Quels sont les livres qui vous ont le plus fait voyager, vibrer, rêver ?
Après des années d'absence, Jacky Toudic est de retour à Besançon pour s'occuper de sa mère malade d'Alzheimer. Les vieux souvenirs et copains resurgissent. Les vieux travers aussi. En effet Jacky ne gagne pas sa vie comme les honnêtes gens. Son métier : faire Mathieu Kassovitz. Car Jacky est son sosie parfait, et vu que Jacky est escroc, ça fait un bon combo. Depuis des années, se faisant passer pour l'acteur, il monte des arnaques très lucratives. Ce retour au bercail pourrait être l'occasion de se mettre au vert, mais c'est compter sans sa rencontre avec la volcanique Zoé, avocate aux dents longues, qui en a décidé autrement.
" Depuis Regarde les hommes tomber, le film d'Audiard, tout le monde me demande si je suis Mathieu Kassovitz. Un jour, j'ai décidé de répondre oui. Et ça m'a ouvert beaucoup de possibilités." Durant vingt-cinq ans Jacky Schwartzmann a enchaîné les petits boulots, autant pour gagner sa vie que pour observer ses contemporains. Il est maintenant auteur et scénariste de bandes dessinées et de longs-métrages. Son parcours à la fois schizophrène et formateur lui a inspiré Demain c'est loin (Seuil, 2017) plusieurs fois primé.
Il revient cette fois avec Kasso, un polar décapant !
Quels sont les livres qui vous ont le plus fait voyager, vibrer, rêver ?
Le roman de Jacky Schwartzmann est un roman noir désopilant qui mêle amour, arnaque et morgue. Le personnage de Jacky exprime une profonde tendresse envers pour sa mère et Zoé, ce qui ne l’empêche pas de mentir, voler et bien le vivre. L’auteur parvient à tenir le rythme de l’intrigue tout en soignant l’affection inspirée par son protagoniste. Les chapitres sont courts, les répliques fusent et les personnages marquent. C’est la ville de Besançon qui devient le lieu des méfaits et dans cette ambiance assez morne, les idées de Jacky et de Zoé détonnent et nous régalent tant ils sont à contre courant du calme ambiant.
En piochant dans la culture pop et des références cinématographiques, Jacky Schwartzmann donne beaucoup de matière à son histoire. Elle prend forme sous nos yeux et nous embarque jusqu’à la dernière page avec beaucoup de mordant.
C'est toujours avec bonheur que j'ouvre un roman de l'auteur.
Mais celui-ci m'a légèrement déçu : j'avais deviné une partie du fin mot de l'histoire.
Mais je n'ai pas boudé mon plaisir de lecture, adorant les personnages qui vont boire un coup à la morgue parce que l'un d'entre eux est légiste ; Yann et son costume de statue de la liberté ; Elder sorte de Florent Manaudou de la défonce (p.82)
J'ai aimé les réflexions du narrateur sur les petites villes : quand tu y as grandi, tu ne les connais que trop (où aller et à quelle heure, quel garagiste entube moins que les autres... p.69)
J'ai aimé son avis sur ceux qui se veulent en marge, citent Julos Beaucarne ou Dick Annegarn, se voulant hors-système et surtout contre.
J'ai aimé que le narrateur fasse référence à Romain Slocombe, le mec qui écrit des polars.
J'ai adoré la vieille voiture dont le lecteur cassette ne passe que la chanson L'Aquoibonniste par Jane Birkin.
Le café se boit sans sucre ni cuillère.
Mais cette fois-ci, seuls les détails m'ont intéressés, le fond de l'histoire beaucoup moins.
j’avais découvert cet auteur dans «Pension complète » que j’avais beaucoup aimé. On retrouve la même verve, le même humour teinté de cynisme dans ce roman mais j’ai préféré l’autre.
Jacky Toudic est un petit escroc qui vit de sa ressemblance quasi parfaite avec Mathieu Kassovitz. Il ne se prive pas d’en jouer et monte de petites arnaques auprès de naïfs qui croient offrir des « rallonges » en espèces à des actrices en échange d’un rendez-vous. Tout cet argent termine naturellement dans les poches de Jacky qui l’envoie fructifier dans des paradis fiscaux. Il a calculé qu’il pourrait bientôt se retirer des affaires et partir vivre sous le soleil d’une île très lointaine. Mais c’est sans compter sa mère atteinte de la maladie d’Alzheimer qui maintenant a besoin de sa présence. Il revient donc à Besançon où rien ne se passe jamais. Il retrouve ses anciens potes qui sont restés sur place et végètent. C’est lors d’un rendez-vous Tinder, où il compte à nouveau profiter de sa ressemblance avec Kassovitz, qu’il fait la connaissance de Zoé, avocate fiscaliste, et à cette occasion ouvre les yeux sur ce qu’il est vraiment, un escroc qui considère les gens comme des outils sans autre dessein que d’amasser un pactole qu’il dépensera seul en s’ennuyant. Mais Zoé n’est pas dupe de la supercherie et lui propose de voir plus grand encore et de monter une arnaque d’envergure : faire croire qu’il produit « La Haine 2 » et cherche des associés pour cofinancer son projet . Jacky se lance dans l’aventure mais tout ne va vraiment pas se passer comme prévu…
Voici un texte désopilant où les situations sont cocasses et hilarantes, et où l’humour, parfois noir est au rendez-vous à chaque page. Tout en maniant l’humour, l’auteur ,d’un regard lucide et acéré, fait un état des lieux de la société actuelle. Il aborde notamment la question de la maladie d’Alzheimer et la gestion des vieux parents atteints, quand l’hébergement en EHPAD est si cher.
