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Téléphonées, enregistrées, médiatisées, les voix aujourd'hui laissent des traces, des impressions, surtout en ce qui concerne les personnalités du monde politique ou artistique. Mais les voix de chaque jour, employées à tout instant, celles des anonymes, n'ont plus ni le même effet, ni la même influence que celles des sociétés orales, comme le xviiie siècle par exemple.
A présent, les voix ordinaires, de tous et de toutes, semblent inaudibles, étouffées sous le brouhaha des voix émises par radios, téléphones, répondeurs, CD, portables... Pourtant, comme le montrent les photographies de Virginie Balabaud, elles sont si présentes et signifiantes, si emplies d'affects et de présence : on peut partir du silence (les voix tues des enfermés, prisonniers, hospitalisés) pour en appréhender l'irruption puis cheminer à travers ses multiples paysages : le travail, la famille, les loisirs, les groupes, les indignations et manifestations, les formes d'autorité vocale émises par les institutions, etc.
« Photographier les voix », écrire à partir d'elles et dans leur élan, permet au geste de la photographe et à celui de l'écriture de se mêler pour donner au grain de la voix, à ses infinis tempos et aux corps qui les émettent, un vrai rendez-vous avec l'essence même de la relation humaine. On s'aperçoit alors que la voix, ce souffle éphémère et immatériel, est ce qui tient l'autre à l'un, afin d'être soi, entre silence, suspens, hésitation, rires et larmes. La vie est aussi un long chemin vocal, qui s'évanouit dès qu'il apparaît.
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