Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Quand Thibault débarque à Planoise, quartier sensible de Besançon, il est loin de se douter que la vie lui réserve un bon paquet de shit. Conseiller d'éducation au collège, il mène une existence tout ce qu'il y a de plus banale. Sauf qu'en face de chez lui se trouve un four, une zone de deal tenue par les frères Mehmeti, des trafiquants albanais qui ont la particularité d'avoir la baffe facile. Alors que ces derniers se font descendre lors d'un règlement de comptes, Thibault et sa voisine, la très pragmatique Mme Ramla, tombent sur la cache de drogue.
Que faire de toute cette came ? Lorsque notre duo improvisé compare ses fiches de paie avec le prix de la barrette, il prend rapidement une décision. Un choix qui pourrait bien concerner tout Planoise.
Shit ! est un roman hilarant qui nous plonge dans l'univers de la cité Planoise à Besançon. Jacky Schwartzmann sait nous raconter un polar à la fois drôle, intelligent, corrosif. Thibault, son personnage de simple CPE va devenir la tête pensante d'un trafic de drogue au cœur de la cité. Robin des bois des temps modernes, il n'aura de cesse de se servir de cet argent pour aider les gens autour de lui. L'auteur nous raconte avec moult détails cette économie parallèle qui gangrène nos cités. Le parti pris de l'humour est audacieux, original et permet aussi de laisser toute morale à la marge. On passe un très bon moment de lecture avec ses personnages, ses laissés pour compte, ses déclassés qui prennent ici toute la lumière.
Une belle surprise !
J’avoue que de premier abord je n’étais pas forcément attiré par ce livre.
Et pourtant, j’ai adoré cette lecture !
C’est ce qui est intéressant dans les prix littéraires.
Découvrir des ouvrages qu’on aurait pas lus sans.
Comme le disait le bandeau sur la couverture, c’est dans la même veine que Breaking Bad.
Un CPE qui se retrouve dealer.
Une lecture que j’ai trouvée truffée d’humour.
Même si le hasard amène Thibault à faire des choses pas très cool comme être à la tête d’une zone de deal (et d’autres que je ne peux pas dire sans spoiler).
Le personnage est assez attachant, très humain.
Et à côté de la vente de drogue, l’argent gagné lui sert à venir en aide à la population locale.
Peut-on le blâmer pour ça ?
J’ai adoré Mme Ramla aussi “qui n’a pas de réseaux” mais connaît tout le monde.
J’ai beaucoup ri et j’ai passé un excellent moment avec cette histoire.
Un livre lu pour le Prix des Lecteurs @livredepoche pour la sélection du mois d’avril.
Un polar juste écrite dans ma région Bourgogne Franche Comté, une intrigue miroir de la société française avec une oeuvre de bienfaisance, un collège de quartier et du trafique de stupéfiant.
La plume de l’auteur n’est pas anxiogène au contraire elle est acide par une forme d’humour noir. Des personnages attachants qui ne sont pas victimes de la situation, une intrigue dynamique, optimiste mais aussi qui ne cache pas la violence qui découle de ses lieux.
Drogue, Criminalité Quartier, Humours sans filtres, Twist Plot, Mixité, Intégration.
Une lecture qui fait partie de ma P.A.L d’avril pour le prix des lecteurs 2024 pour le Livre de Poche
"Dans la vie normale. Sauf qu’ici, c’est Planoise, et vous êtes bien obligés de faire les deux. C’est dur, c’est le réel. Et Pierre, qui écoute et croit les conneries de Fatou, ne lui rend pas service. Pierre est, de toute façon, inadapté à cet environnement. Il a à peu près autant de chances de survie qu’une girafe sur un kayak au milieu de l’océan. Pierre est ce qu’on appelle un toubab faible. À sa décharge, nous sommes tous devenus un peu mielleux. Tous, nous arrondissons les angles afin de ne pas heurter, de ne pas vexer. On ne s’engueule plus, on ne plaisante guère, c’est le règne des chouquettes et du lait d’amande. On est passés de JoeyStarr à Vianney.
