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La tumba de Antígona détone par son hybridité intrinsèque, à la fois philosophique, poétique et tragique. La puissance de ce texte singulier dans l'oeuvre philosophique de María Zambrano, qu'éclairent ses autres " essais " relatifs à la figure mythique d'Antigone, vient sans doute de son caractère de manifeste, en faveur d'une métaphysique incarnée, d'un logos poétique, musical, présocratique et post-ortéguien. Par le choix du théâtre, elle encharne sa " Raison poétique ". Zambrano y manifeste, en outre, la nécessité vitale de refuser la mort tragique que Sophocle impose à Antigone, dans sa tragédie éponyme. " Erreur ! ", s'écrie Zambrano. Depuis son exil, loin de sa terre natale, l'Espagne, alors emmurée dans la dictature franquiste, Zambrano donne la parole aux vaincus, à ceux que l'on croyait morts. L'histoire de son Antigone sera celle de sa renaissance. Son Antigone, hétérodoxe, sera chrétienne - une figure mariale, christique même -, mais résistante et engagée.
Agrégée d'espagnol, maître de conférences à Grenoble III (2011-2013), actuellement à l'université Paris IV, Camille Lacau St Guily a soutenu un DEA de philosophie sur " Le choeur dans la tragédie grecque " (Paris IV). Ses études de philosophie grecque l'ont amenée à étudier les notions de vitalisme et d'anti-intellectualisme dans l'Espagne contemporaine. Sa thèse, soutenue à Paris III, porte sur la réception du bergsonisme en Espagne, de 1889 jusqu'aux années 1920.
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