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Denis Florin est un jeune notaire célibataire, poète et un peu lunatique. Il vit en Normandie dans un manoir avec sa grand-mère Colette - adorable mais folle. Ce qu'il préfère faire dans la vie : reconstituer la bataille de Marignan en figurines, et qu'on le laisse tranquille.
Un jour de janvier, alors qu'il rentre chez lui, il découvre horrifié une tête décapitée sur un piquet dans le jardin du manoir. À la place des yeux et des dents, des pièces d'or. Paniqué, il se terre chez lui, et constate que sa grand-mère adorée a disparu. La presse s'empare de l'affaire et il devient le suspect numéro un. Cela fait beaucoup pour un seul homme, surtout un homme comme Denis Florin. Nadget, une journaliste télé qui jure comme un charretier, convaincue de son innocence, va alors tenter de l'aider à se sortir de ce pétrin. Sur les traces de Colette, ils découvrent qu'un trésor datant de plus de cinq cents ans pourrait bien être caché quelque part dans le manoir...
Mais serait-ce l'explication à ce meurtre odieux et à cette disparition ? Rien n'est moins sûr.
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Minuit dans le jardin du manoir a été publié en 2019 par les Editions du Masque. Ici, pas de préliminaires ni de précautions avant de plonger le lecteur dans l'horreur: dès les premières lignes, il sait à quoi s'en tenir: "Un pieu en bois d'un peu plus d'un mètre de hauteur se dressait au milieu de la façade en gros moellons de granit. Et sur ce pieu en bois était enfoncée la tête d'un jeune homme, le cou parfaitement tranché, la face blafarde vidée de son sang". (Page 13) => Tout est dit!!
C'est avec bonheur que je retrouve la plume de l'auteur, soignée, vive, adoptant dans ce roman le ton caractéristique des comédies macabres, dans la mouvance du film "Noblesse Oblige", mêlant tragédie et scènes cocasses: "Le notaire fou, racontaient-ils, avait tiré sur eux à deux reprises. Et en effet, Trivi, qui s'était aventuré dans l'allée, avait aussitôt essuyé un coup de feu. Paradoxalement il avait été rassuré, car la détonation s'était accompagnée d'un gros nuage de fumée noire. Le forcené utilisait une arme ancienne, probablement à un seul coup et longue à recharger." (Page 44)...Comme la conversation de la page 57...
Minuit. Un visiteur clandestin se retrouve nez à nez avec une tête plantée sur un pieu. Personne ne sait à qui elle appartenait. Denis, propriétaire du manoir dans le jardin duquel la tête a été retrouvée, constate avec horreur que l'info circule en boucle sur tous les réseaux sociaux, dévoilant quasiment son adresse. Mais qui est à l'origine de ces posts? Et comment les journalistes ont-ils pu établir un lien avec "son meurtre"? C'est alors qu'il constate la disparition de sa grand-mère? => Décidément, tout va de travers...
Le +: ces petites pointes d'humour un rien moqueur mais jamais méchant: "Des dizaines de journalistes s'étaient agglutinés devant les grilles du manoir, filmant frénétiquement le moindre képi, la moindre voiture en mouvement au fond du parc. Les envoyés spéciaux intervenaient à tout instant en direct pour expliquer, le visage tendu, qu'ils ne savaient rien mais qu'on n'allait pas tarder à savoir quelque chose." (Page 51).
Le récit, raconté au présent, nous entraîne dans une enquête au rythme effréné de ses chapitres courts qui s'enchaînent sans laisser au lecteur le loisir de reprendre son souffle. Jean-Christophe Portes s'amuse à tisser une intrigue aux rebondissements ébouriffants, intégrant tous les ingrédients du genre: ancien manoir, trésor perdu, malfrats à la recherche de ce trésor, duo improbable du notaire coincé et de la belle et intrépide journaliste, le flic dépassé par les événements, l'homme d'affaire véreux, la petite grand-mère qui cache bien son jeu...Tous se retrouvent impliqués dans une histoire abracadabrantes menée de main de maître pour notre plus grand bonheur. Un moment de lecture jubilatoire...
Ce roman commence comme une farce, un notaire bien sous tout rapport, découvre au petit matin une tête plantée devant la demeure qu’il habite avec sa grand-mère Colette. Denis, fasciné par l’histoire, les règles, hyper timide, panique et se retrouve dans un engrenage. La machine médiatique s’emballe, il est dépeint comme un fou. Et le voilà sous le feux des projecteurs.
J’ai apprécié, l’alternance de sérieux quand il décrit la recherche du scoop, dans le fait que les journalistes peuvent monter un sujet en épingle avant de passer à autre chose, l’analyse très lucide de l’auteur sur ce système médiatique souvent outrancier qui n'est là que pour faire le buzz .
