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Sujet sérieux pour briller, cette fois, sur l'oreiller : les plus croustillantes expressions, les plus beaux termes, les proverbes du cru (et parfois si crus !) qui enhardissent la langue bretonne. Laquelle ne fut donc pas toujours la «langue des curés», mais bien aussi celle du diable. pour le plus grand plaisir, au sens plein du terme, du lecteur solitaire.
Extraits :
Askorn m. eskern os.
Daou gi war ar memes askorn « deux chiens sur le même os », deux garçons qui cherchent à obtenir les faveurs de la même fille. On monte un cran au-dessus avec cette Trégoroise en couches qui s'adressa au médecin dans ces termes : Diaesoc'h eo kac'hat eskern evit debriñ kig ! « il est plus difficile de chier des os que de manger de la viande ! ». Narcisse Quellien, qui rapporta ce mot dans son ouvrage L'argot des nomades (1885) dit : « cela rappelle le dicton français : Le Bon Dieu à prendre / Le diable à rendre ! » debron m. démangeaison.
Connaît une acception sexuelle un peu partout en Bretagne. Deuet an debron dezhañ en e lost « la démangeaison lui prit dans la queue ». Debron fri, c'hoant dimeziñ, démangeaison de nez, envie de se marier, dit-on à Douarnenez.
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