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Alors que son épouse attend leur troisième enfant, Nobuki Niré trouve un vieux cahier dans l'un des tiroirs de son ancien bureau d'écolier. Il s'agit du journal que sa mère, atteinte d'Alzheimer, a éprouvé le besoin de tenir lorsqu'elle a senti sa mémoire décliner. À travers ces quelques mots, parfois quotidiens, parfois intimes, Nobuki va découvrir une femme qui a eu une vie avant lui, à travers lui, et qui désormais ne peut plus en rendre compte.
Voici le quatrième tome de la dernière pentalogie de l'auteure intitulée "Une clochette sans battant".
Nous retrouvons la famille Niré et plus particulièrement Nobuki, 37 ans, le dernier de la fratrie. Alors que sa mère s'éloigne dans les limbes de la maladie d'Alzheimer, il retrouve par hasard le journal intime qu'elle a écrit quand elle a commencé à ressentir les premiers symptômes de la maladie. Nobuki découvre une femme avant la mère et essaye d'en savoir plus. Va-t-il pouvoir renouer un lien même ténu et que va-t-il découvrir sur lui-même?
Ce roman a pour narrateur Nabuki; il reprend les évènements déjà racontés par Anzu, la fille aînée (Suzuran), par Tetsuo, le père (Sémi) et par Kyoko, la fille cadette (No-no-Yuri) de sa propre perspective. le changement de point de vue est un procédé littéraire que l'auteure utilise dans toutes ses pentalogies.
Le thème du poids des traditions familiales et l'évolution de la société japonaise sont très présents (le fils doit vivre avec ses parents et s'occuper d'eux jusqu'à leur mort, la femme doit porter le nom de son mari) mais la jeune génération ne les accepte plus.
Un peu déçue par le troisième tome que j'avais trouvé froid, sec, superficiel, j'espérais retrouver ce qui me plaît, m'attire dans les romans de Aki Shimazaki à savoir l'écriture d'une apparente simplicité extrême mais qui transmet une atmosphère unique faite de douceur, sérénité, émotion, nostalgie. Mon espoir n'a pas été totalement satisfait car seul le combat solitaire de la mère pour laisser une trace de son passé, de ce qu'elle a été alors que tout s'efface inexorablement, m'a touchée peut-être parce que c'est une peur personnelle enfouie en moi.
La couverture, comme d'habitude, est magnifique; elle représente une feuille d'orme qui se dit "niré" en japonais et qui est donc parfaitement adaptée au titre du roman.
Enfin, j'ai été agacée par le procédé qui consiste à citer les personnages avec leur prénom suivi de la première lettre de leur nom (une dizaine d'occurrences dans le roman). Cette pratique peut se comprendre lorsqu'il s'agit de personnalités connues dont on veut préserver un certain anonymat mais ne se justifie pas dans une fiction surtout quand les personnages n'apparaissent que très sporadiquement voire une seule fois.
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Merci Domi Mots; c'est en effet très important, pour soi mais aussi pour les autres lecteurs/trices de pouvoir s'exprimer en toute liberté tout en respectant le travail de l'auteur. Il m'est souvent arrivé de choisir un roman dont je ne connaissais rien grâce aux billets postés et ce furent de belles découvertes. En revanche, je diffère sur votre dernier point : même sur un livre que je n'aime pas, que je trouve mauvais, brouillon, bourré de fautes d'orthographes comme cela arrive heureusement rarement, je poste aussi une chronique en essayant d'être constructive mais sans cacher ce que je juge être des faiblesses.
J'apprécie infiniment votre chronique : excellente présentation du livre et.... indication des bémols, quand on n'est pas complètement enthousiaste. C'est l'avantage de nos chroniques franches où on donne son point de vue. Et on a le droit de ne pas aimer à 100% ! :-) Et ce n'est pas pour cela, que le livre est mauvais. Quand on le trouve raté d'un bout à l'autre, on n'en parle pas...