" Moi, Madame, je ne serai jamais professeur.
C'est un métier de fou ! " Que répondre à ce verdict asséné par un collégien pour qui les retards au cours ne sont pas un problème. L'école peut-elle vraiment susciter l'appétit de savoir ? Le poids des difficultés de tous ordres, familiales, sociales, affectives, n'est-il pas vraiment trop lourd au regard de cette ambition ? Principale du collège Anne Frank à Paris jusqu'en 2002, Francine Saucier livre ici le récit étonnant d'un combat tenace pour réveiller, coûte que coûte, l'envie d'apprendre.
Avec son équipe, elle affronte des obstacles de toutes sortes - absentéisme, vols, violences, incendies - pour aider chacun, enfants, parents, enseignants, personnels d'entretien, secrétaire... à trouver sa juste place dans l'aventure éducative. Parfois, devant l'exigence, les rapports avec les élèves sont rudes. Les paroles fusent, la vérité se fait et souvent renaît la saveur des savoirs : des adolescents présumés " nuls " s'étonnent qu'on les écoute, d'autres découvrent leurs talents et quelques-uns, tels des étoiles filantes, passent et disparaissent.
L'école ne peut pas tout guérir mais, à force d'invention et de confiance, elle n'est pas condamnée à l'échec. Passionnée, déterminée, fière de son équipe, Madame la Principale raconte une envie de collège.
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