Un roman qui fait du bien car il fait rire.
KASSO – Jacky Schwartmann
Jacky Toudic revient sur Besançon après de longues années d’absence pour s’occuper de sa mère atteinte d’Alzheimer. Jacky ne gagne pas sa vie comme les autres puisqu’il enfume les gens en se faisant passer pour Mathieu Kassovitz…
Ce thriller est assez surprenant dans son genre ; spécial également dans l’humour noir et décalé.
L’histoire commence véritablement à bouger qu’en milieu du roman. Des passages sont intéressants dans le contexte thriller, d’autres ressemblent davantage à une partie littéraire avec la maladie qui prend sa place et soustrait l’efficacité de ce que voudrait nous communiquer l’auteur.
J’ai aussi remarqué deux paragraphes qui me laisse perplexe : celui de la cristallisation de l’amour évoqué par Stendhal évoqué dans son roman « De l’amour », et un passage sur la bibliographie de Padré Pio qui m’a déplu dans sa façon de rebondir à sa façon sur une pseudo réflexion jetée en pâture qui ne rend pas plus efficace la qualité du livre.
C’est un livre qui peut plaire comme déplaire malgré la particularité de l’écriture.
Il faut apprécier une fois encore l’humour suspendu aux lèvres de l’auteur sans le prendre au sérieux.
Alors que Jacky Toudic a retrouvé Marseille avec plaisir, qu’il est sur le point d’atteindre son unique objectif, son projet ultime, disposer de cinq cent mille euros pour une retraite dorée dans les îles Marquises, voilà que sa mère, d’une certaine façon, vient tout foutre en l’air. Il vient d’apprendre qu’elle est atteinte de la maladie d’Alzeimer et que le mieux pour elle, d’après le gériatre Paul Jeune qui vient de l’appeler, serait d’être placée en maison, c’est à dire en Ehpad, pour la somme de trois mille euros par mois. Impensable pour lui d’abandonner sa mère à son sort. Il va donc devoir retourner à Besançon, cette ville qu’il a fuie il y a presque vingt-cinq ans parce qu’il y étouffait !
Jacky s’était trouvé un job très particulier. En parfait sosie de Mathieu Kassovitz et surtout en parfait escroc qu’il est, il se faisait passer pour l’acteur et montait ainsi des arnaques très lucratives, réussissant à extorquer de l’argent à des pigeons assez crédules pour investir dans la production cinématographique.
Il profite donc de son retour au bercail pour revoir quelques potes bisontins, draguer des femmes sur Tinder en se faisant passer pour l’acteur, faire une petite pause en quelque sorte… C’est alors la rencontre avec la belle Zoé, cette avocate fiscaliste aux dents longues. Entrant dans son jeu, elle l’incite à monter un coup beaucoup plus lucratif, mais évidemment, plus risqué…
J’avais beaucoup apprécié Pension complète de Jacky Schwarzmann, aussi, quand j’ai vu Kasso sur les rayons de ma médiathèque, n’ai-je pas hésité et bien m’en a pris car j’ai passé encore un excellent moment avec cet auteur.
Difficile de ne pas être captivé par toutes les situations rocambolesques et cocasses dans lesquels se démène notre héros et séduit par le regard acéré que porte Jacky Schwartzmann sur ses contemporains. L’auteur, en effet n’a pas la langue de bois et n’hésite pas à tirer à boulets rouges sur tout ce qui l’exaspère dans notre société et les sujets ne manquent pas. Mais il n’a jamais « La haine » ; pas de méchancetés mais beaucoup de moqueries et de railleries.
Quand la mère de Jacky Toudic, cette ancienne prof de philo, atteinte d’Alzheimer bien prononcé, prend Nagui pour son fils et son fils pour son médecin, cela donne lieu à quelques dialogues particulièrement jouissifs.
Sans être arrogant et en aucun cas donneur de leçons, il appuie de façon souvent irrévérencieuse, là où ça fait mal ! C’est toujours de manière humoristique, inattendue et très drôle qu’il brosse les portraits de ses personnages ou de la société, chacun en prenant pour son grade.
Si Jacky Toudic est le sosie parfait de Mathieu Kassovitz, d’où le titre Kasso, il est également un peu le clone de Jacky Schwartzmann. Comme lui, à la cinquantaine, il revient sur sa terre natale Besançon où il est né et où il a grandi.
