Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Minuit au bord du monde

Couverture du livre « Minuit au bord du monde » de Alizée Gau aux éditions Cherche Midi
Résumé:

Nichée entre les chaînes de montagnes enneigées, la Zaramestrie est un pays abîmé par la guerre. Après des années de combat, alors que la paix a été déclarée et les armes déposées, les adversaires tentent de cohabiter à nouveau.

Deux étrangers sont attirés en plein hiver dans cette région.... Voir plus

Nichée entre les chaînes de montagnes enneigées, la Zaramestrie est un pays abîmé par la guerre. Après des années de combat, alors que la paix a été déclarée et les armes déposées, les adversaires tentent de cohabiter à nouveau.

Deux étrangers sont attirés en plein hiver dans cette région. Tandis que Leila Alaman, violoniste française, découvre le pays avec un regard neuf et fait la connaissance de jeunes musiciens, le photographe de guerre Tim Volker retourne sur les traces du conflit qu'il a couvert quinze ans plus tôt. Le directeur charismatique et utopiste d'une école de rock, une peintre révoltée et d'autres survivants vont croiser leurs routes ; mais que peut vraiment l'art contre les fantômes du passé ? Et comment reconstruire sur des braises attisées par les crises politiques ?

Une histoire de résilience et d'émancipation, où l'humain et la poésie trouvent un chemin sous les décombres.

Entre le conte initiatique et la fresque sociopolitique, Alizée Gau nous offre un premier roman porté par une écriture libre et cadencée, résolument poétique.

Donner votre avis

Avis (2)

  • Avec ce livre, je suis agréablement sortie de mes lectures habituelles et j'ai surtout découvert une jolie plume.
    Les chapitres alternent entre deux voix, deux personnages qui se retrouvent dans un pays où deux populations cohabitent encore sous tension après la guerre. Et malgré ce pays...
    Voir plus

    Avec ce livre, je suis agréablement sortie de mes lectures habituelles et j'ai surtout découvert une jolie plume.
    Les chapitres alternent entre deux voix, deux personnages qui se retrouvent dans un pays où deux populations cohabitent encore sous tension après la guerre. Et malgré ce pays imaginaire, l'autrice a adapté des thèmes qui pourraient le rapprocher de situations existantes dans des pays où doivent cohabiter des peuples ou minorités. Elle évoque aussi la condition féminine en temps de guerre mais aussi de manière générale.
    *Leila est en deuil. Elle a perdu son grand-père. Il lui a légué des violons et lui demande de les apporter au Plavitza Rock School en Zaramestrie. C'est son pays d'origine. Leïla est biologiste mais elle joue elle-même du violon et va donner des cours dans cette école de musique où se côtoient des élèves des deux peuples qui ont été en conflit.
    *2eme personnage: un photographe qui a couvert la guerre il y a 15 ans. Un peu rebuté de l'occident et de ses travers, il est revenu sur place pour raison professionnelle. Il se lie à une artiste originale et mystérieuse.
    La plume est délicate et poétique dans ce pays où superstitions et croyances sont omniprésentes. L'autrice crée une histoire et des personnages plein d'émotions. Le tout donne une impression de douceur grâce à l'art, le style empreint de sensualité.
    Douceur et calme qui contraste l'animosité qui subsiste, la répression ainsi que la volonté de vengeance, le froid qui règne et les tourments et angoisses de chacun dans un pays dont les esprits sont traumatisés par la guerre.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)
  • Au travers de cet Etat fictif d’Europe de l’Est, l’autrice met en avant les difficiles reconstruction et cohabitation entre deux communautés encore totalement opposées et qui peinent à vivre ensemble. Malgré les initiatives de rapprochement, comme l’école de musique, les sociétés se construisent...
    Voir plus

    Au travers de cet Etat fictif d’Europe de l’Est, l’autrice met en avant les difficiles reconstruction et cohabitation entre deux communautés encore totalement opposées et qui peinent à vivre ensemble. Malgré les initiatives de rapprochement, comme l’école de musique, les sociétés se construisent sur l’opposition et l’’exacerbation des conflits et divisions passés, créant un repli identitaire et un blocage total. Le roman parvient à éviter tout manichéisme ou jugement de valeur en privilégiant un réalisme un peu désabusé, porté notamment par le personnage de Tim. La fin du livre se met au diapason, parvenant à boucler la boucle sans trop en faire ni trop en dévoiler, mais sans pour autant laisser le lecteur sur sa faim. Les aventures et expériences vécues par les deux personnages principaux se complètent très bien et leur addition produit un récit très dynamique qui emporte le lecteur avec lui et le fait réfléchir sur les difficultés de vivre ensemble en Zaramestrie. L’écriture d’Alizée Gau est très fine et pleine de sensibilité et parvient bien à restituer les états d’âme mais aussi les ressentis très différents des personnages. Le tableau d’ensemble se dévoile par petites touches successives, permettant au lecteur de mieux comprendre ce microcosme imaginaire en même temps que particulièrement réaliste qui n’est pas sans rappeler un certain nombre de divergences et conflits ethniques, dans les Balkans notamment.

    thumb_up J'aime comment Réagir (0)

Donnez votre avis sur ce livre

Pour donner votre avis vous devez vous identifier, ou vous inscrire si vous n'avez pas encore de compte.