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L'oiseleur

Couverture du livre « L'oiseleur » de Emmanuelle K. aux éditions Supernova Project
Résumé:

Placé sous le patronage surréaliste de Benjamin Péret, L'oiseleur est un singulier conte courtois qui prend la forme de poèmes en prose. Écrit par Emmanuelle K., poétesse, conteuse, vidéaste et compagne de lutte de l'Internationale Situationniste.

C'est un soir d'automne, à Paris.
Sur ma... Voir plus

Placé sous le patronage surréaliste de Benjamin Péret, L'oiseleur est un singulier conte courtois qui prend la forme de poèmes en prose. Écrit par Emmanuelle K., poétesse, conteuse, vidéaste et compagne de lutte de l'Internationale Situationniste.

C'est un soir d'automne, à Paris.
Sur ma table il y a un livre, abandonné là par un ami peintre : « Mort aux vaches et au champ d'honneur » de Benjamin Péret.
Ce livre, je l'avais rencontré bien des années auparavant. Un premier écrit de r.volte, publié au sein de l'agitation anarcho-situationniste, sous le titre prometteur de « Prolégomènes à un manifeste pour une internationale anarchiste » portait en exergue deux petites phrases sibyllines, tirées de ce même livre.
Les deux petites phrases disaient ceci :
« Monsieur Charbon se lamenta :
Nous avons laissé échapper le coeur. Maintenant, nous ne le reverrons plus et il sera plus difficile que jamais de le prendre ce soir ; il se méfiera. » Le texte qui suivait cet exergue de Péret était intitulé :
« Lavez le pont, Hissez les voiles ! ».
Il connut une gloire étrange, inattendue : certaines des phrases qu'il contenait furent rééditées, un an plus tard par les murs de Paris.
Ce soir d'automne là, face à ce livre sur ma table, j'eus le désir de revoir les deux petites phrases restées enfouies là-bas, à l'orée de ma vie de paroles, de ma vie d'écriture.
Je les cherchais, un peu émue, curieuse de ce qu'il y avait avant, après, autour et les trouvai dans « Qui perd gagne ».
... Qui perd gagne ?
J'eus tout soudain envie de les écrire, ces petites phrases, avec ma main de maintenant, vivre le geste de les écrire, d'aller y voir.
Ce que j'y ai vu m'a offert « l'Oiseleur ».

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