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Le 20 janvier 1875, Jean-François Millet s'éteint à Barbizon. Tandis que la presse locale reste silencieuse, se contentant d'accepter de publier, huit jours plus tard, une lettre témoignage d'un ami du peintre, qui déplorait cette "perte pour les arts et pour notre temps", car "des hommes comme cela il n'y en a pas à la douzaine", la presse artistique rend compte, immédiatement, de cette mort.
L'ambition de cet ouvrage est de restituer Jean-François Millet dans son statut de peintre, au-delà de l'image trop largement répandue d'un paysan qui peint des paysans, héritée de son tableau le plus connu, L'Angélus.
L'oeuvre de Millet est paradoxalement mal connue en France, peut-être parce que, par le jeu des collections privées, l'essentiel de ses tableaux se trouve aux Etats-Unis et au Japon. D'autre part, il n'existe que très peu de littérature sur l'oeuvre de Millet, aucun catalogue raisonné, et la dernière exposition monographique en France date de 1975 (Grand Palais).
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