A travers ce travail, nous avons cherché à renforcer l''hypothèse selon laquelle, pour de faibles vitesses de rotation du corps, le système vestibulaire ne remplit pas la fonction de capteur absolu de gravité. A contrario, ce sont les indices somesthésiques qui se montrent les plus pertinents dans la perception de l''orientation posturale quasi-statique. Ainsi, le seuil de détection d''une inclinaison corporelle réalisée dans l''obscurité à faible vitesse angulaire est plus élevé lorsque des sujets sont maintenus dans un dispositif qui atténue les indices gravitaires tactiles et proprioceptifs. Ces résultats sont complétés par des observations faites chez des déficients vestibulaires dont les seuils de détection sont identiques à ceux relevés chez les sujets sains lorsque les informations somesthésiques restent disponibles. Toutefois, la pratique d''une activité sportive nécessitant un contrôle postural précis comme la gymnastique entraîne une amélioration des jugements. Ceci suggère que la qualité de traitement des entrées sensorielles et des représentations spatiales associées peut être améliorée au moyen d''un entraînement spécifique.
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