Les 2 personnages principaux sont originaux, d’un côté Denis, de l’autre la journaliste Nadget plutôt baroudeuse, qui veut bien faire son métier et se retrouve sans le vouloir à couvrir ce fait divers. Elle incarne une certaine vision du journalisme qui fait du bien. Face à eux Trividec, le flic obsédé par sa carrière et un peu obtus.
Mais au lieu de rester sur cette trame policière simple, l’auteur se joue des codes du policier, et rebat les cartes, le flic n’est pas le héros loin de là, l’intrigue nous promène vers l’Amérique du Sud, l'Espagne. Et la disparition de la grand-mère de Denis, emmène nos héros vers d’autres aventures. J’ai apprécié ce mélange des genres, roman à intrigue, roman ironique, roman historique avec les passages sur Cortès. On se balade avec l’auteur, le rythme est rapide, on sourit et on se demande ce qui va arriver à nos drôles de zouaves.
C’est une lecture légère mais bien faite, l’auteur s’amuse et prend plaisir à jouer avec le lecteur et ça se ressent. J’aurais juste aimé un peu plus de relief parfois à certains personnages comme le flic qui est vraiment caricatural ou aux adversaires de nos héros. Mais mis à part ce bémol, la lecture est plaisante.
Donc partez à la découverte de nos antihéros, loin de la vérité toute simple et fabriquée pour découvrir pourquoi a été déposé une tête dans ce fameux manoir. Bonne lecture
Denis est un petit notaire établi à Caudebec en Normandie. Il est célibataire et vit avec sa grand-mère Colette, une vieille dame originale, dans le manoir familial depuis l’âge de 7 ans à la mort accidentelle de ses parents.
Un matin il découvre la tête d’un inconnu sur une pique au milieu du jardin, des pièces d’or dans les yeux et dans la bouche et sa grand-mère adorée a disparu.
Complètement perdu et paniqué, lui qui est un homme de routine et d’habitude, va se retrouver embarqué dans un tourbillon d’aventures et surprises afin de retrouver cette grand-mère qui semble avoir été kidnappée.
Une lecture en un jour et demi, un pageturner très réussi, un couple d’enquêteurs un peu plus classique mais très attachants.
Un très bon roman de suspens et d’aventures.
Ce roman policier haletant et foisonnant nous entraîne dans une aventure pleine de rebondissements et fonctionne à merveille.
Point de départ : un jeune notaire discret et craintif, Denis Florin, habitant dans un manoir normand avec sa grand-mère Colette, vieille dame fantasque, découvre un matin dans son jardin une tête sans corps perchée sur une pique, les yeux remplacés par des pièces en or.
S’ensuit une série d’enquêtes parallèles plus ou moins efficaces et hasardeuses entre Trividec un policier pas très doué, et Nadget Bakhtaoui, une jeune journaliste pleine d’ambition. A qui appartient cette tête ? Qui en veut à Denis Florin ? Pourquoi sa grand-mère a-t-elle disparu ? Qui sont ces drôles de bandits mafieux qui entraînent Nadget et Denis dans une course folle jusqu’en Espagne sur les traces de descendants improbables de corsaires pillant les trésors de Cortès lors de la conquête du Mexique au 16è siècle.
De fausses pistes en surprises, de courses poursuites en découvertes inattendues, dans un contexte très contemporain, le roman nous mène tambour battant. Par courts chapitres rythmés, non seulement on avance dans le récit d’une histoire à suspens, mais on assiste aussi à l’évolution des personnages. Denis Florin, d’abord insignifiant et introverti, accusé à tort, va passer dans l’opinion pour un fou dangereux. Nadget, reporter rôdée aux scènes de guerre et qui n’a pas froid aux yeux, va s’adoucir un peu à son contact sans perdre sa lucidité et son efficacité pour le sortir de ce mauvais pas.
Beaucoup de légèreté et d’humour dans ce roman efficace mais qui ne se prend jamais trop au sérieux. Très belle construction narrative, des personnages crédibles et en même temps un peu fous, et une histoire qui nous tiendra en haleine jusqu’au dénouement.
Excellent roman policier contemporain de Jean-Christophe Portes, plutôt spécialisé dans le policier historique avec son héros Victor Dauterive, gendarme qui officie pendant la Révolution. Mais chassez le naturel, il revient à un moment ou un autre, puisque ce roman a pour base l'Histoire ancienne et plus récente, formidablement décrite.
Au moins quatre narrateurs très identifiés, qui alternent leurs points de vue. D'abord Trividec, le flic sûr et content de lui, un peu bas de plafond fort heureusement bien secondé par Miss Je-sais-tout ainsi qu'il l'a nommée. Puis, Denis Florin, le notaire-suspect à qui il va arriver pas mal d'aventures. Ensuite, Monroy, un richissime homme d'affaires dont on se demande bien -au début- ce qu'il vient faire là. Et enfin, Nadget Bakhtaoui, journaliste habituée aux situations de guerre qui, par hasard, se retrouve embarquée dans cette intrigue.
