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L'utopie et la ville ; après la crise, épisodiquement

Couverture du livre « L'utopie et la ville ; après la crise, épisodiquement » de Jean-Louis Violeau aux éditions Sens Et Tonka
Résumé:

Être pleinement de son époque empêche de fixer son regard sur elle pour mieux la saisir. Le présent est devenu si envahissant... La crise que nous traversons ne s'accompagne paraît-il d'aucune alternative. Comment la raconter, cette crise ? Elle ne porte pas de nom. Instrument de gouvernance et... Voir plus

Être pleinement de son époque empêche de fixer son regard sur elle pour mieux la saisir. Le présent est devenu si envahissant... La crise que nous traversons ne s'accompagne paraît-il d'aucune alternative. Comment la raconter, cette crise ? Elle ne porte pas de nom. Instrument de gouvernance et de normalisation en même temps que principe dialectique, la crise cherche toujours à instaurer sa raison supérieure. On fait semblant d'adhérer au présent, mais une naïveté sincère et grave, une candeur extrêmement sérieuse a disparu. Et pourtant, au fond ça résiste encore un peu. Au vent de l'éventuel, l'Utopie reste un sentiment plus partagé qu'on ne pourrait le croire. Ainsi de tout ce lexique médiatique de l'altérité ou de l'alternative, d'un « autre monde» à la « politique autrement», en passant par une « autre Europe»... Les hommes font l'Histoire parce qu'ils ne cessent de se raconter des histoires face aux injures que le monde comme il va ne cesse de lancer à ce qui y a été rêvé.
Lorsque l'on dit fort communément qu'en matière d'urbanisme et d'architecture les choix ne sont pas l'effet d'une mode mais d'une politique, on oublie généralement de préciser que les choix politiques sont souvent influencés par la mode. Les crises capitalistes s'incarnent physiquement dans les espaces qu'elles produisent. Depuis la chute des utopies, l'architecture se développe, incertaine et contradictoire, dans toutes les directions.
Elle est éblouie par la lumière des projets produits à la chaîne par des starchitectes dessinant une ville globalement faite d'exceptions au point d'en devenir homogène. Et cette grande bousculade d'idées approximatives de dessiner une métropole froide gouvernée souterrainement par le chiffre et les statistiques.

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