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Moi Hervé Pierra, ayant mis 6 jours a mourir

Couverture du livre « Moi Hervé Pierra, ayant mis 6 jours a mourir » de Gilles Antonowicz aux éditions Bernard Pascuito
Résumé:

Le 12 novembre 2006, mourait au Centre hospitalier de Saumur un jeune homme de vingt-neuf ans. En état végétatif chronique depuis plus de huit années, Hervé Pierra avait vécu jusqu'alors trachéotomisé, alimenté artificiellement par une sonde gastrique. Longtemps, ses parents avaient espéré.... Voir plus

Le 12 novembre 2006, mourait au Centre hospitalier de Saumur un jeune homme de vingt-neuf ans. En état végétatif chronique depuis plus de huit années, Hervé Pierra avait vécu jusqu'alors trachéotomisé, alimenté artificiellement par une sonde gastrique. Longtemps, ses parents avaient espéré. Lorsque le temps de l'espoir fut passé, ils s'interrogèrent sur le sens de cette existence et celui des traitements prolongeant artificiellement une vie dont on ne pouvait exclure qu'elle fût souffrante. Ils en demandèrent l'arrêt. C'est alors que notre législation a provoqué un drame dans le drame, les contraignant, anéantis, à assister six jours et six nuits durant à la lente agonie de leur fils sous les yeux d'une équipe soignante impuissante et consternée. Faire un procès ? Un an après la mort de leur fils, ces parents brisés, mais pas résignés, l'ont envisagé. Plutôt que de les entraîner dans une procédure interminable et peut-être vaine, Gilles Antonowicz, avocat et écrivain, a accepté de défendre leur cause à travers l'écriture. Ce livre relate le combat mené par Paul et Danièle Pierra pour que les médecins acceptent de laisser mourir leur fils. Il dénonce par ailleurs l'hypocrisie de la législation française votée à la suite de l'affaire Humbert, qui ne permit pas aux médecins d'aider Hervé Pierra à mourir dans le respect de sa personne, de sa famille et des soignants. La deuxième partie de ce livre est un plaidoyer percutant et sensible pour que, dans certains cas d'exception, la mort ne soit plus jamais interdite. Au moment où il terminait ce livre, Gilles Antonowicz était amené à entrer en contact avec Chantal Sebire. Pendant treize jours, il fut son avocat. Treize jours d'une intensité rare au cours desquels il déposa devant un tribunal une requête inédite qui allait secouer la France : par son intermédiaire, Chantal Sebire demanda à la justice de l'autoriser à en finir avec une vie devenue inacceptable. On sait ce qu'il en est advenu. Chantal n'a eu droit qu'à l'ombre, au silence et à la solitude au moment de son départ choisi. Gilles Antonowicz raconte ces treize jours d'une plume qui refuse de trembler. Le temps des larmes est passé. Face à la douleur et à l'insoutenable, le combat continue.

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