un jeune lectorat, mais nous avons surtout affaire à un tome introductif. Il s’agit ici de poser le contexte et de lancer efficacement l’intrigue : pour cela, rien de mieux qu’un rythme soutenu allant droit au but ! Et puis, il faut bien laisser planer un peu de mystère, sinon on s’ennuierait dans les tomes suivants. Bref, un petit paragraphe pour encourager ceux que ces deux points, soulevés dans certaines chroniques, avaient découragés de ne pas se laisser arrêter par eux !
J’ai personnellement énormément aimé ce livre. Avec ce premier tome, l’auteur nous ouvre la porte d’un univers d’une richesse rare : Tiphaine Croville ne s’est pas contentée de donner un nom à ce monde souterrain sans en approfondir le fonctionnement. Phitanie a une organisation sociale bien spécifique, d’un côté les Moundi capables de contrôler l’un des quatre éléments, de l’autre les Petra dépourvus de tout pouvoir magique. J’aime l’idée d’une magie divisée en plusieurs branches, ça ajoute un petit quelque chose comparé aux autres romans de low fantasy ! Il a également des coutumes, des fêtes, des croyances qui lui sont propres, une histoire très intéressante (qui permet d’ailleurs de faire le lien entre ce monde souterrain et notre bonne vieille Terre) … et bien sûr un dirigeant. Un roi tyrannique assoiffé de pouvoir - magique, pour le coup - qui n’hésite pas à enlever des enfants pour parvenir à ses fins. Tout comme Héloïne, j’ai immédiatement détesté Valdaraus et embrassé la cause des Rebelles …
Et rejoindre les Rebelles, c’est avant tout suivre Arthus et Emmeran. Entre ces deux jeunes hommes mystérieux, à la fois si sûrs d’eux et si maladroits, mon cœur balance ! Il faut dire qu’une fois encore, l’auteur n’a rien laissé au hasard : bien qu’ils semblent au premier abord « trop parfaits pour être vrais » (certains classent même Héloïne chez les Mary-Sue !), les personnages sont au contraire intensément humains. Ils ont leurs fragilités, leurs peurs, leurs doutes … ils sont peut-être très doués dans un domaine mais complétement malhabiles dans d’autres. Ils sont tellement attachants, c’est un vrai bonheur que de marcher à leurs côtés ! Ce que j’apprécie également, c’est qu’à côté de ses trois personnages principaux évoluent tout un tas de personnages plus secondaires mais qui donnent un véritable relief à l’histoire : chacun son rôle, chacun sa personnalité et donc … à chaque lecteur son personnage préféré qui lui ressemble ! C’est sympathique !
Quant à l’histoire, je n’ai absolument rien à redire. J’ai personnellement beaucoup apprécié que l’on ne s’attarde pas trop longtemps dans notre monde : ce qui m’intéresse, moi, c’est m’évader en Phitanie ! Ici, dès le second chapitre, Héloïne se retrouve dans cet univers méconnu et insoupçonné en compagnie de deux personnages très importants pour elle comme pour l’intrigue : Nyal la guérisseuse et Arthus, qui va donc très rapidement devenir son meilleur ami. Je dois avouer être très intriguée par la symbiose presque immédiate entre Héloïne et Arthus, en particulier après la confession de ce dernier quant à un épisode de son passé … je pense qu’il y a anguille sous roche, et j’ai déjà quelques hypothèses qui ne demandent plus qu’à être confirmées ou infirmées par la suite ! Très rapidement également, Héloïne est mise au courant du contexte politique de ce monde et de l’existence de la Rébellion … Personnellement, j’aime quand il n’y a aucun temps mort, quand le lecteur n’a pas le risque de s’ennuyer, quand on n’a qu’une envie : celle d’enchainer chapitre sur chapitre sans pouvoir s’arrêter.
En bref, une lecture vraiment très agréable, portée par une plume toute aussi sympathique. Un univers merveilleux en proie à une guerre sans merci, des personnages attachants unis par des liens forts, une histoire riche en rebondissements et en émotions … Sans oublier cette magnifique couverture qui vaut à elle seule le détour (ces couleurs, cette douceur ! je suis sous le charme !). Ce premier tome est vraiment prometteur : je n’ai qu’une envie, lire la suite ! Il faut dire que la fin est légèrement frustrante lorsque l’on n’a pas le second tome sous la main … J’ai tellement hâte de retrouver Héloïne et ses compagnons, tellement hâte de voir comment ils vont se sortir de cette situation quelque peu inquiétante, tellement hâte de savoir ce qu’il va advenir de Phitanie ! En attendant, je conseille ce premier tome à tous les lecteurs : les jeunes passionnés de fantasy, et les moins jeunes effrayés par les gros pavés qui pourront avec Phitanie vivre une aventure digne des plus grands classiques du genre sans devoir se coltiner 800 pages !
Je remercie Tiphaine d’avoir pensé à April, the seven pour chroniquer son premier roman. J’avais déjà repéré le titre grâce aux avis de deux amies qui l’avaient beaucoup aimé. C’est pourquoi je partais assez confiante. D’autant plus que la couverture est splendide. Je suis fan des effets aquarelles et aux explosions de couleurs. Avec Phitanie, j’ai pu voyager dans un monde souterrain déchiré par une guerre implacable.
