Des idées de lecture pas comme les autres !
Archipel du Svalbard, Longyearbyen, la ville la plus au nord du monde. On découvre le corps d'une femme vraisemblablement déchiquetée par un ours.Norvège continentale, les îles Lofoten. Le cadavre d'une ex-journaliste est retrouvé sur une plage isolée.A priori rien ne lie ces victimes si ce n'est qu'elles s'intéressaient de près aux mammifères marins. L'une était doctorante en biologie arctique, l'autre, à la tête d'une agence d'excursion en mer.Dans ces régions glacées, faites d'anciennes cités minières désolées, d'enclaves russes et de conflits politiques qui ne demandent qu'à rejaillir, une flic pugnace et un reporter de guerre en déroute remontent une piste sanglante, se confrontant à la réalité d'une terre où la nature est une marchandise et ses défenseurs des cibles de choix.Après le très remarqué De bonnes raisons de mourir (Prix les étoiles du Parisien, 2019), Morgan Audic confirme son talent et la puissance de son univers avec ce thriller intense aux confins sauvages de l'arctique. Morgan Audic confirme ici tout son talent. Bretons
Des idées de lecture pas comme les autres !
Personne ne meurt à Longyearbyen est à la fois un roman et un polar mais c’est surtout un cri d’alarme pour dénoncer le trafic des mammifères marins. Leur utilisation à des fins militaires et commerciales est un scandale comme cette chasse ne respectant pas les quotas imposés à grand peine par les ONG tentant de préserver la faune sauvage tout en nous alertant sur les conséquences désastreuses du réchauffement climatique.
Morgan Audic, avec beaucoup de talent, m’emmène donc à Longyearbyen, la dernière ville avant le pôle nord où trois cents ours vivent comme trois mille habitants, sur l’archipel de Svalbard.
Commence alors une double enquête passionnante allant de rebondissement en surprise sans masquer la tristesse infinie causée par deux jeunes vies sacrifiées. Pour qui ? Pour quoi ? Pour le savoir, il faudra aller au bout de Personne ne meurt à Longyearbyen, Prix des Lecteurs « Quai du Polar » 2024, récompense amplement méritée.
Il s’agit d’abord d’Agneta Sørensen (26 ans), de Tromsø, titulaire d’un doctorat en biologie arctique à l’UNIS, l’université de Svalbard (photo ci-dessous). Son cadavre, en partie dévoré par un ours, a été retrouvé près de la carcasse d’un cachalot. Lottie Sandvig, jeune policière, mène l’enquête mais ses crises d’angoisse paralysent parfois son action.
Au passage, Morgan Audic n’hésite pas à détailler certaines traditions nordiques et c’est un vrai dépaysement au contact des habitants de ces contrées privées de soleil plusieurs mois par an.
À Svalbard, sur le site de Pyramiden, la Russie exploitait un gisement de charbon jusqu’en 1998 mais les Russes ont gardé un pied dans la place et cela aura une importance par la suite.
Un peu plus au sud, sur les fameuses îles Lofoten (photos ci-dessus et ci-dessous), Nils Madsen, journaliste, apprend que le corps de son amie, Åsa Hagen a été retrouvé sous un pont : noyade, suicide, accident ? Nils et Åsa ayant un passé au Moyen-Orient et en Ukraine, au cœur de conflits sanglants qui perdurent, lui étant journaliste et elle photographe, il ne veut pas croire à la thèse du suicide qui semble bien arranger tout le monde.
Les deux enquêtes menées de manière différente risquent de se rejoindre mais comment ? Åsa s’était reconvertie en créant Nordland Safari pour emmener les touristes observer baleines et dauphins et, bien sûr, elle s’oppose aux chasseurs comme Ólafur Gunarssonn dont le fils, Sven, ne se fait pas remarquer par son tact.
Dans cette tension extrême qui va crescendo, Morgan Audic glisse heureusement quelques moments de tendresse comme cette scène familiale chaude et réconfortante entre Lottie et Lena, sa fille, qu’elle doit partager avec Jakob, le père, qui vit à Tromsø.
