"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J'ai mieux compris pourquoi le personnage principal se cache dans cette ville, enfin.
Mention spéciale à ses tee-shirts de groupe de metal et aux paroles de chanson glissés dans l'album.
Un second tome à la couverture blanche même si le contenu est plus sanglant.
J'ai aimé les sermons spéciaux de ce faux prêtre qui se forme sur YouTube.
J'ai adoré le graphisme magnifique de l'album : la couverture noire, la vue sur la ville en arrivant par le train, les doubles pages de paysages.
J'ai été moins fan de l'histoire avec laquelle j'ai eu un peu de mal.
Espérons que je comprenne mieux avec le second tome.
J'ai aimé l'humour : que se passe-t-il le dimanche ?
Et j'ai eu de la peine pour la petite fille qui fait ses devoirs au café.
Le premier tome d'Habemus Bastard a permis de planter le décor et une montée en tension entre les différents protagonistes. J'attendais la suite avec curiosité car j'avais bien accroché, même si quelques ajustements étaient nécessaires.
Le principal défaut que j'avais ressenti initialement était ce manque de liant, mais force est de constater que la suite a su me démentir. Nous suivons toujours les péripéties de Lucien, prêtre défroqué au sens figuré, prêchant un catholicisme moderne en apparence mais aux méthodes peu orthodoxes. Il mène son petit monde à la baguette et son trafic se déroule presque sans accrocs.
J'ai apprécié ce basculement vers un style plus proche du thriller avec un dénouement qui bien que prévisible dans l'action, n'en est pas avare dans ses révélations. L'histoire est travaillée, et le personnage de Lucien apparaît comme un antihéros qui ne laisse pas indifférent : une psychologie plus subtile qu'elle n'en a l'air et un caractère tantôt emporté tantôt réfléchi.
Dans l'ensemble c'est une conclusion réussie. Bravo à Jacky Schwartzmann et Sylvain Vallée. Je jetterai un oeil plus attentif à leurs productions respectives.
Lucien, truand en cavale, a trouvé la couverture idéale. Curé à Saint-Claude, dans le Jura. Et il s'y fait bien, il profite des confessions de jolies paroissiennes, il installe son petit trafic de drogue et savoure une liberté toute relative. D'autant que le passé finit toujours par vous retrouver. Et quand il prend la forme de deux bandes prêtes à tout pour l'éliminer, il ne reste plus qu'à attendre un miracle.
Suite et fin du diptyque scénarisé par l'auteur de polars Jacky Schwartzmann accompagné de Sylvain Vallée. Le tome 1 sorti en mai avait planté le décor neigeux d'un trou glacé du Jura où se planque Lucien sous la soutane du curé local. On s'attendait au retour de bâton et il arrive dans ce second opus trépidant qui nous mène à une résolution forcément sanglante.
C'est drôle, décapant, original et c'est sacrément bien mis en scène par le dessin de Sylvain Vallée. Entre les paysages enneigés et les trognes expressives, il est difficile de ne pas être embarqué par les pages animées de Sylvain Vallée sublimées par les couleurs d'Elvire De Cock.
Avec des références comme Donald Westlake et le film Fargo des frères Coen, on sait qu'avec Habemus bastard, on ne va pas s'ennuyer. Ce diptyque vous assure un bon moment de lecture, si vous n'avez pas froid aux yeux, évidemment.
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