Mais pas ici. Pas à Planoise. Encore moins au collège. Farid ne prend pas de précautions de langage, il est dur, ferme, il chambre lorsque la situation l’exige et y va fort. C’est la seule et unique façon de se faire respecter, et se faire respecter représente la survie en milieu sinon hostile, du moins acide. L’acide de ces rues de cités où invectiver et se [modéré] de la gueule des autres est naturel. Si on ne charrie pas, on est mort."
"Un léger taux d’alcool dans le sang est certainement la meilleure solution pour supporter le boulot d’enseignant à Planoise. Claude répondrait que oui, en tout cas. Je ne crois pas l’avoir jamais vu à jeun. Claude déplace avec lui un petit nuage anisé, une aura, une fragrance. Les roulées qu’il fume sans discontinuer achèvent de donner à son haleine la puissance d’un chiotte de camping deux étoiles. Autre effet sur Claude : un sourire permanent. Il aurait pu faire politicien ou présentateur de jeu télévisé, ces deux métiers ne nécessitant finalement qu’une même compétence : raconter des conneries en souriant."
Il y a déjà quelque temps que Ghislaine me conseille la lecture des livres de Jacky Schwartzmann : « Ça dépote ! » paraît-il… Alors, je me suis enfin lancé avec Shit ! et je ne l’ai pas regretté.
D’emblée, Jacky Schwartzmann m’a happé avec son style direct, son humour sans filtre et son tableau hyper réaliste de notre société avec, ici, cette addiction à la drogue qui cause tant de dégâts.
C’est Thibault qui raconte. Il vient d’être nommé CPE (Conseiller principal d’éducation) dans un collège de Planoise, quartier dit « sensible » de Besançon, à cinq kilomètres du centre-ville, où la mixité sociale est un leurre.
Justement, il a décidé de loger et de vivre rue du Piémont, au cœur de Planoise, au cinquième étage, dans la cage d’escalier 3. Problème, en louant, il ne savait pas qu’il s’installait tout près d’un « four », lieu de vente de ce fameux shit, très prisé, même par des gens bien comme il faut.
Pour pénétrer dans son immeuble, il doit même présenter à chaque fois un justificatif de domicile à Réda, le cerbère de garde. Un comble !
Le récit de la vie au collège est impressionnant, éloquent même dans les relations avec certains parents mais tout tourne vite autour de l’appartement situé en face du sien où les frères Mehmeti gagnent beaucoup d’argent et sont généreux en gifles…
Après nous avoir présenté sa famille dont Simon, son frère, restaurateur qui se veut haut de gamme, jouera un rôle important, l’histoire s’emballe et devient haletante.
Shit ! est une véritable plongée dans le monde du trafic de drogue, trafic qu’on a laissé se développer et qui rapporte beaucoup d’argent. Comme je l’ai souvent entendu, s’il n’y avait pas de clients, il n’y aurait pas de règlements de compte, pas d’atmosphère invivable dans ces quartiers où les jeunes tenteraient de gagner leur vie de manière licite.
De rebondissements en grosses surprises, Jacky Schwartzmann prouve qu’il connaît très bien son sujet. Thibault et Myriam, sa voisine, réussissent ce que les pouvoirs publics ne peuvent ou ne veulent pas faire. L’auteur me gratifie en plus de réflexions très pertinentes sur le comportement en société. Son humour trash et réaliste fait mouche à chaque fois comme lorsqu’il dénonce « deux assassins : la solitude et la misère sociale » ou encore lorsqu’il remarque « des fringues dessinées par un styliste de la maison Emmaüs ».
Impossible, pour moi, d’en dire plus à propos de Shit ! sous peine de divulgâcher alors que tout le plaisir de ma lecture addictive – en toute légalité et c’est meilleur que le… shit ! - a été de me régaler ou de sursauter au fil des nombreux rebondissements qui émaillent l’histoire bien menée
Chronique illustrée à retrouver ici : https://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2023/11/jacky-schwartzmann-shit.html
A l’heure où des enfants meurent sous les balles des trafiquants de drogue dans Notre Pays, peut-on rire du trafique de drogue ? Oui, grâce à Jacky Schwartzmann qui réussi le tour de force de rendre ce travail violent social.
