Des romans, livres de recettes et BD pour se régaler en famille !
Gaby Aspinall n'a rien du gendre idéal.
De toute façon, il n'a pas l'intention de se marier et il cultive un cynisme à toute épreuve. Rien ne trouve grâce à ses yeux. Il déteste, en vrac, les syndicats, Nespresso, Alain Souchon, le rugby, ce sport de gros cons...
Ce parfait salaud a pourtant, au plus profond de lui, des failles abyssales qui lui redonnent un peu d'humanité.
Acheteur dans une multinationale en cours de rachat par les Américains, Gaby se révèle aussi amoral que l'entreprise qui l'emploie.
Mauvais coûts, malgré la noirceur de son personnage, est un livre drôle, rythmé par des dialogues enlevés.
Il y a dans l'écriture de Jacky Schwartzmann une filiation avec le Iain Levison d'Un petit boulot.
J'ai découvert Jacky Schwartzmann avec "Demain, c'est loin", polar aux rebondissements inattendus comportant des scènes hilarantes !
J'ai poursuivi ma découverte de ses oeuvres avec Pension complète dévoré en début d'année.
Avec un peu plus de mal, j'ai enfin réussi à mettre la main sur un de ses premiers romans Mauvais coûts, au jeu de mots prometteur !
On y fait la connaissance de Gaby Aspinall, acheteur dans une multinationale, dont la vie se résume à mettre la pression sur ses fournisseurs, à fantasmer sur sa N+1, à mater des films pornos et à picoler plus que de raison.
On y découvre les dessous de l'entreprise, les rapports de force Direction / Syndicats (dont aucune des deux parties ne sort grandie), les rivalités CODIR / cadres, les Powerpoint et sAP ... Bref, un roman sur l'entreprise plus vrai que nature
Quelques pointes d'humour, et un final inattendu m'ont particulièrement plu.
Un auteur à la plume alerte et vivace, qui sait très bien décrire les bassesses ordinaires
Un auteur à suivre, dont j'attend avec impatience le prochain opus !
http://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2016/11/mauvais-couts-de-jacky-schwartzmann.html
J'ai découvert ce roman lors de la présentation de la rentrée littéraire des auteurs de la région Rhône-Alpes- Auvergne par l'Arald début septembre. La présentation qu'en a fait l'auteur, la jolie couverture, la publication par les excellentes éditions lyonnaises de la Fosse aux Ours (qui publie notamment Antoine Choplin) m'ont convaincue de lire ce roman.
Gaby Aspinall, célibataire endurci de 47 ans, travaille dans une multinationale, il est acheteur et passe sa vie à négocier des prix auprès des fournisseurs qu'il doit sans cesse harceler et si possible arnaquer. Il se définit lui-même comme un prédateur et admet volontiers qu'il est un vrai salopard.
Ce roman est une satire sociale du monde de l'entreprise, l'auteur décrit avec beaucoup de cynisme ce monde où le maître mot est "optimiser", il décrit les réunions avec sa n+1 sur laquelle il fantasme, les "gars de l'atelier" qui obtiennent un certificat médical leur interdisant de balayer, les délégués syndicaux qui mènent des combats ridicules alors que l'entreprise est en passe d'être rachetée par une entreprise américaine, les consultants qui assurent des formations sans intérêt... Personne n'est épargné, surtout pas les hommes politiques qui "parlent avec des gens qu'ils ne connaissent pas de sujets dont ils ignorent tout", "La seule expérience que peuvent acquérir les députés est l'apprentissage des postures, qui après quelques années devient une science : celle de l'imposture.".
Au quotidien il nourrit sa haine contre, en vrac, le rugby, Nespresso, les syndicats ou Alain Souchon, rien ne trouve grâce à ses yeux.
Quant à sa vie familiale, le ton est donné dès les premières phrases du roman "Je suis un bâtard. Ma mère est allée voir ailleurs si l'herbe des pubis était plus verte. Elle est un paysagiste et Papa a vite constaté que lui et moi on se ressemblait à peu près autant que Gaston Deferre et Alain Delon. Il a viré maman et elle n'a pas jugé bon de m'emmener dans ses valises."
Gaby est devenu un séducteur blasé, terriblement seul, qui va se retrouver à un tournant de sa vie car en quelques jours il perd son père, rencontre une jeune fille effrontée de 16 ans qui prétend être sa fille et retrouve son amour de jeunesse.
Ce parfait salaud a pourtant, au plus profond de lui, de terribles failles qui lui redonnent un peu d'humanité même si son comportement se révèle aussi amoral que celui de l'entreprise qui l'emploie.
Ce roman truffé de dialogues à la Audiard, expose une vision implacable de la société. L'écriture est vive, l'humour sardonique, le tout baigne dans le politiquement incorrect et un cynisme à toute épreuve.
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Dernière réaction par Jean-Thomas ARA il y a 2 jours
Dernière réaction par Yannis Fardeau il y a 5 jours
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