Restez chez vous, mais préparez vos futures lectures...
« Je ne vois pas pourquoi l'amour entre une mère et un fils ne serait pas exactement comme les autres amours. Pourquoi on ne pourrait pas cesser de s'aimer. Pourquoi on ne pourrait pas rompre. Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas s'en foutre, une fois pour toutes, de l'amour. »Constance Debré poursuit sa quête entamée avec Play Boy, celle du sens, de la vie juste, de la vie bonne. Après la question de l'identité se pose la question de l'autre et de l'amour sous toutes ses formes, de l'amour maternel aux variations amoureuses. Faut-il, pour être libre, accueillir tout ce qui nous arrive ? Faut-il tout embrasser, jusqu'à nos propres défaites ? Peut-on renverser le chagrin ?
Restez chez vous, mais préparez vos futures lectures...
« Puisque rien ne m’oblige », phrase mantra de ce livre à l’écriture nerveuse, sèche et incisive de Constance Debré
Ce livre autobiographique est sur la liberté de vivre sa vie comme on pense être la meilleure pour soi, sans obligations : d’amour maternel, de reconnaissance sociétal, des relations avec l’autre qu’elles soient sexuelles ou non, amicales,…
Auteur à découvrir
L’agacement est le premier sentiment ressenti quand on débute le texte. Et le sentiment s’installe, durablement, profondément. On tourne les pages en cherchant la sortie, on convient que certes, il se passe quelque chose, mais sans savoir expliquer pourquoi cela ne suffit pas. On ressent la souffrance, les stratégies d’évitement que met en place la narratrice pour avoir le dernier mot sur tout, même sur elle-même. On avance avec elle sans le désirer vraiment. On termine le texte avec l’impression d’avoir pris nous aussi des coups qu’on n’avait pas vu venir. Des coups aux mots, aux verbes d’inaction de la justice. Un sentiment bizarre, un peu dérangé à la fin, mais quelque chose s’est passé, le temps peut-être, celui que l’on a mis à parvenir à ce constat qui n’arrive totalement que quelques jours après avoir terminé le livre : on a vécu un moment de littérature.
Constance Debré a décidé de tout envoyer valser : une vie bien rangée et confortable entre sa sa vie d’avocate et son mari. Elle était hétéro, elle devient lesbienne, elle avait un domicile fixe, elle décide de squatter à droite ou à gauche, elle avait une garde robe fournie, elle se limite à deux jeans et 3 shirts ... jusqu’ici elle assume parfaitement ses choix. Ah ... elle a un fils aussi et là ça devient tout de suite plus compliqué.
Compliqué parce que son ex a décidé de lui faire payer son homosexualité, parce que l’institution judiciaire ne simplifie pas les choses et laisse traîner en longueur une situation ubuesque ... et puis parce qu’à force de se battre pour voir un peu son fils, elle se brûle les ailes enchaînant des liaisons sans lendemain, refusant de s’attacher.
Compliqué parce que vivre sa vie comme elle l’entend, sans tabou, sans filtre la fait basculer du côté des « marginaux » que forcément la société a du mal à comprendre.
Alors elle s’accroche : elle nage quasi quotidiennement pour oublier et pour maintenir la tête hors de l’eau dans cette société qui l’empêche de rester mère. Elle écrit aussi, un roman. Et les mots valsent, portés par une écriture brute, crue et saccadée. Il y a une force inouïe dans le récit de Constance Debré, un courage pour atteindre la vie qu’elle s’est choisie, envers et contre tout (tous). Une grande sincérité aussi, au risque parfois de tomber dans un récit un peu trash mais qui correspond aux sentiments vécus dans la quête de cette nouvelle vie.
Fort et percutant.
Lecture terminée « Love me tender » de Constance Debré
@flammarionlivres sorti en janvier 2020
Le Sous-titre « Puisque rien ne m’oblige » en est plus le reflet...
Je n’avais pas lu « Play Boy » son 1er roman qui a fait grand bruit en 2018, qui a gêné ou beaucoup plu, à double titre puisque c’est la biographie d’une femme qui quitte mari et enfant choisissant de reprendre sa liberté, vivre son envie et son attirance pour les femmes-
Et une belle plume, fluide, simple, très littéraire.