Si Kasso est un polar absolument décapant, souvent déjanté, avec de nombreux rebondissements inattendus, il est aussi un fabuleux roman, drôle, caustique, à l’écriture rythmée, incisive, dans lequel on va de surprises en surprises, la plus grosse, dans tous les sens du terme étant pour la fin !
Chronique illustrée à retrouver sur : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
Jacky TOUDIC est ce qu'on appelle un sosie, il en use et en abuse et en fait son fonds de commerce, il revient dans sa ville natale de Besançon, car sa mère est atteinte de la maladie de l'Alzheimer, il retrouve ses amis d'enfance et va rencontrer Zoé et là tout va se bousculer ou jusqu'où cette histoire va l'emmener ?
J'ai beaucoup aimé ce livre ou l'auteur manie avec beaucoup d'habileté l'humour et une dose d'émotion d'un fils qui est près de sa maman.
J'ai été très vite embarquer dans cette histoire ou on suit Jacky dans ses aventures à Besançon.
Il a toujours vécu de ses arnaques, mais cette femme va changer sa vie, et il va voir les choses différemment.
J'ai beaucoup apprécié les ingrédients de cet opus avec cette romance qui est mêlée à l'action des événements, cela donne un petit côté piquant au rythme.
L'écriture est agréable, cela se lit très bien, je l'ai lu en deux jours, après il n'est pas très long,
Ce qui est vraiment étonnant c'est le changement d'émotions qu'on peut ressentir en tournant les pages, de l'addiction car le rythme est là et puis l'émotion est là avec le thème de la maladie, et on repart dans des scènes d'humour avec ses amis d'enfance, et puis il y a cette histoire d'amour qui va faire tout basculer.
C'est déstabilisant mais plaisant, c'est ce que je recherche dans mes lectures, aller quelque part ou je n'y attends pas et les thèmes traités sont amener avec beaucoup de brio et aussi intéressant.
J'ai passé un excellent moment de lecture, ou j'ai ressenti la difficulté qu'on peut rencontrer quand notre maman est malade, un sujet qui ne m'est pas inconnu, malheureusement, mais cela m'as plu comment l'auteur l'as construit avec des éléments plus humoristiques, qui fait qu'un thème assez grave, passe mieux et en fait un livre positif.
Ça fait un moment que Jacky économise. Il vit chichement et met de côté. Tandis que son bas de laine approche le demi-million, voilà qu’on lui annonce que sa mère souffre d’Alzheimer et qu’elle doit être placée dans un EHPAD. Adieu la retraite aux îles Marquises.
À 47 ans, Jacky Toudic, fils de profs de philo bisontins devenu Marseillais, a un job original : il fait Matthieu Kassovitz. Pour sa mère, là, tout de suite, il est médecin. Son nouveau fils, c’est Nagui – l’animateur télé. Une erreur de casting dans son esprit malade, un raccourci somme toute logique au vu de son nouvel environnement. Et ma foi, Jacky joue le jeu. Pour le reste du monde, à l’exception de ses rares et proches amis, il est Kasso. Et grâce à son sens inné de l’entourloupe, il extorque des fonds à droite, à gauche à des benêts qui se réjouissent d’investir dans un projet ciné.
Sans trop se poser de questions – après tout, personne ne l’attend à Marseille –, Jacky réinvestit l’appartement familial. Le quotidien à Besançon n’a finalement rien de surprenant : un rendez-vous arrangé sur Tinder, un pigeon à qui soutirer quelques milliers d’euros, convaincu qu’il est de participer à la prod du nouveau film de Matthieu K. (et celui-là, tout le monde veut en être !), et puis l’apéro avec un pote, une connaissance, encore un autre. Pourtant, un imprévu va contrecarrer le plan bien rodé de Jacky : le rencard Tinder. Il n’a pas conclu, oh non : elle a prétexté avoir un coup de fil à passer et s’est fait la malle en lui laissant l’addition. Eh bien cette fille-là, justement, elle lui plaît à Jacky… Mais quand on fonde son business sur un canular aussi énorme, on ne se laisse pas distraire, Jacky…
Le pitch était séduisant, et je n’avais qu’une peur en commençant ce roman : que l’auteur en fasse trop. J’émets toujours quelques réserves sur ce côté décalé et je suis ravie d’avoir eu tort. Mais quel régal ! Je n’en ai pas perdu un mot. Le style est jubilatoire, l’humour cynique et sans excès, les descriptions grinçantes, les dialogues, un pur plaisir. Jacky Schwatzmann aurait pu tout miser, à juste titre, sur son personnage principal, mais il l’a flanqué de comparses consistants et irrésistibles, au centre de situations totalement abracadabrantes. C’est une histoire de dingue, mais ça marche, et sans perdre de temps s’il vous plaît : Kasso, c’est 220 pages sans temps morts. Une excellente comédie noire made in France qui n’épargne rien ni personne et nous sert des clichés sur pattes pour mieux les démonter. J’ai déjà repéré deux autres titres de l’auteur, que je me fais une joie de retrouver.
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