De son côté, Madsen se confronte à Lars, le mari d’Agneta, dont l’agressivité n’empêche pas une émouvante discussion pleine de sincérité. Comme Agneta étudiait l’impact des activités humaines sur les mammifères marins dans l’Arctique, elle dérangeait beaucoup certaines habitudes ou traditions.
Le décor étant planté, j’apprécie au passage un très intéressant commentaire de Frida, biologiste, à propos des ours, de leur comportement envers les humains. Pour ce qui concerne les bélugas ou baleines blanches qui vivent dans l’océan Arctique, comme pour tous les mammifères marins, leur communication est essentiellement sonore. C’est pourquoi l’activité humaine qui propage quantité de bruits polluant l’univers marin, cause tant d’échouages sur les plages. C’est en tout cas une explication trop souvent mise de côté car la recherche de pétrole en mer par canons acoustiques perturbe terriblement les cétacés.
Ainsi, Personne de ne meurt à Longyearbyen, titre emprunté à une solide rumeur vivace sur l’archipel, alterne scènes haletantes, suspense terrible et renseignements très intéressants sur la vie dans ces contrées nordiques tout en nous alertant sur le sort que nous réservons à la vie sous-marine.
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2024/09/morgan-audic-personne-ne-meurt-a-longyearbyen.html
Morgan Audic nous plonge dans une double enquêtes avec ce thriller, une lecture dépaysante dans un lieu hostile et une intrigue glaçante.
En nous plongeant avec ses confins sauvages de l'Arctique avec des personnages sans concessions, bien campés, forts et aussi marqué par les épreuves. Des homme cruels et cupides. Deux drames, tensions, nature, géopolitique, pouvoirs, un récit réaliste et des sujets d'actualités. Beaucoup d'enjeux au fil des chapitres. Morgan Audic décrit avec justesse les tensions entre les différentes communautés internationales aux intérêts divergentes. Une enquête mouvementé et captivante.
"Le vent charriait dans son sillage de minuscules flocons de neige soufflés depuis la réserve ornithologique des Gåsoyane, invisible dans la demi-pénombre bleutée à l’autre bout du fjord. Chaque printemps, des oiseaux migrateurs allaient nicher là-bas, eiders, fulmars boréaux, bernaches nonnettes et guillemots de Brünnich. C’était comme si la brise avait décroché le duvet de leurs nids abandonnés pour l’éparpiller jusqu’ici."
" À cause du réchauffement climatique , d’abord. Chaque année, la banquise reculait et la chasse au phoque se complexifiait pour les ours polaires. Ils avaient donc tendance à s’approcher de plus en plus des endroits occupés par les humains pour y trouver de quoi se nourrir. Et puis il y avait le tourisme, en plein essor dans l’archipel, qui amenait des hordes de curieux au cœur de leur territoire."
"Envie de vomir. Pas maintenant, non, pas maintenant. La vibration des rotors, les secousses de la carlingue. Elle eut l’impression, non, la certitude qu’elle allait mourir là, tout de suite, dans la cabine dont les parois rétrécissaient déjà. Elle retira ses gants qui tombèrent mollement au sol, puis chercha frénétiquement dans ses poches son médicament. Elle y avait forcément pensé. Même dans l’urgence du départ.
Enfin, dans une poche intérieure, la délivrance. Un cachet d’anxiolytique qu’elle avala avec empressement. Elle ferma les yeux. Pendant un temps infini, elle eut l’impression d’être sous l’eau. Une eau glacée qui montait jusqu’à sa gorge, son menton, à la limite de ses lèvres, et qui menaçait de la submerger au moindre mouvement qu’elle faisait."
Un journaliste enquête suite au prétendu suicide de son amie retrouvée sur une plage de Norvège .
Alors qu'à Longyearbyen ,capitale administrative de l'archipel du Svalbard au nord de la Norvège,un autre cadavre est découvert ,celui d'une femme victime ,à priori ,d'une attaque d'ours .
Rien ne semble relier les deux femmes .Mais la police et le journaliste comptent bien aller au bout de leurs investigations .Un très bon thriller mené tambour battant .
Je suis fan de Morgan Audic. Je ne suis jamais déçue. Je suis toujours surprise par sa capacité à m'apprendre des faits historiques et à m'entraîner dans une intrigue policiere haletante à l'atmosphère unique. Il maîtrise son sujet et aime ses personnages pugnaces et incorruptibles. Il fait ici le choix d'une double enquête que le lecteur, en apnée, attend impatiemment de voir se recouper.
