"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Détonnant. Arnaud LE GUILCHER publie ici la suite de En moins bien. Ne pas avoir lu ce 1er opus ne m’a en rien gêné dans ma découverte du second tome ; les rappels nécessaires à la compréhension du roman ponctuent le texte sans l’alourdir. L’auteur manie à merveille humour noir et décalage, et bien que son propos touche des thèmes très sérieux, je n’ai pu m’empêcher de sourire, de rire, et de me dire que malgré tout la vie reste belle. L’histoire se déroule en 2014 aux Etats Unis, Obama n’est plus Président, Bill Jean raconte partout que Mickael Jackson n’est pas mort. De fait, on croise dans ce récit Mickael Jackson mais aussi Elvis Presley lors d’une partie pêche au bord d’u lac. Le narrateur retrouve sa femme disparue depuis 15 ans alors qu’elle portait son enfant. Il découvre son fils « Commmoi », grand ado hyper gothique qui possède un incroyable don pour l’écriture. L’épouse au comportement étrange s’avère schizophrène. S’ensuit ainsi toute une galerie de personnages très typés qui pimentent et donnent du corps à cette histoire de retrouvailles.
M'a donné envie d'acheter le 1er roman (ce que j'ai fait) et me donne l'envie de lire la suite (qui j'espère, verra le jour) ...
Depuis les aventures à Sandpiper, il s'est déjà passé quinze ans pendant lequel le narrateur quarantenaire est devenu "le locataire de son existence". le héros d'En Moins Bien mène une vie presque rangée dans sa cambrousse, il a suivi une cure de désintoxication, il s'occupe du pressing qu'il a hérité de Mme Kurosawa et Il a pris un chien « Prosper », un bouledogue anglais alcoolique ça vous étonne ? En ce soir de Noël 2013, il attend ses invités son meilleur pote Richard, Mme Kurosawa et son neveu Takeshi. Ca sonne et lorsqu'il ouvre la porte il se retrouve nez à nez avec Emma sa femme disparue depuis quinze ans et son môme qui se prénomme « Commmoi » il ressemble à « Edward aux mains d'argent sans les mains d'argent », le cadeau de Noël ne pouvait que s'arroser ! Dès le lendemain la petite famille s'installe, la cohabitation père-fils n'est pas facile mais comme toujours une petite mousse et il s'adapte ! Emma semble complètement absente et pour cause, ses visites dans une clinique où les responsables sont atteints du syndrome de la Tourette interpelle le mari. Au fil des jours le fiston s'avère beaucoup moins benêt qu'il n'y parait car en fait il écrit, il écrit même mieux que son père et une maison d'édition New-Yorkaise s'y interesse. Entre temps notre héros doit trouver de quoi renflouer ses caisses pour entretenir sa petite famille, à New York il s'associe à un avocat véreux pour des placements dans l'écolo, entre temps Barack Obama est viré de la maison blanche suite à une aventure avec Lady Gaga, au détour d'un lac notre héros rencontre le King et le roi de la pop qui se la coulent douce alors que tout le monde les croient canés. Autrement dit, on ne s'ennuie pas une seconde dans ce road-movie, les situations sont souvent glauques mais hilarantes car ponctuées par des expressions dignes d'un Audiard. Beaucoup de clins d'oeils musicaux et cinématographiques dont Tarantino auquel d'ailleurs le genre du livre fait énormément référence. La fin du roman laisse supposer une suite d'ici là monsieur ronronne en famille...
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