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Un soir de février, une voiture se dirige lentement vers un hameau isolé, au bout de l'autoroute, au-delà des collines, des friches et des bois. Dans le véhicule, deux frères. L'un d'eux vient toucher l'héritage du cousin Joseph, un ermite qui vivait dans une vieille masure. Un secret espoir les anime : ce sauvage a forcément dû laisser derrière lui un magot, des bijoux, quelques pièces d'or...
Pour ces citadins revenus sur les lieux de leur enfance, cette chasse au trésor va inaugurer la plus surprenante des aventures intérieures.
Comme dans les anciennes tragédies, l'action se déroule sur deux journées d'un hiver qui semble ne jamais vouloir finir. Les dieux qui régissent cette terre où il n'y a rien à faire sont grotesques et terrifiants. On les nomme Alcool, Hiver, Solitude...
Ce « pays perdu » où l'on n'arrive qu'en s'égarant, ne se dérobe-t-il pas depuis toujours ?
Un village au bout du monde quelque part dans le Cantal, le pays des volcans.
"On est loin de tout, un cul-de-sac... " Une petite Mongolie inhabitée.
La narrateur revient au pays avec son frère pour toucher l'héritage du cousin Joseph.
2 citadins qui vont prendre une énorme claque à la vue du dépérissement du village et de ses habitants.
Ils arrivent pendant la cérémonie des funérailles de la jeune Lucie. Une cérémonie très codée qui exacerbe la "ruralité" dans son pourrissement, son extrême solitude, ses moeurs d'un autre âge et son inéxorable dépérissement.
Une population âgée, des hommes souvent célibataires, rudes, chaleureux et violents.
"Des morts, des morts timides et chuchotants, venus d'un autre temps, maintenus dans le nôtre par abérration ou par magie. Le savaient-ils ? "
Marie-Hélène Lafon était -jusqu'à aujourd'hui- ma référence en matière de romans sur la ruralité.
Je viens de prendre une gigantesque claque à la lecture de ce bijou littéraire.
Des chapitres aussi sublimes les uns que les autres.
Ecrire juste en décrivant "la merde", l'alcool dévastateur, la violence animale, la brutalité irréfléchie de forces de la nature solitaires.
De la très grande littérature, un style incroyable, un vocabulaire rare et une force d'évocation unique.
Un roman qui ne peut laisser indifférent par sa singularité.
Chapeau bas Mr Jourde !
Une fois n’est pas coutume mais là, il n’est pas possible de dissocier ces deux livres de Pierre Jourde : "Pays perdu" et "La première pierre" dont nous parlerons ensuite.
Enseignant et écrivain, Pierre Jourde a beaucoup bourlingué dans de nombreux pays mais c’est en Auvergne, dans le Cantal, que sont ses racines : « C’est un pays perdu, dit-on ; pas d’expression plus juste. On n’y arrive qu’en s’égarant. Rien à y faire. Rien à y voir. Perdu depuis le début peut-être, tellement perdu avant d’avoir été que cette perte n’est que la forme de son existence. Et moi, stupidement, depuis l’origine, je cherche à le garder. Je voudrais qu’il soit lui-même, immobilisé dans sa propre perfection, et qu’à chaque instant on puisse s’en emplir. »
Dans ces quelques lignes, il y a la quintessence d’un livre qui a été si mal compris. Revenant au pays pour l’enterrement de Lucie, la petite fille de François et Marie-Claude, Pierre Jourde revoit tout ce qui fait la vie, là-haut. Il lie cela à la mort de son père et, de son style qui peut être percutant et très poétique en même temps, il parle des gens, des machines agricoles qui estropient, des bêtes, des accidents. Il est impossible de détacher une description plus qu’une autre car "Pays perdu" est un ensemble qu’il faut lire d’une seule traite.
Au fil des pages, il n’oublie rien : « Le sort prématuré des maisons qui s’enfoncent en elles-mêmes et ne laissent que le moins possible d’ouvertures au froid polaire de l’hiver. La suie et la sueur, le purin et la poussière comme une tunique protectrice. »
Mais, ce qui n’était pas prévu, ce livre a une suite.
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
A quelle époque se situe cette histoire ? Je viens d'un département rural, d'un pays perdu... Les gens se lavent, ne vivent pas avec leurs animaux, n'ont pas de merde partout chez eux, ne sont pas plus alcoolique que les citadins, bref ce sont des gens normaux.
Un roman âpre et rugueux qui décrit un monde paysan désuet que l'on préfère ignoré de l'intérieur de notre petit confort douillet. L''auteur fait passer de vraies émotions tout en assumant de dire avec ces mots ce que ces villageois auraient sans doute voulu ne pas étaler au grand public !
http://ma-bouquinerie.blogspot.fr/2012/04/pays-perdu-pierre-jourde.html
je ne peux pas lire jusqu'au bout un livre aussi noir sur la vie rurale... C'est terrifiant!
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