J’ai aimé que Thibault, CPE fraîchement débarqué, se trouve malgré lui dans la planque des trafiquants tout juste refroidit.
J’ai aimé son association avec sa très pragmatique voisine, par ailleurs comptable.
J’ai découvert que le four est l’endroit où se vend la drogue (ici, un appartement).
J’ai aimé la langue de l’auteur, toujours à la limite mais jamais vulgaire.
J’ai souris devant les problèmes auxquels les deux personnages sont confrontés, leurs façons bien à eux de les résoudre sans violence et en en faisant profiter un maximum de personnes autour d’eux.
Ne vous offusquer pas : il n’est pas question de drogues dures dans cet ouvrage.
J’ai aimé l’envers du décor : le frère de Thibault, malgré son restaurant étoilé, à des dettes jusqu’au cou, mais flambe le peu qu’il gagne ; lors des distributions de nourriture dans le quartier, certaines mamans font le nez devant la viande, mais préfère emporter du veau sauce gribiche plutôt qu’aller acheter des nuggets reconstitués.
Un excellent moment de lecture, intelligent et social.
L’image que je retiendrai :
Celle de Thibault et sa voisine confectionnant les pains de cannabis dans la cuisine avec pour balance un Thermomix.
https://alexmotamots.fr/shit-jacky-schwartzmann/
Et bien ça y est, nous avons bien en version roman un breaking bad à la française. Ici, le futur baron de la drogue n’est pas un prof mais un CPE. Dans un style parlé et direct, l’auteur nous dépeint une cité gangrenee par le trafic de drogues et la difficulté de l’éducation nationale et de la société à y faire face.
Le héros, un type lambda, bascule, un concours de circonstances et puis... On tourne les pages les unes après les autres pour connaître la suite et savoir jusqu'où la bascule va s’opérer, car quand on commence, difficile de s’arrêter.
Question, qui de nous ferait ou ne ferait pas le choix de Thibault ?
Quelques uns des atouts de ce livre de Jacky Schwartzmann.
Le point de vue sociologique est judicieusement traité.
Le côté brigand vertueux ou justicier façon Robin des bois que l’auteur a donné au personnage principal Thibault, jeune conseiller d’éducation nouvellement affecté au collège du quartier sensible de Planoise, est loin d’être ridicule.
Besançon apparait sous un autre visage et ça rend la ville plus attrayante … encore que le terme ne soit peut-être pas si adapté, le lecteur décodera ce que je sous-entends par cet adjectif.
Une vie un peu terne peut assurément devenir, d’un coup et si on le décide, plus colorée, plus pigmentée, ou pimentée, au choix.
L’aptitude de l’auteur à transformer la passivité d’une personne, la platitude de sa vie en un tourbillon joyeux et drôle ; en un mot, lui faire pousser des ailes. Et de fait, l’envie donnée au lecteur d’essayer d’en faire autant, sans pour autant apparaitre trop moralisateur.
Une intrigue ficelée au poil avec quelques personnages secondaires adroitement ciselés telle cette Mme Ramia, la nouvelle voisine de Thibault.
La malice peut trouver sa place dans un polar traitant d’un sujet aussi lourd, voire mortel, qu’est la drogue.
La réalité des choses ainsi que tous les travers de la nature humaine peuvent être traités légèrement : l’auteur ici s’en donne les moyens.
Il nous fait réfléchir et nous demander : c’est quoi au juste un caïd de la drogue ?
De l’humour, de l’humour et encore de l’humour pour faire passer le Shit.
Tout le reste a déjà été écrit dans d’excellents billets par plusieurs remarquables babélionautes, que ce soit la présentation de l’histoire ou l’attrait de la plume de Jacky Schwartzmann.