Héloïne est une adolescente qui vit dans un petit village. Qui dit petit village, dit commérages et catégorisations. Pour tous, la jeune fille est une orpheline et tout le monde la traite en paria. Entre l'école et le babysitting, sa vie est ce que l'on pourrait qualifier de parfaitement banale. Un soir, alors qu'elle rentre de son travail, elle croise une voiture de police, gyrophares hurlants, qui l'oblige à faire un pas sur le côté. Ni une ni deux, Héloïne se retrouve alors propulsée dans un monde inconnu, que tous ses habitants appellent Phitanie. Passée la surprise de découvrir qu’un univers gorgé de magie subsiste sous Terre, Heloïne apprend que ce monde est en guerre. Afin de le protéger, elle va s’engager dans un groupe de rebelles, épaulées par ses amis et alliés.
Le monde de Phitanie dégage quelque chose de merveilleux. Tout à l'attrait de la découverte : Des paysages à couper le souffle, une culture inconnue, des croyances singulières... mais aussi une guerre sans merci dans laquelle Héloïne va se retrouver mêlée. On ne peut qu’apprécier le soin avec lequel Tiphaine Croville élabore son univers, propulsant son héroïne dans une nouvelle vie aux antipodes de ce qu’elle avait pu connaître auparavant.
Phitanie, c’est de la low fantasy très classique en définitive. On n’échappe pas à certains clichés du genre, contrebalancés par des paysages à couper le souffle et un généreux bestiaire. Il est vrai que l’héroïne est un peu Mary-Sue sur les bords, que les enjeux ont déjà été largement exploités dans d’autres romans du même genre, mais Tiphaine Croville ne lésine pas dans un désir de renouveau et ajoute sa petite touche personnelle de temps à autre. J’ai bien aimé que l’on s’attarde autant sur les Pégases, ces créatures de légende, ainsi que sur les entraînements d’Heloïne dans la deuxième partie. Tout n’est pas rose pour elle, mais ce qui l’attend ne l’est pas non plus, et elle doit s’y préparer.
Heloïne… Voilà une héroïne pleine de candeur qui touchera certainement le jeune public. Curieuse de tout et sensible, elle se révèle pleine de ressource, sous des dehors un peu passe-partout au début. J’ai eu quelques difficultés pour me retrouver en elle. J’ai cherché tout au long de ma lecture ce qui pouvait coincer comme ça, puis j’ai finalement réussi à mettre le doigt dessus.
À la rigueur, le côté Mary-Sue ne me dérangeait pas outre mesure, mais sa manière de tirer un trait sur sa vie passée sur Terre m’a déstabilisée. J’ai bien compris que la seule chose qui était susceptible de lui manquer était la famille qui l’employait. Mais au-delà de ça, c’est le néant. Un peu comme si avant d’arriver à Phitanie, elle était une page blanche. N’a-t-elle jamais eu un seul ami en 18 ans ? N’a-t-elle jamais eu ne serait-ce qu’un embryon de relation affectueuse avec qui que ce soit ? Et si ce n’est pas le cas, comment cela doit se traduire sur son comportement ou sa manière de penser ?
C'est un choix de la part de l'auteur que d'avoir fait en sorte qu'Heloïne n'est rien à perdre en allant à Phitanie, mais je trouve ça un peu tiré par les cheveux dans le sens on ne sait absolument rien de son passé (si ce n'est que ses parents sont décédés). Difficile de la cerner et de comprendre comment elle a réussi à se construire en l’état actuel des choses.
Du reste, j’ai tout de même été séduite et emportée par les mots de Tiphaine Croville. La plume est jolie, bien rythmée et surtout entraînante. J’ai repéré quelques répétitions et problèmes de rythme, mais rien de trop handicapant. Certaines pistes sont également très bien exploitées (l'entraînement d'Heloïne, le travail avec son Pégase que j’ai adoré...), d'autres à peine effleurées (le carnet, dont on ne reparle plus par la suite). Un peu dommage, mais j’ai bon espoir que ces maladresses disparaissent dans le prochain opus.
En résumé, Phitanie a été une lecture agréable, proposant une histoire fournie dans laquelle j’ai pris plaisir à pérégriner. Malgré une héroïne trop lisse et un rythme inégal par moment, je suis d’avis que cette série a beaucoup de potentiel. Sa trame est classique, mais Tiphaine Croville n’hésite pas à l’agrémenter d’éléments qui n’appartiennent qu’à elle. Si vous aimez plonger dans l’inconnu pour y découvrir de nouvelles cultures et un mode de vie jusque là inconnu, alors foncez.
Ma chronique : http://april-the-seven.weebly.com/fantasy---merveilleux/phitanie-tiphaine-croville
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Les meilleurs albums, romans, documentaires, BD à offrir aux petits et aux plus grands
Il n'est pas trop tard pour les découvrir... ou les offrir !
Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
L’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy poursuit l’exploration fantasmagorique de sa mémoire familiale...