On retrouve cette Écriture percutante et incisive dans ce 2ème opus choc - je ne dis pas volontairement second car je soupçonne que Constance Debre’ continue d’écrire puisque c’est l’essentiel de sa vie maintenant. On lit ce livre aussi vite qu’elle l’a écrit sans doute, car écrit d’un jet, d’un seul on dirait et je l’ai lu comme j’aurais pu l’écouter se confier à moi..
Alors on l’attend, sur un autre sujet peut-être ?
Car on a fait le tour de cette vie égoïste. C’est très dur. Tout.
Je n’arrive pas à m’apitoyer sur la torture que lui fait vivre cet ex-mari pour voir son fils
Ou ce fils qui n’a plus envie de la voir... Influencé par les médisances du père ou son propre ressenti ?
Peut-être suis-je « passé à côté » car je ne suis pas mère ?
Elle a choisi une vie pour elle seule, oisive, pas vraiment parasite mais elle est très égocentrique, limite perverse narcissique non?
Qu’en dites-vous ?
Chacun vit comme il veut ou comme il peut qui suis-je pour juger? Mais en tant que public je ne suis pas sensible à ces atermoiements sans fin et j’ai beaucoup de peine pour ce petit garçon, s’il existe vraiment.
On se retrouve sur Instagram pour d'autres lectures, d'autres couvertures EMMANUELLEM06
Constance Debré, issue d’une famille très connue aux niveaux politiques, scientifiques, artistiques… depuis plusieurs générations, a suivi les cursus familiaux et réussi de brillantes études. Elle était avocate. Mariée, mère d’un enfant, la première ombre au tableau semble être la séparation, puis le divorce. Mais la déflagration survient lorsqu’elle plaque tout, absolument tout, pour vivre une autre vie de femme, homosexuelle, quitter la robe et s’adonner entièrement à l’écriture.
« Le seul endroit où on peut toucher d'un peu plus vrai l'essentiel, c'est dans la littérature, donc, en s'y essayant"
Abandonner le confort, s’émanciper du contexte familial dans lequel ses rares relations avec son père héroïnomane sont artificielles, une sorte de refuge occasionnel semble-t-il.
Les conséquences matérielles de ces choix, elle les assume. Mais quel goût prend la liberté sans l’amour de son enfant détenu par un père qui se sent outragé? Paul est l’être qui lui manque, l’amour qu’elle n’est capable ni de donner ni de recevoir des nombreuses femmes qu’elle baise.
Des phrases courtes, un vocabulaire cru, une écriture incisive qui évoquent ses révoltes, ses difficultés à être totalement une autre, ses relations difficiles à l’amour des femmes, à l’amour d’un enfant et à l’amour tout court. Elle affirme cependant « je trouve ça bien quelqu’un qui m’aime ». N’est-elle pas confrontée à l’ambiguïté de ses choix radicaux ?
Avec respect pour le courage de l’auteure, compassion pour la mère, cette histoire personnelle est très émouvante. Toutefois, je n’adhère pas du tout à l’écriture brute de ce texte dont je ne perçois pas la qualité littéraire.
Dans ce roman, Constance Debré interroge l’amour maternel et le droit de vivre sa vie. J’ai dévoré ce roman en 2 heures! Avec un style cru et incisif, l’auteure évoque sa quête d’elle même, sa sexualité, sa place dans la société, et son rôle de mère. Elle nous livre le récit d’une écorchée vive, incomprise de tous et d’elle même aussi. J’ai longtemps hésité à lire ce roman à cause du battage médiatique. Quelle erreur ! C’est une véritable bombe littéraire! Un livre fort. Ce n’est pas conventionnel, certains passages peuvent déranger, ça ne plaira pas à tout le monde mais je vous recommande fortement ce roman percutant qui secoue.
Dans « Love me tender » (joli titre qui rappelle la chanson éponyme de Elvis Presley de 1956), Constance Debré (ancienne avocate) se livre au lecteur avec franchise sur sa nouvelle vie.
Elle assume avec force et courage sa condition sexuelle (lesbienne), se veut libre et nous explique qu'il n'est pas facile d'être mère.
Ce n'est pas un livre que j'aurai acheté en librairie (je l'ai emprunté dans une médiathèque). Je souhaitais le lire pour me faire une opinion.
Et puis on en a beaucoup parlé dans les médias. Ce livre faisait partie de la sélection de plusieurs prix littéraires comme le prix des lecteurs de l'Express 2020.
Au final, un livre intéressant qui interroge mais qui ne plaira sans doute pas à tout le monde.
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