Il redescendait tout doucement la colline au cerisier, mais cette fois-ci, pas de vent pour l'emporter, ni même de lapin ou autres bêtes qui passaient par là. Non, Lulu le nounours, vous ne rêvez pas, tenait debout sur ses pattes et il marchait. Il marchait comme n'importe quel humain. Comment était-ce arrivé ? Il n'en avait pas la moindre idée. La peluche se souvenait juste. Se souvenir ? Comment un nounours pouvait-il bien se souvenir ? Peu importe, Lulu se souvenait. Il se souvenait juste, donc, de s'être réveillé au pied de l'immense cerisier. Il ne comprenait pas ce qui lui était arrivé, il avait doucement baissé la tête et regardé ses deux petites pattes avant de se mouvoir doucement. Il avait alors regardé tout autour de lui, à l'horizon, cette immense clairière plongée dans le noir d'une nuit calme. Il ne savait pas ce qu'il faisait là. Il trouvait juste que le monde était incroyablement beau.
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