Cette nouvelle intrigue se déroule lors des « années de plomb » en Italie. Au coeur de cet haletant récit choral : l'enlèvement de Gloria, une jeune fille de la haute société romaine. Deux policiers que tout oppose tenteront l'impossible pour la retrouver, tandis qu'en toile de fond évoluent une famille dans la tourmente, un spécialiste américain de la prise d'otage, un berger, un tueur fan d'Elvis, du football... sans oublier un certain M. Nobody qui semble tirer les ficelles. C'est l'histoire d'un plan qui se voulait simple mais dont la mécanique s'est enrayée à cause de quelques grains de sable...
Chronique précédemment parue sur le blog www.sambabd.net
C’est marrant, certaines BD me donnent l’impression de pouvoir prédire l’avenir. Non que je devine leur contenu ni leur conclusion, mais bien par le fait que je sache à l’avance que je vais les kiffer grave. Avec De Metter, c’est généralement le cas… Déjà que la saison 1 de NoBody était une réussite, la saison 2 démarre très fort à son tour.
Le dessin est toujours aussi bien travaillé, qu’il s’agisse du trait hyper réaliste, de la matière, de la couleur ou encore des éclairages, tout est parfait. Les cadrages aussi, puisque le parti-pris est clairement celui d’une BD télévisuelle (à quand l’adaptation sur petit ou grand écran ?). Certes, ses personnages sont un peu statiques, mais le propos n’est pas là. Il ne s’agit pas d’un livre d’action mais bien d’une enquête policière où, pour l’instant du moins, les dialogues et la psychologie des personnages sont bien plus importants que leur façon de bouger…
Quoi qu’il en soit, c’est graphiquement encore très réussi, tout comme la première saison.
Quant au sujet, je ne sais pas vous, mais moi j’ai un petit faible pour les années 70 en Europe, époque de la Guerre Froide, de l’espionnage mais aussi des mouvements politiques parfois extrêmes. L’Italie de ces années-là, ces fameuses « années de plomb » où Mafia, Loge P2, CIA, Vatican et Démocratie Chrétienne nouent des liaisons dangereuses pour empêcher une arrivée au pouvoir possible des communistes en est un très bon exemple. Dans ce premier « épisode », on ne ressent pas forcément cette tension qui traverse la société italienne de l’époque. Cependant, l’auteur y fait quelques allusions notamment quand le juge Strozzi explique qu’en Italie, « aujourd’hui », les dossiers sur lesquels il travaille sont « forcément » politiques. Et puis ces impers, ces voitures, ces téléphones filaires sur écoute… ça a quand même une sacrée gueule non ?
J’attends donc la suite de ce triptyque avec toujours la même impatience dès que Christian De Metter nous gratifie d’un nouvel opus de NoBody.
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