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Pernety 80

Couverture du livre « Pernety 80 » de Philippe Delannoy aux éditions Fayard
  • Date de parution :
  • Editeur : Fayard
  • EAN : 9782213625751
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

De 1978 à 1986, j'ai habité au 17, rue des Thermopyles, métro Pernety, quartier Plaisance.
Le coeur ne me dit pas d'évoquer des souvenirs personnels - les souvenirs ne contiennent que la cendre de le vie -, mais de faire partager un moment unique dans l'histoire d'un quartier, un intervalle qui... Voir plus

De 1978 à 1986, j'ai habité au 17, rue des Thermopyles, métro Pernety, quartier Plaisance.
Le coeur ne me dit pas d'évoquer des souvenirs personnels - les souvenirs ne contiennent que la cendre de le vie -, mais de faire partager un moment unique dans l'histoire d'un quartier, un intervalle qui n'était qu'à moi seul, une période de trêve, où, avant sa destruction-rénovation, un vieux bourg populaire faisait du charme aux jeunes bourgeois romantiques à la recherche d'un lieu hospitalier.
Toute imagerie de style carte-postale laissée de côté, Pernety, c'est quatre, cinq rues qui gravitent autour de la station de métro du même nom. Ecrasé par la renommée du grand Montparnasse, ce coin authentique du XIVe - sans tenir compte de quelques illustres habitants dont Giacometti, Brassens, Prévert - reste peu connu.
Venus de Province, des garçons et des filles sans situation définie -artistes-peintres, musiciens, écrivains, pigistes, étudiants, chercheurs orientalistes mais aussi astrologues, joueurs d'échecs ou moines zen, sans éluder quelques voyous -, en moins d'un moment, se sont installés dans ce coin menacé du vieux Paris (les loyers étant modérés) ; la plupart d'entre eux se sont accommodés au mieux de logements insalubres, ou bien certains ont squatté des immeubles entiers. Ils sont les personnages de ces nouvelles. Avec eux, une vie nocturne s'est organisée autour des cinémas Olympic Marilyne et L'Entrepôt, des bars de nuit tel Utopia, de quelques restos et autres bars à piano .
Placé tout au centre de Pernety et du recueil de nouvelles, se tient Ferdinand un marchand de journaux, doux célibataire endurci. À la fois témoin, participant et chroniqueur, ce kiosquier est en quelque sorte le représentant physique et moral de l'auteur ; sur l'essentiel, les deux ont des avis communs. Selon eux, les personnages, leurs amis, sont les participants d'un drame que même leur esprit romanesque ignore : ils traversent une période transitoire et périlleuse de leur vie au coeur d'un vieux quartier lui-même en mutation. Pour chacun d'eux, leurs attachements sont en sursis ; la grâce de leurs aventures naît de là.

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