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Mon pote

Couverture du livre « Mon pote » de Luc-Andre Rey aux éditions L'arbre A Paroles
Résumé:

"On peut, au cours de son existence, octroyer, voire revendiquer, le droit à la disparition. Mais si on s'imagine la solitude d'une chambre d'hôtel à Bruxelles pour un homme, un poète de surcroît, et qui a connu la déchéance de la rue et aussi l'immensité de la montagne (les Alpes, il les a... Voir plus

"On peut, au cours de son existence, octroyer, voire revendiquer, le droit à la disparition. Mais si on s'imagine la solitude d'une chambre d'hôtel à Bruxelles pour un homme, un poète de surcroît, et qui a connu la déchéance de la rue et aussi l'immensité de la montagne (les Alpes, il les a profondément aimées), on a aussi le droit d'être livré à une sérieuse tristesse. Luc-André Rey a disparu comme il est apparu : « il a marché longtemps / sommets et précipices ».(...) Luc-André Rey était à l'écoute des jeunes, et aussi moins jeunes, poètes; (...) Luc-André Rey ajustait légèrement ses lunettes, allumait sa pipe dans sa barbe, puis il regardait le monde. (...) Luc-André Rey réside d'abord dans la profondeur du champ de vision sur le monde, un regard qui est tantôt accusateur, tantôt tendre, et ensuite dans l'économie des moyens du langage à travers laquelle le poème est construit. Avec des mots en apparence très simples, et leur agencement osé, farouchement en recherche de simplicité, sa poésie sonde et transgresse autant de limites; les limites de la syntaxe (dont les conventions, comme toutes les conventions, l'agaçaient), les limites de la sobriété de l'image discursive, ainsi que les limites de l'âme individuelle et celles de l'âme collective à laquelle elle est et restera jusqu'au bout confrontée. Le paradoxe maîtrisé de cette écriture, dont l'auteur se plaignait parfois d'un trop d'abondance, est que, par une utilisation extrêmement parcimonieuse de l'élément langage au sein du poème, celui-ci est doté d'une épaisse générosité de fond. Ainsi se décline l'élégance.
La poésie de Luc-André Rey continuera à arpenter le temps. Donc : bon voyage, mon pote. (Extrait de la postface de Tom Nisse)"

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