L'histoire :
Archipel du Svalbard, Longyearbyen, la ville la plus au nord du monde. On découvre le corps d’une femme vraisemblablement déchiquetée par un ours.
Norvège continentale, les îles Lofoten. Le cadavre d’une ex-journaliste est retrouvé sur une plage isolée.
A priori rien ne lie ces victimes si ce n’est qu’elles s’intéressaient de près aux mammifères marins. L’une était doctorante en biologie arctique, l’autre, à la tête d’une agence d’excursion en mer.
Dans ces régions glacées, faites d’anciennes cités minières désolées, d’enclaves russes et de conflits politiques qui ne demandent qu’à rejaillir, une flic pugnace et un reporter de guerre en déroute remontent une piste sanglante, se confrontant à la réalité d’une terre où la nature est une marchandise et ses défenseurs des cibles de choix.
Un thriller intense aux confins sauvages de l’arctique.
Un énorme polar au suspens fou au milieu d'une nuit hivernale interminable où l'isolement des villages norvégiens et la beauté froide des fjords murmurent l'urgence de préserver la sauvagerie des animaux polaires.
Ce troisième roman de l'auteur est aussi soigné et bien documenté que les précédents.
Il nous emmène tout au nord de la Norvège sur des archipels situés dans des mers glacées, au pays où la nuit dure 24 heures à certains moments de l'année.
Des passionnés de l'environnement et de l'avenir de nos enfants s'opposent à des pêcheurs attachés aux méthodes ancestrales, à des fonctionnaires manipulés par des autorités d'un autre âge.
Tout cela sur fond d'enquête policière.
Je recommande ce roman de Morgan Audic et ses précédents romans (parus en Poche).
Un polar réfrigérant ,d'actualité aux confins de l'Arctique .!!!!La nature attaquée,les belugas en danger,avec des remarques "politiques"sur des sujets actuels:passionnant.
A Longyearbyen, ville la plus septentrionale de la terre, Lottie Sandvik, enquêtrice souffrant de stress post-traumatique, est appelée sur une scène de crime animal : une doctorante en biologie arctique, Agneta, aurait été attaquée et tuée par un ours. En parallèle, sur les îles Lofoten, Nils Madsen, reporter de guerre, s’étonne que son ancienne petite amie Åsa, patronne d’agence d’excursions maritimes, se soit suicidée…
Morgan Audic maîtrise assurément son sujet. Les descriptions de l’archipel du Svalbard sont vraiment réussies et le lieu est particulièrement intrigant : les ressources de ce territoire géré par la Norvège peuvent être exploitées par n’importe quel pays, ce qui explique une présence russe importante.
Tous les ingrédients sont donc réunis pour créer un contexte propice à un polar : un endroit isolé et peu peuplé, des tensions géopolitiques, la lutte entre pêcheurs et activistes de la protection animale …
L’auteur sait mener une enquête - et ici, même deux - d’une manière efficace : Lottie et Nils sont des enquêteurs attachants, qui ont d’ailleurs le potentiel pour devenir des personnages récurrents; l’intrigue, pleine de rebondissements et de fausses pistes, est bien ficelée.
Alors pourquoi ce petit goût de déception ? Paradoxalement c’est un livre que j’aurais plus apprécié s’il n’y avait pas eu le nom de Morgan Audic sur la couverture. Il a mis la barre tellement haut avec son précédent roman, « De bonnes raisons de mourir », l’un de mes policiers préférés, que j’attendais de sa part un livre plus dense, plus original aussi. Il y a pléthore de polars qui se déroulent dans les pays nordiques et aussi maîtrisé et haletant qu’il soit, « Personne ne meurt à Longyearbyen » ne se démarque pas vraiment.
C’est un bon polar, bien écrit, efficace, dont les pages se tournent toutes seules, qui plaira certainement à tout lecteur ne connaissant pas encore l’auteur, mais qui m’a semblé en deçà du talent de Morgan Audic.
Un triller à découvrir, le résumer est tentant ,un bon moment de lecture , à découvrir avec plaisir
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