Habilement, JC Portes construit son roman en petits chapitres qui donnent du rythme et permettent au lecteur d'être toujours en haleine et en alerte. Ça va très vite, on ne s'ennuie jamais puisque l'on saute de surprises en rebondissements et de rebondissements en surprises. Pas un seul temps mort, les personnages se révèlent, changent sans que cela ne soit gênant ou grotesque. L'auteur mène là un récit léger, c'est de l'aventure avant tout, donc tout -ou presque- est possible. Il y glisse des remarques bien senties sur notre monde actuel : les chaînes d'informations continues qui brodent souvent, extrapolent, font leur beurre sur les faits divers les plus sordides possibles, les talk-shows (comment dit-on en français : les causeries ?) dans lesquels des chroniqueurs donnent leurs avis nullement argumentés -et qui n'ont qu'à peine la valeur de ceux du célèbre café du Commerce- et dont on se fout sur tous les sujets et qui vont même jusqu'à s'auto-estampiller spécialistes.
Bref, voici un roman policier qui saura détendre et intéresser les moins ardents des lecteurs et aussi les lecteurs plus avertis ; chacun passera un vrai bon moment dans cette histoire virevoltante, énergique, légère et toujours surprenante. Vous aimez l'aventure ? En voilà ! Et quelque chose me dit qu'on pourrait bien revoir quelques uns des personnages rencontrés ici dans une série...
Le manoir du titre, c’est celui où habitent Denis Florin, notaire de son état, et sa grand-mère Colette.
La découverte d’une tête sans corps va perturber quelque peu leur quotidien à tous les deux, d’autant plus que la vieille dame s’est mystérieusement évaporée.
La base de ce thriller étant posée, l’auteur nous embarque sur les trace de Cortés et ses troupes lors de la conquête et du pillage du Mexique au 16ème siècle, sans lien évident avec les dramatiques événements décrits précédemment.
Grâce à des médias toujours avides de sensations fortes, Denis passe rapidement aux yeux de tous et surtout de l’exécrable policier chargé de l’enquête, de petit notaire de campagne, introverti, limite autiste, à dangereux fou sanguinaire, assassin supposé de sa grand-mère, capable de trucider son prochain à l’aide d’armes antédiluviennes.
Parmi les journalistes qui suivent cette affaire hors du commun, Nadget Bakhtaoui, que rien n’effraie, au langage particulièrement fleuri, pense tenir le futur gros scoop pour son journal en s’attachant aux basques du notaire.
Le duo improbable entame alors un véritable road movie, parsemé d’embûches et d’énigmes, à la recherche de mamie Colette. Les péripéties se succèdent, les situations sont de plus en plus rocambolesques, avec moult rebondissements et surprises. L’auteur maintient le suspense jusqu’aux toutes dernières pages avant de dévoiler le fin mot de cette histoire à la fois étonnante et réjouissante.
Sans être un coup de cœur, ce roman que je qualifierais d’aventures, joyeux mélange de genres qui ne se prend pas au sérieux, est divertissant, ce qui, ne boudons pas notre plaisir, est tout de même l’essentiel.
Le ton est léger, empreint d’un certain humour qui rend la lecture agréable.
Une belle découverte pour moi qui ne connaissais pas cet auteur.
Merci à lecteurs.com et aux éditions DU MASQUE pour cette lecture dans le cadre de l’opération Explorateurs du Polar.
Dans le jardin d'un château une tête plantée sur un pique est découverte.
Colette ,la grand mère du manoir a disparue et pour Denis son petit fils ,un notaire timide et maladroit c'est le début des problèmes ....
Tous les ingrédients sont réunis pour traverser cette enquête avec un plaisir sans retenue.
On est dans du rocambolesque avec une belle touche historique et une introduction à chaque chapitre des plus délicieuses.
Ça marche !
C'est à la fois soutenu dans le rythme,dépaysant dans les faits ,inquiétant dans le déroulement et piquant (si je puis me permettre ) sur le fond.
J'ai adoré le personnage de Colette ,Je me suis attachée à Denis avec son style un peu hors du temps et me suis vraiment amusée du personnage un peu balourd de Jean Michel Trividec.Nadget la journaliste viens saupoudrer cette recette imparable .
Le nom de chaque chapitre n'est pas sans nous rappeler une période "disco " qui nous donne un beau catalogue des mots en "Tion " . Superstition ?!? (Peut être !?) .
On passe un très bon moment avec les différents protagonistes qui au départ de l'aventure voient leur intérêt personnel se muer en une cause commune pour une résolution des plus inattendue !
On sent que l'auteur est sorti de son chemin habituel pour se frayer un autre passage dans le polar contemporain et c'est avec plaisir que nous l'y accueillons .La maîtrise du genre est incontestable et on se plonge dans l'histoire avec une impatience jusqu'à la fin et un amusement évident.
Avec ce nouveau genre Jean Christophe Portes s'inscrit dans le cercle fermé des "valeurs sûres " qu'on peut lire les yeux fermés.....pourvu qu'on y perde pas la tête !
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