J'ai littéralement eu le coup de foudre pour ce livre dès que je l'ai vu dans la vitrine de la librairie ! La couv ? Le titre ? Le bandeau signé Thomas VDB ? Sûrement les trois, même si je ne connais pas Breaking bad, mais j'adore Thomas VDB... Ma fille aussi tentée que moi ! Nous sommes donc reparties de là avec le dernier exemplaire sous le bras.
Grand bien nous en a pris !!!...
Dès la première page j'ai aimé... le style, l'écriture sarcastique, drôle, énergique, à l'humour caustique, le langage, qui me parle à moi comme moi je parle, et puis les réflexions marrantes sur les gens et la vie. C'est politiquement incorrect, voire carrément immoral mais putain qu'est-ce que c'est bon à une époque où on doit bien mesurer chaque parole qui sort et où, par exemple, manifester pour une bonne cause est devenu très mal.
Jacky Schwartzmann met des "horreurs" dans la bouche de Thibault Morel qui est CPE dans un collège en zone sensible, il a des pensées, des idées, des réflexions sur le consumérisme, la superficialité et la futilité, que j'ai adorées. Et je me suis mise à imaginer le surgé de mon adolescence parler comme ça, le mal surnommé Baloo, costard-cravate, gros connard et distributeur de baffes. Et non, ça le fait pas !
Thibault, et Myriam sa voisine, deviennent dealer pour la bonne cause et experts en blanchiment d'argent sale. Des Robin des bois de la zone en somme. Ils dealent et font le bien autour d'eux et on part dans des délires souvent très drôle. Ça nous présente le trafic de drogue comme une économie parallèle indispensable qui fait du bien à tout le monde. Tiens, tiens…
Je mettrai toutefois un bémol dans ce roman. J'ai failli l'adorer. Mais page 60, ceux qui ne veulent pas de porc à la cantine ont raison alors que ceux qui veulent manger végétarien sont des ayatollahs de la bouffe. Pourquoi ??? Sans porc c'est bien, sans viande c'est haram ?? Hallal oui, veggie non ! Mais qui pense ça d'ailleurs ? Jacky Schwartzmann ou Thibault Morel ? Parce que là, tout comme Thibault Morel juge les crétins de tous poils qui ont des valeurs foireuses, il pourrait s'auto-juger pour intolérance crasse, zéro empathie, ouverture d'esprit en berne et conscience écologique inexistante. Finalement, pages 104 et 105 on a la preuve que Thibault est un crétin borné qui parle de ce qu'il ne connaît pas, assénant au passage des clichés ressassés jusqu'à l'écœurement "[…] nous mangerions du foin et des pruneaux arrosés de jus de pissenlit". Dommage, je l'aimais bien avant d'avoir la certitude que c'est un ayatollah du carnisme avec une pensée de boomer. Et encore une couche page 200 et 201 : antispéciste militante = asexuée. Waouhhh c'est du lourd ça ! Surtout du gros relou ! L'auteur aurait-il des comptes à régler ? Mais revenons à nos dealers…
Ils font le bien de beaucoup de familles dans le besoin, mais en vendant de la drogue. Hmmm, Hmmm… Auto-entreprenariat dans le shit, ONG du spliff, vision à grande échelle, adrénaline, le grand frisson du risque mais le risque de se faire coffrer ou pire, se faire buter.
N'empêche, sous ces airs de grosse farce invraisemblable, ce livre nous énumère un paquet de travers de notre société et nous dit que l'égalité des chances c'est plutôt une vue de l'esprit. C'est le système D qui prévaut quand on n'a pas la chance d'être né au bon endroit.
Ce roman embarque le lecteur dès la première page, l'écriture est fluide et dynamique. J'ai aimé beaucoup de choses, notamment ce que ça dit de nous, des salauds et des gens bien, du monde tel qu'il est, absurde et dégueulasse, qui porte certains très au dessus du sommet tout en laissant beaucoup d'autres dans le caniveau.
C'est souvent drôle et même jubilatoire, mais exaspérant tout autant. L'auteur se veut peut-être un peu trop donneur de leçon, pensant détenir La Vérité. Ou alors c'était du second degré, mais vraiment je ne sais pas.
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